Bonjour Antho, Marc not
D'abord, merci pour votre présence ici, les papas se font tellement rares sur ce forum. Et j'espère que vous y trouverez l'écoute et la compassion que vous attendez.
C'est vrai que les gens sont souvent maladroits et jugent ce qu'ils ne connaissent pas et j'espère ne connaîtront jamais. Avec le temps, on se blinde et on évite ces personnes là pour se protéger. Au début, à fleur de peau, le moindre "souffle" sur nos blessures à vif, ravive une douleur insupportable, comme les grands brûlés
Je vous partage un texte trouvé au début de mon deuil, qui exprime bien ce que l'on peut ressentir et que l'on voudrait crier au monde entier
Les mots exacts pour le dire.
Je vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
Je ne le surmonterai jamais.
Je vous en prie, ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant,
Il n'est pas ici auprès de moi.
Je vous en prie, ne me dites pas qu'il ne souffre plus,
Je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir.
Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
A moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.
Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
Le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.
Je vous en prie, ne me dites pas "Au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années",
Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?
Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui.
Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant.
Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.
Rita Moran.
Bien affectueusement