Notre petit bonhomme, notre grand garçon,
On s’est beaucoup bataillé, Maman et moi pour t’avoir. Mais en plus, le destin a décidé de t’arracher à nous sans nous laisser le temps de te choyer davantage, de te rendre d’autres fou rire, de faire des courses pour que tu gagnes, de bricoler avec nos outils, de revoir tes copains de la crèche et de l’école dont on a parlé la semaine dernière : Louis, Naël, Mila, Maëlle, Luna, Djafar, Mathéo…ainsi que celles qui se sont occupées de toi…
On n’a pas eu le temps de t’expliquer pourquoi tu portes ton dernier prénom Désiré.
Notre p’tit gars, pour tes parents, te voir partir sans avoir eu ce temps, rajoute encore plus de sentiments de tristesse pour ton départ (je venais d’effacer certaines phrases, car il y a tellement de mots que je ne t’ai pas encore expliqué).
Tu es né pas trop loin de « notre maison à nous », tu as grandi dans notre « ancienne maison » et y a fais tes premiers pas, tu es allé à la crèche à côté.
On a appris beaucoup de choses ensemble ici, et y avons vécu heureux même si certaines choses nous ont poussées à aller voir ailleurs. Maintenant, on t’y ramène comme tu l’as réclamé, mais pas comme on aurait imaginé.
On sait mon cœur, que ce départ n’est pas ton choix. Et on ne t’a pas expliqué non plus qu’il existe une personne que nous nommons Dieu, dont l’existence est raconté dans le livre que grand-mère t’a offert à Noël et que je ne t’ai pas encore lu.
C’est Lui qui décide de tout ce qui se passe là où nous vivons, qui nous a permis de t’avoir au moment où il le voulait, jusqu’à te prendre et te séparer de nous.
Ce Dieu, mon cœur, est allé jusqu’à sacrifier son Fils pour nous sauver des bêtises que nous faisons. Il a préféré nous sauver, et son Fils a souffert pour qu’on puisse tous être ensemble près de Lui ; toi, moi, ta maman, ta sœur, grand-mère et dadabe, et même notre chat plus tard…
Je crois que te raconter tout çà avec ces mots que je n’ai même pas eu le temps de t’expliquer est incompréhensible, mais près de Lui, tu dois avoir de meilleures explications. J’espère que mon papa et ma maman, ainsi que ma grande sœur que je n’ai pas connue et tous ceux qui nous sont chers sont près de toi pour te donner ce qu’on n’a pas pu te donner… car il y a tant de choses que je ne pourrais plus t’expliquer.
Mon petit bonhomme, ce moment est très dur pour Papa ! Rien qu’en le tapant sur l’ordinateur, je n’arrête pas de te pleurer et Maman en fait autant.
Nous devons prendre soins de ta sœur, qu’on sait par tes paroles « que tu l’aimes » (« tu sais que je te m’aime Mià ? »).
Ne t’inquiètes pas, on restera ensemble et que ton chat aussi reviendra ici, et on te gardera dans nos cœurs et nos pensées. Suis-nous, regarde-nous où que nous allons, cela doit être possible de là où tu es. Pour nous, beaucoup d’endroits beaucoup d’objets, nous rappellent chaque seconde que tu es là, à côté de nous. Et ce qu’on a dans nos souvenirs resteront à jamais.
On t’aime mon p’tit gars, ceux qui t’on connu dernièrement pensent certainement à toi : Océane, Stéphanie et David, Balita, Koloina, Tonton Titi et Sasah ; Anais, Tonton Mika et Rova. Maeva, Djimica et Christian t’ont écrit des mots, tous ceux de ma famille que tu venais de faire la connaissance à Madagascar, nos collègues et amis à maman et à moi. Maeva t’a écris un mot, et je vais te la lire :
« Je me souviens de quand on faisait de la trottinette, quand on jouait aux voitures. Tu me manques. C’est trop dur. Ce matin, on est allé faire les courses et j’ai pensé à toi, j’ai pensé aux brioches que tu aimais avec du jus de pomme. Je t’avais appris à jouer aux dominos en carton.
JE T’AIME : J comme jus, E comme éléphant, T comme tarte, A comme ananas, I comme île, M comme maman et E comme espoir.
Maëva – Bisous »
On t’aime et Je t’aime mon coeur.
Je t'ai écris ces mots il y a 7 mois...