Je continue mais je rejoins Milou (tu sais mettre les mots)
Les effets du deuil : un immense vide, je me sens complètement inutile, une vieille noix séchée
j'ai perdu 6 kilos, mon sommeil, des connaissances. Une incompréhension.
Un poignard enfoncé en permanence dans le cœur, des angoisses, des aiguilles dans l'estomac.
J'agis comme un automate, me lever, travailler, revenir, manger un peu, douche, lit. J'ai l'impression qu'aucun plaisir ne m'est accordé et si infime soit-il, il me culpabilise.
Oui la culpabilité est moins forte qu' au début mais toujours là.
j'ai fait le tri dans la famille (la belle-famille), j'ai supprimé les gens toxiques.
Je suis allée deux fois voir Sainte Rita, 2 X un psy (je sens pas de différence, j'ai l'impression qu'il regarde un objet)
La maison ne résonne plus, tout est silence et lourd.
Comment je prends soin de moi : difficilement... je suis sur une autre planète. les conversations sont différentes puisqu'il n'y a plus que la douleur, le manque.
Mais : j'ai rencontré 2 personnes qui sont en deuil de leur compagnon aussi et le fait d'échanger nos émotions, m'a fait du bien.
Des collègues à l'écoute, des amis proches et qui restent proches, qui m'aident. Ma meilleure amie sert d'intermédiaire ( avec le frère de mon compagnon) et depuis que je n'ai plus à gérer ce mec, j'ai eu un poids énorme qui est tombé.
Déléguer m'a fortement soulagée. Lundi était la première journée sans pleurs (je n'y croyais pas)
Et puis ce FORUM, ma bouée, des sœurs de douleurs derrière leurs claviers... Si ce forum n'existait pas, je serais malheureuse à un point incommensurable.