Bigre !
Voilà que je vais culpabiliser....
Mon coeur adoré va-t-il croire que je le renie parce que j'ai fait tout un travail le plus vite possible en tenant compte de l'énergie qui allait me rester ?
Le soir de son décès, j'ai rangé dans un grand carton toutes les boîtes de médicaments, j'ai "débarassé" tout ce qui me rappelait la maladie et le départ tant éprouvant et appréhendé !
Puis, dans le mois qui a suivi, en profitant d'une crise de douleur intense (sanglots, larmes, cris, et tout ce qui va avec), j'ai "trié" les vêtements.
En fait, je ne supportais plus de les voir lorsque j'ouvrais la penderie.
J'ai gardé quelques affaires dans un tiroir, en souvenir.
J'ai fait un doudou de son bonnet de laine du dernier hiver. Je ne l'ai même pas lavé pour qu'il garde sa trace. Pas son odeur car je dirais presque malheureusement, il n'avait pas d'odeur corporelle particulière.
J'ai fait en fonction de mon ressenti et de mes sentiments.
Plein de choses me le rappelle. Il est tout le temps avec moi.
J'ai encore l'impression qu'il va ouvrir la porte et que je vais entendre son pas dans la maison, que je vais le croiser au détour d'un arbuste du jardin.....
Suis-je "normale" d'avoir voulu faire les choses "difficiles" vite ?
Ma vigueur et mon énergie s'épuisent. Je suis toujours aussi fatiguée, moralement, physiquement, psychiquement.
Même si je peux en donner la preuve contraire.
Lorsque je ris, je ris en pensant à lui.
Lorsque je fais à manger, je pense à ce qu'il aimait.
Lorsque je fais le ménage, je m'attends à aller le chercher à l'hôpital pour qu'il trouve une maison propre, rangée et qui sent bon, pas la maladie....
Suis-je normale ?
"Coeur"
"Tenir, toujours tenir !)