Angelik,
Effectivement ces lignes, ces mots, c'est notre quotidien, ceux qui n'ont pas vécu ce que nous vivons ne peuvent comprendre.... Lorsque j'ai repris mon travail après le départ de mon fils, j'ai entendu tant de bétises de la part de mes collègues de travail, comme notamment "de vite passer à autre chose" comment peuvent-ils nous dire une phrase pareille?
? Je n'ai jamais compris...... Alors un jour j'ai eu le besoin de leur répondre à ma façon et sur la porte de mon bureau j'ai affiché ces mots qui venaient de mon coeur pour leur expliquer ce que moi je vivais depuis ce 21 décembre 2004 date de son départ.
A vous qui pensez sans le vivre :
A vous, qui gambadez sur le chemin de la vie sans détours
A vous, qui croquez la vie comme on déguste une pomme d’amour
A vous, que je côtois les jours de labeur dans cette grande tour
A vous, qui avez facilement oublié ce que la vie m’a ôté
A vous, qui ne pouvez comprendre que jamais, moi, je n’oublierai
A vous, qui pensez que le temps atténue la douleur
A vous, qui croyez que j’ai retrouvé un minimum de bonheur
J’ai envie de vous crier à la face, que rien ne s’efface
Vous dire que la souffrance est tenace
Malgré le temps qui passe
Vous dire, que je n’ai plus les mêmes envies
Que mon quotidien n’est que survie
Alors, de grâce, acceptez, que de temps en temps je sois triste
Acceptez, que de temps en temps je m’éclipse
Acceptez que je ne sois plus celui que j’étais avant
Acceptez, que je ne puisse faire toujours semblant
Acceptez que je ne partage plus certaines de vos valeurs
Accordez-moi au moins cette faveur
Je ne vous demande pas de porter mon fardeau
Ce serait beaucoup trop et cela sonnerait faux
Je ne vous demande pas de vous mettre à ma place
Je vous demande seulement un peu de complaisance
Je vous demande de m’accorder un peu d’indulgence
Si très souvent je ne suis pas omniprésent
Si par moment mon esprit est absent
Absorbé par des pensées permanentes pour celui qui me manque « Mon Enfant »
Philippe le papa de Jérôme un Ange désormais