Auteur Sujet: Décès de mon papa  (Lu 3054 fois)

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monalisa

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Décès de mon papa
« le: 10 décembre 2013 à 21:16:47 »
Bonjour à toutes et à tous,
Je me demande ce que je fais là, mais si j'y suis, c'est pour une bonne raison, dans le fond.
Je cherche du réconfort, j'ai envie d'avancer.

Ça va faire 2 mois que mon papa est décédé d'un cancer, et je n'arrive pas à le réaliser. Je l'ai vu 2 semaines avant son "départ", et je me forçais à penser que l'on se reverrait. Les derniers mots que je lui ai dit avant de prendre mon train furent "I LOVE YOU" et j'en suis fière.

J'ai du prendre en charge toutes les funérailles, de la cérémonie religieuse au déversement des cendres, seulement, c'est un choc trop violent pour moi.
J'ai beaucoup pleuré, je continue à en éprouver l'envie, seulement cela se transforme en une grosse boule dans ma gorge et puis...rien.
Durant les funérailles, j'ai accueilli ma famille, ses amis. Avec ma mère et ma sœur, nous étions les piliers sur lesquels tout le monde se reposait. Je me suis retrouvée de nombreuses fois à devoir réconforter les gens, je gardais le sourire et la tête haute, car il n'était pas possible de me laisser aller, ne serait-ce que pour ma mère et ma sœur.

J'ai 23 ans, je suis éloignée géographiquement de ma mère à cause de mes études, et entre-nous même, nous n'osons pas nous "épancher" sur nos maux, sur notre douleur, car lorsqu'une essaie d'avancer en s'occupant la tête avec les aléas de la vie, l'autre ne peut simplement pas se permettre de tout saborder.

Autour de moi, les gens ne tendent pas l'oreille. C'est une situation délicate pour eux et je les comprend. J'ai rarement droit à de sincères "comment vas tu?". Lorsque quelqu'un me parle franchement, je sombre.
Je ne supportes plus les "pourquoi tu ne vas pas bien?" comme si des bêtises du quotidien pouvaient me faire avoir ces yeux si gonflés les matins.

Je ne suis plus maître de moi, j'ai l'impression de partir à la dérive et que rien de bon ne m'attend, car il n'est plus là. J'ai souvent envie de partir moi aussi, mais ce ne sont pas des envies suicidaires, car je pense aux autres, ceux qui restent. Je me dis que je ne pourrais pas leur faire ça. Je voudrais fuir, m'évaporer, et pouvoir le rejoindre. Car plus rien n'a de sens à présent.
C'est mon père, mon pilier, ma vie, tout.

LILI0824

  • Invité
Re : Décès de mon papa
« Réponse #1 le: 10 décembre 2013 à 22:05:40 »
Bonsoir Monalisa,

Je comprends tout à fait que tu te sentes à la dérive car comme tu l'as dit très justement, un papa, c'est un pilier dans la vie. Comme une maman d'ailleurs, comme les conjoints ou les enfants pour leurs parents.

Je crois que chacun de nous est le pilier de quelqu'un.

Tu dis J'ai 23 ans, je suis éloignée géographiquement de ma mère à cause de mes études, et entre-nous même, nous n'osons pas nous "épancher" sur nos maux, sur notre douleur, car lorsqu'une essaie d'avancer en s'occupant la tête avec les aléas de la vie, l'autre ne peut simplement pas se permettre de tout saborder.

Pourtant, cela fait tellement du bien de pleurer avec quelqu'un, il faut vivre sa peine et non l'occulter. Notre chemin est difficile, pleurer n'empêche pas d'avancer, et s'épancher sur une épaule amie ou aimante console un peu.

Courage à vous trois.