Bonsoir,
Je viens de terminer la lecture de "Juste avant le bonheur" de Agnès Ledig
J'ai envie de partager avec vous des passages qui m'ont terriblement touchée,...
Julie, (après le décès de son petit garçon) : "Vide. Je me sens vide et éteinte. J'ai l'impression d'être un peu morte moi aussi. D'être un champ de bataille. Tout a brûlé, le sol est irrégulier, avec des trous béants, des ruines à perte de vue. Le silence après l'horreur. Mais pas le calme après la tempête, quand on se sent apaisé. Moi, j'ai l'impression d'avoir sauté sur une mine, d'avoir explosé en mille morceaux, et de ne même pas savoir comment je vais faire pour les rassembler, tous ces morceaux, ni si je les retrouverais tous."
Romain : " Sur un champ de bataille, ou après une catastrophe naturelle, il y a d'abord la stupeur des habitants, qui constatent les dégâts, se lamentent, pleurent, sont révoltés. Et, seulement après, ils peuvent se retrousser les manches et s'atteler à la reconstruction. Seulement après. Ce que vous venez de vivre est probablement la pire des choses qui puissent arriver, alors, soyez indulgente avec vos états d'âme. Aucun champ de bataille ne reste stérile. Il faut parfois des années, mais toujours, toujours, la nature reprend le dessus et les fleurs repoussent de sous les cendres."
Julie : "Tu seras toujours en filigrane entre mes pensées et le reste du monde"
... Et il y en a encore d'autres, c'est un livre que j'ai trouvé magnifique, et qui a m'a permis de libérer des larmes que je retiens trop souvent depuis le décès de mon Amoureux, le 21 mars dernier...
Affectueusement,
Yentel