Bonsoir Marie-Claude,

Longue vie à ce petit qui ne demande qu'à aimer cette arrière grand-mère si bienveillante, profitez bien de ces moments privilégiés en famille.
Merci de nous faire partager ce rayon de soleil qu'est la naissance  de ce petit.
Plein de pensées amicales à toi et ses parents.

C'est super ton témoignage
Je crois te l'avoir dit ce sont des choses utilisées en sophrologie ;-)
Et oui c'est efficace je l'ai utilisé ,le connaissant étant sophrologue, même dans le chagrin même si ça me faisait pleurer préférant pleurer avec du beau, du doux ...
On l'utilise pour les douleurs physiques et se souvenir quand on pouvait bouger librement ..

Les phrases : ton classeur-cahier c'est utilisé proposé par Rachel Galerme en atelier ... Et en art thérapie

Je te souhaite un weekend dimanche serein et réconfortant peu importe ce que les autres peuvent penser tu connais ta valeur et la gentillesse reste un atout quoi que d'autres en disent
Je t'embrasse

  Il y a plusieurs outils qui m'ont été utiles durant le deuil de Jean-Philippe., dont celui-ci:

  Au bout des premiers mois, j'ai composé un petit album de pensées positives peut-on dire, sous forme de collages et de phrases notées. Je le regardais, et le regarde encore parfois d'ailleurs, avec attention, pour m'impreigner de tout ce qui reste de positif dans ma vie, y compris de toutes petites choses. J'ai découpé dans des magasines ou autre des photos, images...par exemple représentant un livre, une promenade dans les bois, la vue de fleurs magnifiques, un bon plat, un verre de vin, une activité que j'aime, etc...l'une de ces photos, par exemple, montre une réunion entre amis qui prennent l'appèritif, avec cette légende: "les meilleurs copains du sentier". J'ai rempli plusieurs pages, dans un classeur, de ces collages, que j'ai intercallé de phrases positives que j'ai écrites, citations ou autre, du genre "Ce n'est pas parce-que nous ne les voyons pas qu'ils ne sont pas là" (allusion èvidente), "l'amour plus fort que tout?"  "Moi seule sais ce qui est bon pour moi", "Au lieu de maudire l'obscurité, allume une chandelle"...et l'une des dernières, quand j'ai commencé à aller mieux: "Le bonheur dans la simplicité".

  Mon classeur est vraiment complet maintenant. Je le garde en haut de mon armoire; il m'est toujours utile lorsque je n'ai pas le moral  Plusieurs personnes m'ont approuvée.

  Un autre: quand je n'arrive pas à dormir et que des pensées négatives tournent dans ma tête, je ferme les yeux, essaie de me dècontracter totalement, fais le vide dans ma tête, et èvoque des images que j'aime et/ou de beaux souvenirs. Par exemple, j'imagine, je visualise de belles roses de toutes les couleurs, couvertes de rosée; j'arrive presque à "respirer" leur parfum, même  ou alors, un beau souvenir d'enfance, quand je jouais dans le magnifique jardin fleuri de mes grands-parents maternel; ce jardin, c'est vraiment mon petit coin de paradis perdu-mais que je parviens à "retrouver", à tel point que j'en retrouve la vision, les odeurs, les couleurs, les sons (comme le chant des tourterelles par exemple, à la fin de l'été). Ou encore un très beau paysage enneigé, une autre de mes passions, qui m'apporte un sentiment de paix intèrieure. On peux èvoquer ce qu'on veut; en s'en donnant la peine, on a la sensation physique que nos 5 sens fonctionnent, revivent, reconstituent (ou imaginent, quand ce n'est pas lié à un souvenir) littéralement . Quand c'est un souvenir, j'arrive à retrouver les goûts, parfums, images et autres sensations. Ca détend, et après, je m'endors plus paisiblement la plupart du temps.

J'aime beaucoup celle-ci;  c'est d'ailleurs d'un passage de cette chanson que j'ai tiré ma signature sur ce forum. Le titre est "D'une mère à sa fille", mais les paroles sont adaptées à tous les deuils je trouve. Au bout de 9 ans, et au travers de tous mes deuils, elle me touche toujours autant:


https://youtu.be/ySYh3E6am_0

Serre-toi encore encore contre ma poitrine
Puis touche le ciel, aux côtés des anges
Puis reviens parmi nous
Où tu prendras sûrement Sa couronne
Dors, plus rien ne te touche maintenant
Mes yeux pleurent mes espoirs
Le souvenir de ton sourire
Ton être tout entier
Où que tu sois, ne m'oublie pas
Ici ,ta voix résonnera encore et toujours
C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi
Mais c'est un monde où je ne suis pas

  Oui, plus on ètait fusionnels dans le couple, plus l'absence de l'autre nous pèse, plus le vide est immense, et plus encore les premiers mois du deuil, parfois plus. Avec Pierre, mon premier compagnon, nous étions presque toujours ensemble, bien que nous ayons une vie sociale, pas toujours à bon escient d'ailleurs-ça venait principalement de lui: moi je suis plutôt casanière. Ca a été à double-tranchant: dans le courant de ce premier deuil, de vrais amis et des bons copains à nous ont été d'un grand soutien pour moi, mais d'autres, que nous apprèçions  pourtant, se sont montrés sous leur vrai jour, et c'était trés décevant, surtout en ces circonstances  après, raison de plus pour être reconnaissante aux bonnes personnes  c'est dans l'adversité qu'on reconnait ces dernières.

  Par contre, Jean-Philippe était au moins aussi casanier que moi, et notre relation, plus fusionnelle encore que la précédente, ètait à peu près tout pour nous. Nous vivions presque en autarcie, et c'est ce qui nous convenait. Nous nous suffisions, nous étions heureux. Le vide ètait encore plus écrasant, si c'est possible, après cette nouvelle perte. C'était à la fois semblable et différent. Le point positif, c'est que j'ai eu le réflexe-l'expèrience aidant, et aussi parce-que nous ne fréquentions que quelques personnes-de ne me confier, et me fier tout court (en me relisant, j'ai vu que j'avais ècrit "tout coeur", lapsus révélateur^^), qu'à ces quelques personnes. Très peu m'ont dècue-parfois cruellement tout de même-ce qui fait que j'ai pus vivre ce nouveau deuil avec un sentiment de dignité que je n'avais pas eu prècèdement. C'est toujours ça 

  Je te comprends: accepter l'absence de l'autre, l'apprivoiser, apprivoiser cette nouvelle existence est extrêmement difficile. Un jour c'est possible, mais on ne peux jamais savoir quand exactement. Ca se fait tellement graduellement qu'on a même du mal, au jour le jour, à s'apercevoir de cette lente évolution. Quand on commence à s'en rendre compte, on est sois-même étonné du chemin parcouru. Sur le moment il nous manque la perspective.

  Je suis bien d'accord avec toi, les petites attentions, les mots simples et réconfortants, l'amitié, ou même juste la sympathie, sont infiniment précieux quand on vit un deuil. L'amitié est aussi un très beau sentiment, qui aide en de nombreuses circonstances, y compris les pires.