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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Aujourd'hui à 15:57:00 »
  J'ai croisé sa fille dans les escaliers-je l'ai tout de suite reconnue d'aprés des photos que Marie-France m'avait montré. Elle, ne m'avait jamais vue, mais quand je lui ai dit mon prénom, elle a répondu: "Ah, c'est vous?...Maman me parlait souvent de vous. Elle disait que vous l'aidiez beaucoup, et que vous vous entendiez trés bien. Elle vous aimait beaucoup, vous savez." Ca m'a profondément touchée. Je ressentais déjà l'absence, le vide que l'on èprouve quand on apprend la perte d'un être cher.

  Cette jeune femme avait beau être en deuil-sa souffrance se voyait sur son visage, évidemment-elle a eu des mots apaisants pour me réconforter, autant que moi je faisais de mon mieux pour en avoir à son egars, sachant que c'était bien pire pour elle que pour moi  :'( ça m'a un peu apaisée dans ma tristesse quand elle a ajouté qu'elle savait ce que m'avait fait le voisin de sa mère, et que celle-ci lui avait dit combien c'était injuste  :( :)

  Elle m'a appris qu'en vérité, sa mère était malade depuis longtemps, mais qu'elle minimisait; et aussi que quand on l'emmenait à l'hôpital, elle signait des décharges pour qu'on la laisse sortir, ce qu'on lui dèconseillait fortement. Tout ça, je n'en avais aucune idée  :'( Elle m'a dit qu'on l'avait retrouvée morte devant sa télé-elle s'ètait levée pour on ne sais quoi-et apparemment, quelque chose avait éclaté dans son foie; elle est morte en crachant du sang, comme Jean-Philippe...mis-à-part qu'elle est morte toute seule  :'( c'est justement son voisin qui l'a trouvée...je ne m'en réjouis pas, je tiens à le dire: je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemi. 

  La fille de Marie-France m'a dit que je pouvais emporté des souvenirs. J'ai choisis quelques livres (les souvenirs plus personnels ètaient pour elle, c'est normal) et une magnifique plante que j'avais toujours admirée, et que j'assoçiais à elle  :) elle est toujours sur la table de ma cuisine, et j'en prends soin avec une véritable tendresse; un beau souvenir vivant de ma meilleure amie.  :-*
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Aujourd'hui à 15:36:09 »
  Les semaines d'après-j'arrive bientôt au triste dénouement-j'ai espacé mes visites tant cet homme m'avait terrorisée et blessée à tout egars. Quand je revenais, Marie-France était toujours contente de me voire, et moi aussi  :) on parlait beaucoup-elle avait gardé tout son bon sens et toute sa gentillesse-on buvait le café, on regardait la télé, c'était de nouveau de précieux moments d'amitié, avec plus de détente maintenant que j'èvitais son ordure de voisin  >:( ces instants furent les plus précieux  :-* :-* :-*

  Et puis, un matin, après plusieurs jours d'absence, en arrivant devant sa porte, j'ai vu qu'elle ètait ouverte, et que des démènageurs ètaient en train de vider l'appartement; j'ai tout de suite compris  :'( j'ai demandé tout de même confirmation, et on m'a dit qu'elle était décèdée quelques jours plus tôt. J'avais beau la savoir malade, je ne m'y attendais pas...je ne voulais pas m'y attendre, peut-être.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Aujourd'hui à 15:26:25 »
  A son retour, Marie-France avait l'air mieux, bien que fatiguée. Elle m'a montré des photos de son petit-fils, un adorable bébé  :D et elle m'a raconté ses vacances; je suis heureuse de savoir qu'elle a encore eu droit à ces moments de joie  :)

  ...parce-que peu après, ça s'est vite dégradé. Elle était de plus en plus faible, au point qu'elle ne pouvait plus du tout faire ses courses; et quand elle était obligée de sortir quant même, par exemple pour aller voire son médecin, je devais l'accompagner en la tenant par le bras, sinon elle serait tombée. Elle ne mangeait presque plus rien les trois derniers mois. Elle a finit par me dire qu'on lui avait detecté un début de cirrhose ;je n'ai sus que plus tard  qu'elle minimisait, pour ne pas inquièter son entourage; et puis, je sais qu'elle ne voulait pas aller à l'hôpital; peut-être aussi qu'elle se mentait à elle-même, pour pouvoir rester, quoiqu'il arrive, dans son environnement habituel. C'est une chose que je comprends: qui sais ce que je ferais dans la même situation?  ??? je n'en sais rien du tout  :-\

  Il y a eu un évènement qui a rendu cette période encore bien pire: l'un de ses voisins, qu'elle considèrait comme un ami (bien qu'il lui ai fait beaucoup de tort, elle le disait elle-même) a finit par m'accuser "d'avoir rendu Marie-France malade  :o :'( je passais presque tout mon temps chez elle, pour faire son ménage, sa lessive, etc...et lui tenir compagnie. Cet abruti s'était mis dans la tête que je profitais de Marie-France, voire même que je la volais  :o alors que je lui donnait toute mon affection, et faisais de mon mieux pour l'aider  :'( 

  Il m'a dit comme ça: "Marie-France, elle était toute bien avant! C'est depuis quatre mois que tu es là qu'elle est dans cet état!" Autrement dit, puisqu'il me voyait toujours chez elle, d'après lui elle était malade à cause de moi  ??? alors qu'en vérité, j'ètais là presque tout le temps pour l'aider, parce-qu'elle était malade justement: il a pris l'effet pour la cause...

  Il m'est même tombé dessus à grands coups  de poing sur la tête (Marie-France  m'avait prévenu qu'il pouvait être violent, mais ça je n'aurais pas cru) il me faisait tellement peur que j'ai même appelé au secours, mais bien sûr personne n'est venu, et mon amie ne pouvait pas bouger de son canapé. Elle lui criait d'arrêter, elle me défendait, mais il n'y prètait aucune attention.

  Le coup de grâce, ç'a été quand il s'est permis de me dire: "Tu laisse crever Marie-France comme t'as laissé crever tes mecs!" Ca, c'était bien pire que la violence physique, c'était un coup de poignard en plein coeur  :'( 

  Ca,, c'était trés dur à ècrire, mais il fallait absolument que ça sorte. Je n'ai jamais "laissé crever" comme il dit, personne, et encore moins des êtres que j'ai aimé de tout mon coeur, j'ai fait de mon mieux  :'( j'ai beau le savoir, m'entendre dire ça, c'était abominable.

 
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : être séparés dans cette vie-ci
« Dernier message par Stana le Aujourd'hui à 14:53:38 »
  Il vas bien falloir me décider à parler de mon amie Marie-France, la meilleure amie que j'ai jamais eue, et qui n'est plus de ce monde  :'( j'ai reculé autant que j'ai pus, mais ce fut un deuil marquant, alors je crois que c'est le bon moment pour en parler enfin.

  Depuis  que Jean-Philippe n'était plus là, elle avait été toujours été la même amie fidèle, et elle l'est d'ailleurs resté jusqu'à la fin. Au bout d'un peu plus d'un an, elle a commencé à être en moins bonne forme. Elle continuait à faire son ménage et de bons petits plats-elle m'invitait souvent d'ailleurs  :P :) -et ses courses, mais elle avait de moins en moins d'energie et d'appèttit, et souvent des nausées aussi. Quand on allait faire les courses ensemble, elle avait du mal à remonter ses escaliers, et elle devait me demander de porter ses sacs de commission. Elle disait que ce n'était pas grave..mais ç'en est venu au point où elle m'envoyait faire ses courses à sa place, parce-qu'elle se sentait trop faible.

  A un moment donné, elle a pus partir en vacances en Bretagne, un mois chez sa fille. J'ètais contente pour elle, et je le suis toujours d'ailleurs: je sais qu'elle en a bien profité, et comme c'était la dernière fois...
  Elle m'avait lconfié les clés de son appartement, pour que j'arrose ses plantes; j'en ai profité pour faire son ménage (elle n'en avait plus la force ces derniers temps), et elle était très contente que je lui ai fait cette petite surprise  ;D de plus, je n'avais plus de télé à nouveau, à ce moment-là, et elle ètait d'accord pour que je regarde la sienne autant qu'il me plairait  :-*  d'autant plus que j'habitais l'immeuble juste à côté^^

  Il y a une chose qui m'est restée, une impression curieuse que j'ai eue pendant cette période; quand je passais l'après-midi chez elle, allongée sur son canapé comme elle aimait à le faire, un livre à la main, j'avais la trés forte intuition que c'était des moments que je ne revivrais jamais, d'une manière ou d'une autre. C'était étrange, parce-qu'elle n'avait pas l'air mourante, mais c'était plus fort que moi, une petite voix intèrieure me disait: "Profite bien de ces moments; ils ne se reproduiront jamais." J'essayais de me raisonner: je me disais qu'elle vivrait longtemps, et partirait encore souvent en vacances...mais ce sentiment que c'était la fin d'une période était trés vive...l'intuition  :o
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Être un parent en deuil / Re : Mamandeuil ou la vie après la mort de ma fille.
« Dernier message par comment faire le Aujourd'hui à 12:28:57 »
Oui Eva Luna, les années passent et les intervenants de ce forum aussi.
Je remarque d'ailleurs, même si ce forum est toujours actif, qu'il y a tout de même une activité moindre qu'avant.
A quoi cela pourrait il être dû?
La crise Covid qui a profondément changé les mentalités ?
Les endeuillés qui préfèrent ne pas communiquer au sujet de leur douleur ?
Le fait qu'ils préfèrent aller vers des psys ?
Ou bien les gens utilisent-ils d'autres moyens que ce forum pour communiquer sur leur deuil (autres forums, réseaux sociaux, ...) ?
Cette question me travaille pas mal . Si quelqu'un a une bonne explication, je suis preneur.
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par did le Aujourd'hui à 09:05:30 »
bonjour Marimo33  , je vous comprends et je ressens quotidiennement les mêmes sensations que vous, la même tristesse, cette même pression de manque, de douleur et d'incompréhension dans ma poitrine. Je m'endors en pleurant et souvent, je me réveille avec les larmes aussi. Hier, cela a fait. 5 mois qu'elle est partie, le 29 cela fera 5 mois pour son enterrement et le 30 avril elle aurait eu 56 ans comme moi. Une semaine vraiment difficile a vivre et a porter le masque et sa carapace pour simuler. Ne perdez pas espoir et venir raconter ici nos émotions et ressentie a des personnes compréhensives. Permet de vider un peu de pression.
Prenez soins de vous, si nous avons décidé à nouveau de combattre, la route sera longue meme si nous ne méritons pas cela .
Amities
Denis
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par malome le Hier à 23:07:10 »
bonsoir Mariemo

 je me suis écroulée. Je ne sais ce qu'il en pense de là-haut, mais j'ai honte de ne rien contrôler, je ne me reconnais plus.

Au début de cette épreuve les moments de calme sont presque rares, les tsunamis sont fracassant , tu as perdu le meilleur de toi-même , t'écroulée est normal, jour après jour tu vas user ce trop plein de chagrin, de douleur,  pour casser ce silence si lourd on met la télé sans vraiment écouter juste faire un semblant de bruit
Et malgré toute la douleur qui te traverse aujourd'hui tu vas trouver la force de faire  pas à pas ce chemin si difficile aujourd'hui , au plus profond de ton être tu as des ressources insoupçonnées qui vont te permettre de faire face , l'amour que vous avez partagé est aujourd'hui ton trésor, et de là-haut il veille sur toi...

Si tu as l'occasion regarde des vidéo du dr Fauré  , il explique bien le processus de deuil , il y a aussi un livre "le deuil au jour le jour"  il est très aidant
En aucun cas tu ne dois avoir honte de ton chagrin, de tes larmes , et de là ou il est ,il comprend  j'en suis sure  qu'il te faut du temps ,même beaucoup de temps , mais qu'importe pour nous le temps , seulement faire un jour après l'autre ,
Après cette épreuve nous ne sommes plus les mêmes, nous ne serons plus jamais les mêmes
prendre soin de toi est important
Amitiés
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La perte d'un frère ou d'une soeur / Re : Un frère .
« Dernier message par Eva Luna le Hier à 20:33:53 »
Dimanche c'est l'anniversaire de mon frère...pas 56 ans
Ma mère anticipe déjà avec chagrin...
le sien est samedi, 94 ans
On passera dans son service de soins de suites dimanche pour le goûter.
Elle veut un cake anglais, un panaché et un pendule...
Elle aura tout ça... c'est si rare qu'elle désire encore quelque chose...
J'ai acheté le pendule cet après-midi.Je ne sais quelle question elle lui posera...

Comment trouver les mots pour évoquer Guillaume sans lui plomber encore plus le moral?
Comment faire mon deuil à moi, de soeur, en étant aussi accaparée par elle...?
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Comment faire,
je suis venue sur le forum en me disant "A quoi bon...de toutes façons plus personne ne me connait et n’échange avec moi, ou rarement..."
et hop ton gentil message me regonfle le moral...me réconforte...
c'est chouette!
La vie est belle aussi...
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Vivre le deuil de son conjoint / Re : Pourquoi ?
« Dernier message par Mariemo33 le Hier à 18:08:28 »
Bonjour Denis, Stana, Qiguan,

Si hier j'ai trouvé je ne sais où la force de réconforter, aujourd'hui je suis retombée au fond du trou. Crises de larmes à répétitions, le poids énorme que j'ai dans la poitrine qui m'étouffe par moments, idées noires. Alors je me raccroche à lui en l'appelant à me donner ce courage qu'il avait et qu'il aurait montré plus que moi s'il avait été à ma place. Les jours se suivent interminablement, et c'est tellement vrai et épuisant de devoir "faire bonne figure" face aux autres qui ont repris le cours de leur existence, et n'imaginent pas à quel point nous sommes dévastés.
Ce soir, comme tous les soirs, à défaut d'une présence ce sera télé, pas le choix quand on brûle d'avoir un humain à qui parler. Et puis la nuit viendra pour encore pleurer, Les souvenirs qui se bousculent dans la tête sont à double tranchant, on les évoque parce qu'on a besoin de s'y replonger mais en même temps ils font mal.
J'ai revu le diaporama que nous avions passé lors de la cérémonie de Daniel, je n'aurais peut-être pas dû, j'avais tant envie de revoir tous ces moments de notre vie qui appellent autant de souvenirs. Et puis je me suis écroulée. Je ne sais ce qu'il en pense de là-haut, mais j'ai honte de ne rien contrôler, je ne me reconnais plus. Sans doute parce qu'il manque la moitié de moi qui j'espère est partie avec lui. Toute ma vie sans lui... J'espère que ce soit le plus court possible, Mes proches savent qu'ils n'auront pas à me pleurer mais plutôt qu'ils pourront se réjouir que nous soyons enfin réunis. Courage à vous mes amis, pardonnez ma faiblesse de ce jour, je vous souhaite plus de force que moi aujourd'hui.
Affectueusement vôtre,
Mariemo


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