Auteur Sujet: Dimanche  (Lu 7920 fois)

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mamita

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Dimanche
« le: 29 avril 2012 à 09:55:56 »
Bonjour à toutes et à tous,

Je veux ce matin envoyer des pensées chaleureuses à tous ceux qui se retrouvent seuls (es)... les jours fériés, la douleur de l'absence est encore plus forte.

Alors vivez au mieux ce dimanche, ces premiers jours de mais ... pensez à vous, dorlotez-vous, aimez vous.

Bien affectueusement

Mamita

Hors ligne eriasroc

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Re : Dimanche
« Réponse #1 le: 30 avril 2012 à 10:24:06 »
Merci pour ton message, il réchauffe le cœur. Je me permet de m'y ajouter car tous ces jours chargés de souvenirs avec l'autre sont riches en émotions. Ils nous manquent, on souffre, on aurait voulu en faire au moins un de plus avec eux, eux auraient voulu que nous soyons heureux ;) alors suivez les conseils de mamita
- Le deuil, c'est nul
- Je vais mal, mais grâce à vous je vais mieux, Merci

johann02

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Re : Dimanche
« Réponse #2 le: 30 avril 2012 à 11:28:10 »
Bonjour Mamita,

Merci pour ton petit message d'encouragements aux personnes seules et "désorientées" en des jours difficiles et souvent insupportables tels que les week-end, jours fériés, "jours de fêtes"....etc...Ce sont en effet des moments bien pénibles et insupportables, d'une longueur sans fin et d'une tristesse infinie...En effet, dans ces moments là, l'absence est encore plus insoutenable et "renforcée" et c'est difficile à vivre..Les souvenirs "se bousculent" et les regrets sont plus intenses...Impitoyable solitude, impitoyable vie, désespérance de la perte d'un être adoré et très cher à nos coeurs.....
Bien à toi. Portes-toi bien.
Amicalement.
Johann

sabdum

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Re : Dimanche
« Réponse #3 le: 03 mai 2012 à 23:29:39 »
les dimanches...malgré le soleil qui revient, ils semblent sombres et interminables. Les invitations des amis a sortir: pas envie. les balades: envie mais seule. le moindre effort pour m'occuper de moi ou de mon interieur me semble insurmontable.
 Bientot 6 mois que mon père est parti, très soudainement d'un infarctus massif deux mois après que nous ayons feté ses 50 ans...il laisse derriere lui les trois femmes de sa vie : sa compagne et ses deux filles.
J'avais 26 ans, des projets plein la tete, des envies de tout...et depuis 6 mois plus rien. Plus rien ne me fais envie...on me proposerai la lune que cela ne me ferai ni chaud ni froid...est ce ca la deprime, la depression, la mélancolie...le manque tout simplement?????? les cachets ni font rien, j'ai cessé de voir le psy à la 5eme seance...trop dur de remuer certaines choses pour le moment peut etre....
une question et une seule se pose : comment vivre sans la seule personne en qui je croyais, celle qui ne m'a jamais deçue, toujours aimé de maniere inconditionnelle et entiere???
 comment lutter contre ses pensées morbides et glacantes qui me font parfois me dire "c'est trop douleureux, il faut que cela s'arrete maintenant"??
 personne ne comprendrai un tel geste, je le concois et surement pas toi mais il me semble parfois que cette douleur va m'anéantir....

mamita

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Re : Dimanche
« Réponse #4 le: 04 mai 2012 à 09:09:59 »
Bonjour,

Ta douleur est profonde et comme je le comprend. Accroche-toi à tous les souvenirs merveileux, à tout ce que tu as vécu avec ton père, c'est une richesse de coeur ... pendant 26 ans tu as eu la chance de connaître ton père, de vivre à ses côtés ...
Je ne veux pas mettre ma vie en avant  mais mon père est mort alors que je n'avais que 5 ans, et je ne m'en souviens pas, il m'a manqué toute ma vie !

Mes petits enfants revivent la même histoire puisque mon fils, leur papa, est mort à 37 ans ... le grand se souviendra mais la petite, non ...
alors nous lui parlons de son papa, et j'ai écrit l'histoire de sa vie. Je leur offrirai cette "page de vie" illustrée de photos à Noël.

Alors oui ne sombre pas, réjouis-toi du meilleur partagé avec ton papa et je t'assure que tu vas, doucement, retrouver le goût de la vie.

Avec mes chaleureuses pensées

Mamita

Chris-ka

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Re : Dimanche
« Réponse #5 le: 04 mai 2012 à 13:10:20 »
Mamita,

Je ressens, comme tu le fais avec tes petits-enfants, le besoin de parler beaucoup à mes filles de leur papa, de lui écrire des petits mots, de continuer en quelque sorte à "leur faire vivre" à travers nous. Je veux vraiment qu'elles sachent aussi combien leur papa les aimaient et qu'elles gardent de lui beaucoup de souvenirs, car c'est ce qui les aidera aussi à se construire.

Et pourquoi pas, tout comme tu le fais avec ton Antoine, raconter l'histoire de sa vie, même si celle-ci a été courte.

Je t'embrasse
Karine

Hors ligne eriasroc

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Re : Dimanche
« Réponse #6 le: 04 mai 2012 à 13:19:52 »
Dans cette épreuve vos petits enfants ont de la chance de vous avoir ;)
- Le deuil, c'est nul
- Je vais mal, mais grâce à vous je vais mieux, Merci

bébelle

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Re : Dimanche
« Réponse #7 le: 06 mai 2012 à 23:59:06 »
bonjour, je suis nouvelle sur se site. Cela fait plusieurs fois que je vous lis tous. Moi j'ai perdu mon mari le 22 août 2011 suite à un cancer. Cela a duré un an. Mon mari a lutté jusqu'au bout. C'était un battant. C'était plutôt lui qui me remontait le moral. A chaque fois, que je pleurais il me disait "arrête de pleurer ca va aller". Mais la maladie a pris le déçu. Je l'ai aidé comme j'ai pu. Je lui ai fait les soins, la toilette car il ne voulait pas que cela soit fait par une infirmière., je l'aidais à se mettre dans son lit car il ne pouvait plus le faire lui même car des cellules cancéreuses avaient atteints sa colonne vertébrale. Il n'avait que 46 ans. Il disait en riant à la cancérologue que je passais mon diplôme d'aide soignante. J'ai tout fait moi-même : les courses, l'emmener aux consultations, m'occuper de notre fils de 8 ans, le travail. Car il fallait continuer à travailler qui nous aurait aidé financièrement. Personne ! Pendant la maladie de mon mari, la famille s'était mobiliser. Après le décès également. Mais là, cela fait 7 mois que mon mari nous a quittait et j'ai l'impression que la belle-famille s'éloigne.. Je me dis mais moi je suis encore là avec mon fils. Pourquoi cette attitude ! ils sont déjà oublié ils passent à autre chose. Ces gens là n'ont pas de coeur. Ils sont égoïstes. Je ne leur souhaite pas qu'ils se trouvent dans la même situation que la notre. Car il faut le vivre.e
Comme le dit bien  Mamita : " je veux ce matin envoyer des pensées chaleureuses à tous ceux qui se retrouvent seuls (es)... les jours fériés, la douleur de l'absence est encore plus forte.

Alors vivez au mieux ce dimanche, ces premiers jours de mais ... pensez à vous, dorlotez-vous, aimez vous.

Bien affectueusement

Moi j'aurai envie de rencontrer des gens ds la même situation que la notre. Des gens qui comprennent notre douleur d'avoir perdu
un mari, un papa.
Bien affectueusement sabelle 91



Claudahoa

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Re : Dimanche
« Réponse #8 le: 07 mai 2012 à 00:19:50 »
Bonsoir Sabelle,

Je veux juste te dire qu'ici tu auras toujours quelqu'un pour t'aider,combler quelques instants de solitude.
Tu trouveras ici  une communauté "d'extra-terrestres"car nous sommes ainsi pour ceux qui ne vivent pas dans la douleur de la perte d'un être cher tant aimé.
Dans notre entourage proche certains semblent s'éloigner même peut-être est-ce du au simple fait qu'ils ne savent que faire,qu'ils cherchent à se protéger ou ne vivent pas le deuil comme nous.

Tendresse à toi

Claudia

cello59

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Re : Dimanche
« Réponse #9 le: 07 mai 2012 à 07:42:37 »
Bonjour "Sabelle"  (Isabelle ?),

Tu as bien fait de venir nous rejoindre, à un moment où, après l'épreuve de la maladie puis de la perte de ton époux, tu apparais avoir besoin d'aide et de réconfort, qui ne te sont plus suffisamment apportés dans ton entourage.
Pour l'avoir déjà vécu depuis de longs mois, tu sais en effet, comme nous tous, que le chemin est difficile et douloureux, qu'il nécessite de pouvoir compter sur l'aide de personnes bienveillantes.

J'ai vécu, en même temps que toi, une situation comparable. Mais je mesure aussi combien ton épreuve est encore plus douloureuse (ta vie de couple s'est achevée plus tôt) et difficile (j'ai pu m'appuyer sur mes enfants, adultes) que la mienne.
Ton fils de 8 ans, encore en bas âge mais qui comprend déjà tout, doit t'être particulièrement précieux dans l'épreuve que tu traverses. Il te faut prendre grand soin de lui, mais il te faut aussi prendre soin de toi.

Puisque tu exprimes "l'envie de rencontrer des gens dans la même situation que la notre", je t'invite à prendre connaissance, dans le fil "répertoire associations" de la rubrique "Discussions générales", une liste d'associations qu'il te serait possible de contacter. Je te souhaite que l'une d'elles soit proche de ton domicile.

Dans l'immédiat, je te souhaite beaucoup de courage.

Très cordialement.     Daniel

Hors ligne eriasroc

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Re : Dimanche
« Réponse #10 le: 11 mai 2012 à 10:43:58 »
Bonjour Bebelle,

Être aidant c'est éprouvant. On laisse beaucoup de force et de courage, mais on le fait pour une personne qu'on aime alors rien ne peux nous arrêter.
Bon courage à toi et à ton fils, j'espère que tes relations avec ta belle famille va s'éclaircir
- Le deuil, c'est nul
- Je vais mal, mais grâce à vous je vais mieux, Merci

bébelle

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Re : Dimanche
« Réponse #11 le: 21 mai 2012 à 00:24:51 »
bonjour, cela fait un moment que que je ne suis pas venue sur le site. Je vois que ns sommes tous dans une situation de détresse, de manque de quelqu'un etc. Mon mari (décédé le 22 août 2011) a eu 47 ans le 12 mai 2012. Etant croyante (pourtant j'en ai voulu au bon dieu de m'avoir pris mon homme), une messe a été célébrée. Ma famille et belle-famille étaient présentes ainsi que quelques amis. tout au long de cette journée, j'ai ressenti comme quelque chose d'étrange. J'ai eu l'impression que ma belle-famille était là par "obligation". Mes beaux-parents m'ont jamais demandé si j'allais bien ainsi qu'à mes fils. Je suis "en colère de leur réaction" Aucune conversation n'a été faite me demandant ce que nous allions faire cet été moi et les enfants Car en effet, je redoute l'approche de la date du décès de mon mari Que dois-je faire ? Je n'envisage pas de m'éloigner de mon domicile je veux être là la date le 22 août 2012 (un an que mon mari nous a quitté). Je me sentirai trop mal. Il faut que je sois près de lui.
Depuis son décès, je vais tous les jours au cimetière. Je ne peux pas faire s'en y aller. Quand je n'y vais pas, j'en sens un manque. Je me dis qu'il faut que j'espace mes visites mais je ne peux pas. C'est comme ses vêtements, je ne peux pas m'en séparé. Il m'arrive souvent d'ouvrir le placard pour regarder les vêtements. Et la je me dis "mais non il ne faut pas s'en séparer, on s'est jamais.."
J'ai l'impression de vivre dans un autre monde. j'ai du mal a accepté cette situation.
De plus, depuis le décès de mon mari, les invitations se font rares. Pourtant lorsqu'il était vivant tous les week-ends étaient pris. les gens nous oublient. Moi je suis toujours là avec mes enfants. On vit vraiment dans un monde d'égoïste. On me dit "te refairas ta vie, tu rencontreras quelqu'un d'autre, je suis également un veuve joyeuse". Comment peut-on me dire ce genre de chose ? je trouve cela decevant et impensable. Je suis dans la douleur et c'est les seuls mots que l'on me prononce. On ne vit pas dans le même douleur qu'eux. Nous le veufs ou veuves sommes peut-etre des gens "bizarre" on ne pense plus comme eux. on a un statut particulier. Tout ce que je leur souhaite c'est qu'il ne se retrouve pas dans la même situation que la notre. Bonsoir à tous sabelle 91

cello59

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Re : Dimanche
« Réponse #12 le: 21 mai 2012 à 10:31:01 »
Bonjour "Sabelle",

Tu as en effet besoin de revenir sur ce site, afin de trouver un peu de ce réconfort que ne t'apportent pas suffisamment tes proches et certains de tes amis, ceux qui t'invitaient auparavant souvent le week-end. Mais peut-être certains d'entre eux sont-ils simplement "embarrassés"; et ne savent pas comment te parler : alors, peut-être convient-il que tu fasses "le 1er pas" (je sais, ce n'est pas normal!), ne pas leur cacher ta douleur et leur dire que tu as besoin d'eux.
Ce manque d'attention de tes proches vient certainement, en partie, de ce qu'ils ne comprennent pas. Ils ont trop vite oublié, d'abord ton mari dont tu veux légitimement et "viscéralement" entretenir le souvenir; et ils sont "passés à autre chose".

Ici, nous nous comprenons tous pour avoir vécu une même épreuve. Nous te comprenons en particulier, même si nous ne pouvons guère que t'écouter, accueillir avec bienveillance ce que tu souhaites nous dire, et partager ainsi un peu de ta douleur.
Le drame que tu "vis" intensément depuis le départ de ton mari, après un long combat mené à ses côtés, t'aura épuisé tant physiquement que psychologiquement, et pourtant il te faut prendre soin de tes fils et assumer tes obligations professionnelles. Une aide de proximité t'est ainsi indispensable, pour te permettre de "tenir bon".
Es-tu bien suivie par des professionnels de santé : médecin, psychologue,….?
Pense également, ainsi que je te l'avais conseillé dans un précédent message (mais puis-je me le permettre!) à prendre contact avec une association venant en aide aux personnes endeuillées : pour ma part, j'ai eu difficulté à faire la démarche car je me croyais suffisamment fort, mais j'en ai cependant eu besoin.

Tu nous dis ressentir le besoin de te rendre chaque jour au cimetière. J'y suis également allé hier, mais simplement pour y déposer des fleurs fraîches : je n'y vais qu'occasionnellement, car je sais que mon épouse n'y est pas. Je sais en effet que je la retrouve essentiellement quand je suis auprès de mes enfants et petits-enfants, ou dans des lieux que nous partagions, quand je revois les photos et les vidéos familiales, ou encore quand j'écoute des musiques et chansons qu'elle aimait particulièrement.
Pour moi, la petite plaque posée au sol dans un espace paysager n'est qu'un simple lieu où d'autres membres de la famille ou des amis peuvent venir la "retrouver".

As-tu pu trouver le temps de t'engager dans certaines lectures, qui permettent de mieux comprendre ce qui se "passe au fond de nous", mais aussi apportent un peu d'apaisement?
Pense également, si tu ne l'as déjà fait, à visionner la récente vidéo du Dr C. Fauré qui nous a été récemment proposée sur ce site.


A très bientôt, "Sabelle", et bon courage.
Cordialement.    Daniel

bébelle

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Re : Dimanche
« Réponse #13 le: 25 mai 2012 à 01:03:42 »
daniel, merci pour tes messages de soutien. Hier mercredi 22 mai 2012, la pierre tombale pour mon mari a été faite. J'ai vécu cela comme un deuxième enterrement. Je suis allée au cimetière le caveau était ouvert et j'ai déposé une photo de moi et mon mari ainsi que le livre de mariage que le maire nous avait remis. Mon mari était fier de l'avoir dans ses mains. Et oui, nous nous sommes mariés le 16 juillet 2011 et un mois après il décédé. Difficile. Après cela il faut arriver à continuer à vivre. Pas facile. On me dit souvent "cela passera" mois je répond jamais la douleur sera toujours en moi la colère également. Dieu m'a enlevé ce que j'avais le plus précieux au monde mon mari. Je me pose toujours cette question : pourquoi lui pourquoi nous.
En ce qui concerne l'association vivre son deuil, j'habite l'essonne. Ou puis-je trouver une association ? peux tu me dire comment cela se passe ? merci bcp Daniel et ainsi que tous les autres. Sabelle 91

cello59

  • Invité
Re : Dimanche
« Réponse #14 le: 25 mai 2012 à 06:44:06 »
Bonjour "Sabelle""

Ainsi que tu le dis, et nous l'apprenons tous ici, la douleur sera toujours là : nous l'apprivoisons peu à peu en nous confrontons à elle afin de "l'user peu à peu", la cicatrice se fermera très progressivement mais il en subsistera une trace, signe que l'on n'oublie pas la personne aimée.
C'est ce que nous rappelle le Dr C. Fauré dans la vidéo qui nous a été proposée sur ce site (voir le fil "Conférence de Christophe Fauré".

C'est aussi ce que dit l'écrivain et psychanalyste Philippe Grimbert dans son témoignage recueilli dans le livre de J. Attali et S. Bonvicini "La Consolation"
"Lorsque je suis en deuil, je ne veux pas être consolé, je ne veux pas oublier que je suis 'en deuil de', je veux simplement que le deuil soit supportable, pouvoir vivre en paix avec, sans ressentir une douleur trop aiguë, afin de continuer à faire vivre à l'intérieur de moi ceux que j'ai perdus. …"

Je souhaite que tu sauras trouver, peu à peu, l'apaisement qui te permettra de prendre soin de toi et de tes fils, de "renaître" progressivement à la vie.
Je t'adresse par message privé quelques informations dont j'espère qu'elles te seront utiles.

Très cordialement.   Daniel