Oui, c'est ce qui m'est arrivé ce matin ... une phrase de mon mari, un agacement, rien du tout et pourtant c'est parti, les pleurs, les paroles amères etc. j'ai encore hurlé de chagrin !
Trois ans et demi après sa mort, je pense sans cesse à Antoine et je craque bien souvent ! Je ne vais pas vous expliquer ce malaise permanent que vous connaissez tous, ce besoin de solitude, cette fatigue de toujours paraître au mieux alors que le cœur saigne, cette impression que tout le reste de la vie on va être ravagé par ce manque, cette douleur de la perte de notre enfant.
Ce matin, je me disais encore "c'est foutu, tu ne seras plus jamais heureuse". Et de voir mon cher mari si zen me fait penser que je suis loin de la sagesse et me renvoie à mon imperfection, je me sens nulle parfois, pas à la hauteur.
Ce soir, j'ai relu les mails que nous nous sommes envoyés, Antoine et moi, pendant sa maladie et cela me rassure de lire que je l'ai réconforté, je lui ai écrit, que je l'aimais très souvent. Mais j'éprouve le besoin de relire tous ces échanges pour me rassurer, et cela m'apaise.
Oui, on se sent seule car peu de personnes savent nous consoler, je suis comme toi Martine (Magalilou) en ce moment je pleure beaucoup et j'ai besoin de solitude pour penser à mon cher fils et moi non plus, je n'ai pas encore trouvé la paix.
Je vous entends, je vous comprends à 100% , je vous donne la main dans cette grande ronde des mamans au coeur blessé !
Mamita