Oui, c’est atroce. Personne de devrait perdre son enfant. Ce n’est pas dans l’ordre des choses.
Mais j’ai bien compris, il n’y a pas d’ordre. Moi, j'ai perdu ma mère avant mes grands-parents il y a longtemps, puis mon ainée avant mon mari et en dernier mon père. Nous sommes juste de passage sur cette terre, mais nous aimons l'oublier.
Après le suicide de mon ainée, j’ai reçu le livre : Ce lien qui ne meurt jamais de Lytta Basset. Elle y décrit ce qu’elle éprouve à la perte de son fils. Bien que ta fille soit morte d’une maladie, ce livre pourrait peut-être t’apporter un soutien. Dans les premiers, je le lisais et le relisais.
Je me permets de te copier un passage écrit pour quelqu’un d’autre :
Quitte à passer pour une illuminée, j’aimerais te dire que je pense que la mort n’est qu’un passage. Quand j’ai perdu ma fille, quelqu’un m’a dit que j’aurais des signes. C’est peut-être ce qui m’a rendue attentive. Et j’en ai perçu beaucoup. Pour certains, c’est une question d’interprétation, pour d’autres, je n’ai aucun doute.
Avant le décès de ma fille, je pensais que les disparus continuaient à vivre seulement dans nos cœurs. Aujourd’hui, je suis certaine que notre existence continue au-delà de la mort. Les expériences proches de la mort vont également dans ce ses. Un des livres que j’ai lu et relu, c’est « La mort est un nouveau soleil » du Dr. Elisabeth Kübler-Ross. Elle était psychiatre et a accompagné et écouté des mourants pendant toute sa vie et a essayé de percer le mystère de la mort. Depuis, j’ai lu aussi « 7 bonnes raisons pour croire à l’au-delà d u Dr. Charbonier. Voici sa conférence :
http://www.youtube.com/watch?v=o6MYSFS0alYJ’ai trouvé un autre site sur les expériences de mort imminente :
http://www.nderf.org/French/index.htmCes lectures ont changé ma vision de notre existence, mon deuil et me soutiennent.
Tu te disais inquiète pour ta fille. Je crois que ce n’était pas un hasard. Avant le décès de ma fille et de mon mari, des pensées étranges m’avaient traversée.
Tu appelles ton fil : sois tranquille, là où tu es. Je crois que pour cela, il faudra que toi aussi, tu puisses retrouver une certaine tranquillité. C'est à cela que j'essaie de travailler. Souvent je l'oublie. En t'écrivant, je me le remémore aussi.
Si ce n'est pas encore notre tour, c'est sans doute que nous avons encore des tâches à accomplir.
Pour toi la tragédie est encore tellement récente. Accroche-toi à tout ce que tu peux et survis un jour après l’autre.