C'est bien vrai
et je pense que, si nous en recevons moins en quantité qu'au début, ça ne veut pas dire que nos défunts nous oublient, ne nous aiment plus, ni inversement (si ça marche dans un sens, ça marche dans l'autre), mais tout simplement qu'ils savent qu'on n'a plus besoin de leur présence permanente, ni de signes fréquents. Ils peuvent davantage prendre place là où ils sont-ça fait partie de ma foi personnelle-sachant qu'on est maintenant capables de "se débrouiller"
et cette présence que l'on ressent toujours, de temps en temps-de même que ces petits signes, que j'appelle des clins d'oeil affectueux de leur part, ont pour but, de ça aussi je suis sûre, de nous faire savoir qu'ils veillent toujours sur nous, qu'ils ne nous oublient pas. Même s'ils ne sont plus là tout le temps, je pense qu'ils ne sont jamais loin
cette évolution, qui se fait petit à petit, est dans l'ordre des choses, et dans l'interet des deux êtres-celui qui n'est plus de ce monde et celui qui y est toujours.
C'est une autre chose dont je projettais de parler justement, alors voilà: pour le bien du défunt, on dit qu'il faut accepter de le "laisser partir"; les mots ont leur importance. Beaucoup emploient ceux-ci au sens figuré, ou psychologique, mais l'un n'empêche pas l'autre: personnellement, je les prends aussi au sens littèral. Partir, trouver sa place dans un monde meilleur. Je pense quant même que ce n'est pas une question de volonté: dans un premier temps, comment pourrions-nous "laisser partir" un être que nous aimons tant? C'est pourquoi, tant que nous avons besoin de le sentir proche de nous tout le temps-ou presque tout le temps-l'être aimé doit le savoir et nous accompagner, rester proche de la Terre, et de nous. Ils doivent en savoir plus que nous d'ailleurs...et, quant on est capables de vivre sans cette présence, on les "laisse partir", mais sans en avoir forcément conscience: ce sont des choses qui se font naturellement, avec le temps, peu à peu...il ne faut pas essayer de forcer les choses, ni dans un sens, ni dans l'autre.
J'ai ressentis la présence trés proche de Pierre durant deux ans, accompagnée de nombreux petits signes de tous les genres, dont ça m'a fait du bien de parler ici
la troisième année, la présence était toujours là, bien que moins proche, et les signes plus espacés. Elle s'est estompée si progressivement que je n'en ai pas vraiment eu conscience, et, quant ça a été le cas, je l'ai bien vécu, contrairement à ce que j'aurais cru jusque-là: au début de ce deuil surtout, j'avais peur que si je le laissais partir, si je n'avais plus tout le temps besoin de lui, ni de penser continuellement à lui, hé bien...qu'il s'èloignerait pour toujours, que je ne l'aimerais plus, ou moins. J'ai toujours sus que je ne l'oublirais jamais, mais j'avais ces craintes-là...
Je peux témoigner que quant on a vraiment aimé quelqu'un, ce n'est pas comme ça que ça se passe-à moins d'être trés matérialiste lol et encore!. Personnellement, même quant je n'ai plus eu besoin de la présence proche de Pierre en permanence, ni de ces petits signes, je n'ai jamais cessé de l'aimer dans mon coeur, où il aura toujours une place privilègiée. Son souvenir est toujours là, en arrière-plan, il l'a toujours été, même quant j'ai été heureuse avec un autre-mon bien-aimé Jean-Philippe en l'occurence
Et recevoir, de temps à autre, des petits signes de lui, et ressentir de nouveau sa présence, lors d'occasions, de dates particulières, et toujours lorsque je vais lui rendre hommage au cimetière, sont des moments privilègiés. Le véritable amour ne meurt pas, de part et d'autre, si je suis sûre d'une chose c'est bien de celle-là. C'est un lien qui prends une autre forme, c'est tout
et mon coeur est toujours plein de tendresse quant j'èvoque nos beaux souvenirs, quant je pense à lui, et pas seulement durant ces petites manifestations spirituelles.
Je suppose que ta foi est proche de la mienne de ce point de vue aussi, Qiguan?
Et si ça peu rassurer d'autres personnes qui ont peur d'oublier des êtres chers, j'en serai trés contente