tu fais ce que tu peux...
et survivre un jour à la fois est déjà un exploit...
tu te sens bois flotté dérivant, je me sentais petit bouchon balloté...
tu tiens la tête hors de l'eau sans trop savoir pourquoi ni comment...pour qui ou pour quoi...
l’angoisse et le chagrin sont écrasants...
Sam occupe toutes tes pensées...tu survis aussi pour lui... tu lui écris ta souffrance , tu lui envoies ta douleur et ton amour.
c'est tragique de leur survivre...ça parait impossible...insurmontable..car .coupable d’être envie...pas eux...
face à celles qui veulent(ou qui disent vouloir ...) être "heureuses " pour les disparus... ne culpabilise pas...elles non plus elles ne pouvaient pas y penser aux débuts...elles n'avaient pas la force, elles étaient vides aussi...
la mort de son enfant dévaste si profond que c'est inimaginable de détresse absolue....clouée au fond du trou...la première année est une année noire.... chaque journée de cette année là, une pierre noire...
ma psy disait qu'il fallait , pour les parents...entre 5 et 8 ans pour sortir vraiment du deuil aigu violent...pour moi, cette année marque un vrai tournant... après la petite vraie embellie de l'an 4...Je reste réaliste... sa mort est une condamnation au malheur, à vie...mais on apprend à vivre avec... on souffre moins intensément et la vie reprend des couleurs... mais avant ..il faut traverser le noir pays sombre et froid du deuil , du manque, de l'absence, de la souffrance indicible... des questions et des regrets...Je n'ai rien oublié de ces heures là...où chaque journée est un calvaire.. chaque nuit... je peux juste t'assurer que ça ne dure pas toujours, cet état là...te donner un mini espoir...