Auteur Sujet: Décés de mon père  (Lu 6773 fois)

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cindy51100

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Décés de mon père
« le: 07 juin 2013 à 11:35:31 »
Bonjour,
Je me tourne vers vous aujourd'hui car j'ai perdu mon papa le 16 mai 2013 d'un infarctus, il aurait eu 61 ans le 19 mai.
Il n'était pas malade du cœur et rien ne nous laisser paraitre qu'il allait partir, si vite, si brutalement de sa.
Depuis son décès je ne passe pas une journée sans pleurer, je n'ai plus envie de rien et tout me rappel mon papa.
J'ai une douleur au fond de moi et j'ai l'impression que rien ne peut l'atténuer.
J'ai un mari très présent, très à l'écoute, 2 merveilleux enfants qui m'aide à tenir, mais aujourd'hui sa ne me suffit pas pour m'aider à avancer.
J'avais une relation très, très, fusionnel avec mon papa et depuis son décès j'ai l'impression qu'on ma amputer d'une partie de moi même.
J'aimerai savoir si quelqu'un à vécu la même chose que moi, et comment avez vous fait pour surmonter cette douleur?

petite fleur bleue

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Re : Décés de mon père
« Réponse #1 le: 07 juin 2013 à 12:35:06 »
Chère Cindy,

malheureusement oui, nous sommes plusieurs ici hommes ou femmes à avoir perdu notre papa ou notre maman et parfois même les deux de manière rapprochée. Tu trouveras de nombreux témoignages dans le module d'accompagnement "vivre le deuil". Mon papa est décédé également d'un infarctus massif le 24 octobre 2012, cela fait donc plus de 7 mois maintenant...et cela s'est produit de manière tout à fait inattendue également donc le CHOC a été énorme pour nous tous sa famille proche ou lointaine. Moi également j'étais très fusionnelle avec mon papa, très proche de lui sur le plan affectif...malgré mon âge avancé (42 ans), je n'ai finalement jamais quitté mes parents, je vivais avec eux (et vis toujours) et avec mes deux enfants. A l'annonce de son décès au téléphone, comme toi j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait le coeur, qu'on m'amputait d'une énorme partie de moi même et que tout mon univers s'écroulait...

Tu demandes comment l'on fait pour surmonter une telle douleur...j'ai comme toi très vite pris contact avec ce forum qui est la meilleur chose que j'ai faite. Ce forum m'a apporté énormément! Sur le site lui même tu trouveras des écrits du docteur Fauré qui est psychiatre spécialiste du deuil et fondateur de ce forum. Il y a aussi de nombreuses petites vidéos qui permettent de comprendre les différentes étapes et phases du processus de deuil. Sur le forum, j'ai pu lire et partager ma douleur avec d'autres endeuillés. Certains sont devenus de véritables amis virtuels tant on peut se comprendre et se soutenir! :D et puis très vite cet automne j'ai eu besoin de m'interroger sur la mort, sur une éventuelle après-vie. Je pense avoir toujours été croyante mais je bloquais pas mal sur une éventuelle survivance de l'âme, plutôt tentée de croire au néant. J'ai entamé des recherches intenses. et j'ai fait un grand chemin spirituel aidée en cela de bien des manières! ;) Aujourd'hui je sais que mon papa est vivant, que notre relation d'amour perdure et qu'il est près de moi très souvent. Je pourrai t'en dire plus par mp si tu le souhaites. Aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir fait depuis quelques semaines un bond en avant sur le chemin de mon deuil mais je sais aussi que celui-ci est loin d'être terminé. Je me fais accompagner aussi par un psychiatre que je vois maintenant tous les 15 jours. Au début je le voyais 2 fois par semaines parce que j'étais torturée par des flashs et des idées (que je sais maintenant fausses) que mon papa n'était pas mort sur le coup et qu'il avait souffert moralement avant. Je ne peux pas trop me confier au sein de ma famille d'autant que nous devons continuer de soutenir ma maman qui est atteinte d'un cancer incurable et que l'angoisse de mort pour elle même est très présente. Mais ce ne sont pas forcément les personnes qui nous sont le plus proches qui peuvent mieux nous aider...

Je crois que chacun doit avancer à sa manière sur le douloureux chemin du deuil. Mais fais-toi confiance, tu trouveras en toi les ressources nécessaires pour te sentir un petit peu mieux jour après jour. Et même si parfois on a le sentiment qu'on ne s'en remettra jamais, même si on fait des retours en arrière, en fait on avance, tu verras...

Je t'embrasse fort! :-* :-* :-*

P;S: Je viens de te relire, Cindy, et j'ai envie de rajouter quelque chose au sujet des larmes...Les deux premiers mois, j'ai pleuré tous les jours aussi :'( :'( :'( :'(, pour moi c'était le soir le plus difficile à partir de 17h après avoir récupéré les enfants à l'école...et je n'arrivais pas toujours à me contenir devant eux, j'avais des gémissemnets presques animaux de douleur, je me sentais inconsolable et parfois j'avais des crises de larmes qui pouvaient durer des heures et des heures jusqu'à épuisement, et toujours étonnée de voir le lendemain que mon corps pouvait contenir à nouveau et encore autant de larmes...Mais c'est une bonne chose de pouvoir pleurer même si c'est tellement éprouvant, le mieux est de pouvoir toujours se laisser aller. Certaines personnes n'arrivent pas à pleurer dès le départ et ont parfois un énorme contre-coup des semaines plus tard voir des années plus tard. Les larmes sont salvatrices. Elles nous lavent de toutes nos émotions, c'est ainsi que l'on use la douleur jusqu'au soulagement et à l'apaisement. Plus tard on est parfois surpris de ne plus pleurer autant et on se sent parfois plus mal de ne pas avoir de larmes. Ce sont les phases "d'anesthésie". Maintenant que je sais que mon papa est toujours vivant et qu'il m'a parlé (j'ai eu des signes et j'ai vu une médium), il me semble que je ne peux plus pleurer. Pourtant cela m'arrive encore et cela m'arrivera encore. Je suis à la fois si fatiguée et si émotive! et bien sur la situation à la maison fait que je ne peux qu'être encore bien fragile émotionnellement. Alors  ce n'est pas grâve de pleurer, pleurer ça aide à mieux repartir vers la vie... :-* :-* :-*
« Modifié: 07 juin 2013 à 14:26:59 par petite fleur bleue »

cindy51100

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Re : Décés de mon père
« Réponse #2 le: 07 juin 2013 à 22:56:15 »
Merci à toi petite fleur bleue de m'avoir répondu,
Tout d'abord, sache que comme toi je suis étonné de voir se que le corps peut contenir comme larme.

Je veut bien avec plaisir te parler en mp, et tout comme toi j'ai voulu consulter un médium pour pouvoir parler à mon papa. Au moins pouvoir lui dire au revoir et je t'aime. Mais malheureusement personne ne ma prise au sérieux.

J'ai la douleur d'avoir perdu un être que j'aimais plus que tout, mais j'ai aussi la douleur car j'en veut à ma mère (ma mère je l'aime plus que tout, elle est ma force aujourd'hui), je lui en veut car je me dit que si elle m'avait tel plus tôt pour me dire que mon père n'allait pas bien j'aurais pus lui dire adieu et je t'aime. J'essaye de me faire une raison mais c'est très dur.

J'ai l'impression d'être une petite fille, alors que je me dit que je doit être forte car derrière moi j'ai une famille et qu'il faut que je soit la pour elle, mais je n'y arrive pas.

J'en veut, je suis même jalouse des gens autour de moi ( même de mon mari) qui on la chance de pouvoir appeler quelqu'un papa, surtout quand je craque devant mon fils de 4 ans et du coup lui aussi me dit, il me manque papy je veut le voir.

Je finirais en disant merci à tous ceux qui peuvent m'aider a faire mon deuil et m'aider a répondre à mes questions.

manou

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Re : Décés de mon père
« Réponse #3 le: 19 juillet 2013 à 15:52:11 »
Bonjour Cindy, je ne pourrais te donner de conseils mais saches que nous sommes nombreux dans ton cas. Mon papa nous a quitté le 20avril dernier, déjà trois mois de douleur. Selon moi il n'existe pas de bonne conduite, de bonne méthode. Bien malheureusement la mort est venue frapper a la porte de ton bonheur. Oui nous ne sommes pas immortels... Comme je dis souvent ironiquement ça n'arrivait qu'aux autres... Et bien non. Trois mois aujourd'hui que le cauchemar a commencé et je me sens tout aussi mal qu'au début. J'ai eut une période de mieux, d'accalmie et puis boum je suis retombée. Comme je dis souvent a mon mari je suis une bombe a retardement, j'ai l'impression que je vais exploser. Je pleure difficilement et quand je suis seule. Pas devant ma fille, ma maman, ma sœur. Quand quelques larmes coulent je les ravale c'est incontrôlable, j'ai du mal a respirer et ne peux presque plus parler. J'ai conscience de cet état nocif pour moi et mon bébé. (Je suis actuellement enceinte) mais que faire,? Alors tu vois personne n'est identique. Le deuil de chacun évolue différemment. C'est peut être difficile a entendre mais nous n'avons pas le choix. Il faut avancer, continuer cette vie sans eux physiquement. Je me dis souvent que deux solutions s'offrent a moi: m'asseoir sur mon canapé, m'accabler, et laisser de côté ceux qui comptent sur moi ou avancer doucement, continuer ce semblant de vie avec l'espoir que ma douleur se transforme un jour en quelque chose de plus doux. Moi j'ai opté pour la deuxième solution. Je te souhaite beaucoup de courage. Écoutes toi au maximum, ne te mets pas de côté.

myriam51100

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Re : Décés de mon père
« Réponse #4 le: 28 juillet 2013 à 22:06:07 »
Malheureusement malgrès le temps qui passe nous pourrons cesser de pleurer  ou d'être triste par le décès d'un parent. J'ai également perdu mon père. Il y a déjà un certain nombre d'années... Ce n'est pas avec le temps qui passe qu'on cessera de pleurer le soir ou d'éclater en sanglot a tout moment de la journée. J'ai 17 ans, je vis toujours chez ma mère avec ma petite soeur. Malgrès le décès de son compagnon et ces 2 filles si jeunes qui ont perdu leur papa elle n'a jamais baissée les bras , elle nous a élévée seule, sans l'aide de personne. Tu dois surement te demander depuis combien mon père nous a quitter, et bien le 22 juin 2013 sa fait déjà 12 ans. J'ai trés peu de souvenirs de lui, j'étais seule avec lui au moment où il nous a quitté, j'avais seulement 5ans, c'est l'un des seuls souvenirs que j'ai de lui. Vous me dirai "12 ans c'est énormes" mais 12 ans sa passe si vite mais c'est si long à la fois. Je pense tous les jours à lui, il me manque tellement, chaque soir je pleure pour lui,  souvent je tombe en dépression et j'ai du mal a me relever.

Tous sa pour te dire que je sais combien c'est dure de perdre son père à chaque âge de la vie  et que ce n'est pas avec le temps qu'on l'oubliera et heureusement, c'est tout de même l'homme qui nous a conçu et élevé pour certain(es). Tu as déjà ta famille, sois présente pour eux. Je ne sais plus trop quoi dire, J'en perd mes mots...

LN2262

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Re : Décés de mon père
« Réponse #5 le: 03 août 2013 à 00:25:03 »
Bonsoir,

JE me permets de me joindre à votre discussion.
Mon père est décédé le 28 juin 2013. Il a été hospitalisé en avril pour un problème cardiaque, a subi une opération qui s'est ,en elle même bien passée, mais 2 jours après, les complications se sont enchainées. Son état s'est vite dégradé tant physiquement que cérébralement jusqu'à ce qu'on nous annonce l'inévitable le 23 juin. Il passé 3 mois à l'hôpital et n'en est plus sorti, il a eu 62 ans le 12 mai. Les derniers jours ont été atroces. Il est tombé dans le coma le mercredi pour décéder le vendredi. Nous avons mes frères, ma mère et moi assisté à son agonie impuissants, en souhaitant que ça se finisse le plus vite pour lui. Le dernier jour j'ai passé la journée avec lui et maman puis mes frères ont pris la relève et c'est entourés d'eux qu'il a cessé de vivre. Même si nous avons été plus ou moins préparés à l'idée qu'il nous quitte. Aujourd'hui le manque est terrible. J ai l'impression qu'on m'a arraché un morceau du cœur. J'ai 34 ans, un mari et 2 petits garçons et même avec ça je n'arrive plus à continuer. J aimerais tant le revoir. JE n'ai plus la foi, s'il était encore "là", il se manifesterait , j'attends un signe rien ne vient... Je me dis que c'est pas vrai que ce calvaire qu'on a vécu n'est pas réalité.JE suis pleine de questions aussi, pourquoi a t il attendu d'etre avec mes frères pour s'éteindre, a t il choisi ? A  il souffert, a t il senti notre présence dans l'agonie, s'est il vu mourir??? J'ai trouvé ce site par hasard , j'espère pouvoir partager, soutenir et être soutenue. Merci en tout cas de m'avoir lue, rien que d'écrire ce que je ressens me libère un peu.

Domi

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Re : Décés de mon père
« Réponse #6 le: 03 août 2013 à 11:04:16 »
Bonjour à tous et toutes

Mon Papa est décédé en mars 2013,et aujourd'hui je me pose les mêmes questions que toi Cindy , car entre le momet ou j'ai reçu le coup de téléphonne et mon arrivée il était trop tard je n'ai pas pu lui dire papa je t'aime , il est partit entourer de mon frère et de maman, je m'en veux d'autant plus que j'étais prés de lui la veille sans penser que c'était la dernière fois que je le voyais vivant. 4mois sont passés le manque est la avec un grand M, et  j'ai encore très mal, je suis alleé voir les vidéos d'accompagnement tu devrais y aller tu verra ça aide à comprendre même si tu fais comme moi pleurer en écoutant après ça soulage et regarde aussi si tu le souhaite la vidéo du Dr Fauré
c'est très explicite en tout ça je la visonne et revisionne et j'arrive un  peu à mieux comprendre mes réactions qui semble être normales dans le processus du deuil .
voila je t'embrasse très fort

 

Hors ligne coeur

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Re : Décés de mon père
« Réponse #7 le: 03 août 2013 à 14:47:47 »
Comme beaucoup d'entre nous, j'ai aussi perdu mes parents.... mon papa en 1995 et ma maman en 2004.

Pour mon papa, c'est l'hôpital qui m'a appelée en me disant qu'il n'allait pas bien. Mon mari et moi avons pris la voiture et mon mari accélérait pour arriver rapidement à l'hôpital.
Sur le chemin, d'un coup, alors que j'avais les nerfs à vif, je me suis sentie très calme et j'ai pu dire à mon  mari de ne pas se presser, que c'était fini.
Effectivement, à notre arrivée, l'équipe soignante m'a confirmé que mon papa était parti quelques minutes avant.

La consolation que j'ai eu et qui m'a beaucoup aidé dans mon chagrin, c'est que je l'ai quitté la veille en lui disant que je l'aimais.
L'histoire, dont ce n'est pas le temps de vous raconter, fait que c'était un mot enfoui en moi depuis très longtemps car nous avions toujours été sur deux longueurs d'ondes différentes.
Ce qui ne m'a pas empêchée de m'occuper de lui tout au long de sa vieillesse. Il est parti à 85 ans.

Pour ma maman, j'étais présente le dimanche de Pentecôte de cette année-là. Pour elle aussi, j'ai été son seul soutien tout au long de la vie (elle est partie à 88 ans). Je voyais qu'elle n'allait pas et le service hospitalier ne faisait d'ailleurs plus de soins particuliers.
Il était midi, j'ai demandé à maman de m'attendre, j'allais chercher mon mari pour qu'il vienne m'aider à la soutenir.
Elle m'a regardée avec ses doux yeux et j'ai vu tout son amour de maman passer....
Quand je suis revenue, à peine une heure plus tard, elle était partie.
L'équipe soignante m'a dit que c'était souvent le cas, quand ils nous aiment trop, ils ne veulent pas que nous les voyons s'envoler.

J'ai mis beaucoup de temps pour accepter ces deux départs.
Mon mari a fait une chose pleine de tendresse, il a sorti des albums photos une photo de mes parents avec moi.... j'avais 2 ans et eux respectivement 53 et 42 ans.

Cela m'a permis petit à petit de penser à eux, non pas comme à des personnes disparues, mais comme à mes parents qui seront toujours près de moi.

Lors de la maladie de mon mari, je les appelai tous les soirs avant de m'endormir pour qu'ils me donnent la force de tenir et d'aider mon amour dans son calvaire.

La vie est faite de naissance, et aussi de départs.
Il nous faut accepter cet état de fait. Nous n'y pouvons rien.

Simplement penser à eux avec tendresse et reconnaissance pour ce qu'ils nous ont donné : pour mes parents, la vie et pour mon mari son amour !

Tendrement.
Catherine
"coeur"
"Tenir, toujours tenir ! Tenir le cap ! Envers et contre tout ! Dans la continuité de ton Amour !"