Oui Stéphanie,c'est bien une cohabitation avec le manque, l'absence, le chagrin, les regrets...qu'il nous faut inventer /créer...chacun, chacune...
trouver le moyen de faire coexister le chagrin infini et la vie qui va , malgré tout...
et ça prend du temps, du temps et des larmes, du temps et des mains tendues qu'on attrape...ou pas...du temps et des mots partagés,du temps et des rencontres...du temps et des questions, du temps et des réponses, ou pas...
et il faut tomber très bas pour remonter ...
pleurer très fort, en dedans ou en dehors pour sourire en vrai, un jour...
Tous les moyens, toutes les béquilles sont bonnes pour survivre...un jour à la fois, traverser la tempête et le désert...vouloir être morte, se sentir se noyer dans ses larmes et sa peine... et survivre...étonnée...
et accepter... non pas qu'il/elle ait dû mourir... mais accepter que c'est comme ça, notre nouvelle réalité sans eux...et que toutes les contorsions, tous les refus, toutes les plaintes n'y changeront rien ...
Et ça, ça prend des années pour certains...
aux débuts ça n'est que tragédie éprouvantable...
avec une petite lueur tremblotante au bout du tunnel sombre...