Maintenant je sais que jamais plus rien ne sera comme avant, Toi Mon unique enfant qui m'aura fait être maman.....Maintenant je sais que jamais je ne me relèverais de ta disparition brutale......Maintenant je sais que ma destinée aura été de n'avoir eu qu'un seul enfant, de T'avoir porté à bout de bras pendant 20 ans, et d'avoir du t'enterrer voilà maintenant un peu plus de 2 ans.....Maintenant je sais que la vie dans laquelle je fais mes premiers pas, n'a de sens que si ils marchent en ta direction, vers là où tu voudrais que je sois, comme tu aimerais à présent me voir être......Maintenant je sais que tu me connais mieux que moi-même, et que de là où tu es tu me guides vers un meilleur....ailleurs......Maintenant je sais que je n'ai plus qu'à t'écouter et te faire confiance.....A accepter que les rôles se soient inversés, à en devenir presque ton enfant.....Je te laisse me guider Mon Grand, Toi seul sait ce dont j'ai besoin, Toi seul a bien connu celle que j'ai été avant.....avec toi et les autres.....Toi seul saura éclairer mon chemin....Tel un enfant, j'ai tant besoin que tu sois fier de ta maman d'hier......autant que de celle que je suis à présent......!!!!!

Je t'Aime Mon Grand.....à en vivre, rien que pour Toi !!!!

Toute mon affection à vous tous parents qui pleurez votre enfant......qui parfois souriez grace à lui !!!!!! De tout coeur avec vous.......

Tu as parfaitement raison, Malau, et de cela aussi, il faut faire le deuil.

Merci Malau, quelle extrême souffrance que la nôtre mais l'amour porte notre chagrin et l'élève jusqu'à l'espérance. Oui, ils sont devant nous, oui ils nous attendent et veillent tendrement sur nous mais qu'il est long ce chemin qui nous amènera à eux !

Que cette rage te porte loin Malau!
Que cette énergie qui t'anime te fasse faire de grandes choses, au nom de ton garçon, en ton nom de maman.

Mes pensées pour toi

Que de rage effectivement
Oh combien je me reconnais dans la 1ere partie, cette injustice. Je ne compte plus les fois où j'ai dis à mes amis ou à mes collègues combien j'étais fière de lui, ou bien qu'il était la seule chose que j'avais vraiment bien réussie dans ma vie. Je me souviens le nombre de fois où j'ai regardé mon couple sombrer et m'être dit que malgré tout cela avait valut le coup car nous avions un fils formidable. Et après lorsque j'ai refait ma vie, avec ce fils pour m'en donner la force combien de fois je me suis dit que si c'était à refaire, malgré toutes les souffrances endurées, je le referais, rien que pour Tristan.

Aujourd'hui je ne l'ai plus, alors je me repose la question "est-ce que cela valait le coup de passer ces années à souffrir pour un enfant que j'ai perdu dans encore plus de souffrance?" J'ai perdu comme vous tous ma raison de vivre. Ce n'est pourtant pas mon seul enfant, je devrais avoir envie de vivre pour eux, non? Mais c'est peut être aussi pour cela que je n'en ai plus envie, parce que j'ai encore des choses à perdre, cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes, parce que maintenant on sait que ça peut arriver, nos enfants peuvent partir avant nous et cela fait trop mal!

Que de travail accompli pour toi, j'espère que un jour pour moi aussi cette rage de désespoir, d'injustice, de peur, de douleur se transformera en rage d'aller de l'avant. Je hais ce que je ressens en ce moment et ce que je ne ressens plus; La tendresse et la haine, l'amour et la rage, la culpabilité et le regret et tant d'autres choses encore sans jamais pour autant d'avenir devant moi, juste un éternel vide.

je vous offre ce poème que j'ai écris qlq semaines après le départ de ma fille :

« Quand le jour se noie dans la nuit, que les lumières de la ville se réveillent, je t’imagine là haut,
ton regard dirigé sur ces éclaboussures de brillance.
Quand le jour se noie dans la nuit, l’obscurité se tache d’étincelles d’étoiles.
Je dirige mon regard vers le haut, et je te vois briller,
Petite étoile née depuis peu.
J’ai mal, c’est ma douleur de mère, mon manque de toi inassouvi.
Alors, je vis que l’enfer est bien sur terre,
J’espère en l’homme revenant à la raison.
Que ta mort est une régénération,
En réponse à notre abnégation.
Quand le jour se noie dans la nuit, que les lumières de la ville s’éveillent,
Je t’imagine là haut, ton rire ricochant sur les parois de l’intemporel.
Ton sourire baignant l’aurore de chacune de mes journées à venir.
Ton âme imprégnant mes rêves de fleurs, d’amour, de sérénité.
Dis-moi ta joie et ta paix de là où tu es,
Parles moi quand tu le veux,
J’entendrais quand je le peux.
Quand la douleur aura fait place à l’accalmie,
Quand l’accalmie fera la place à la quiétude.
Les filtres mentaux s’estomperont,
Laisse-moi le temps ma belle,
Je suis restée sur cette terre.
Et n’ai pas encore accès au calme de la paix. »

Ces deux poèmes sont magnifiques . J'aime particulièrement le premier qui évoque cette douleur, cette impuissance, cet épuisement dont nous sommes toutes victimes. Il me touche et m'émeut car il dit si bien ce que nous ne pouvons dire à ceux qui nous entourent
Merci petitefée, merci de ces mots qui parlent de nos âmes meurtries, de nos espoirs, de nos amours intacts.
Bane

Maintenant, je sais.......que jamais plus rien ne sera comme avant....comment pourrait-il en être autrement ? Le manque de Toi est insupportable, pourtant je te sens si proche de moi.....L'odeur de ta peau me manque tant......pourtant je la renifle tout le temps.....La chaleur de tes mots me manquent tant.....pourtant, pas un ne quitte mon cerveau......Ton étreinte me manque tant....pourtant, tu m'enveloppe comme un manteau.....Tu me manques tant Mon Grand.....pourtant je sais que tu es là....là, juste à côté de moi....Sur mes doigts qui parcourent le clavier.....sur les mots qui sortent de ma bouche.....sur mes yeux qui observent ce que je ne voyais pas....sur mes pieds qui s'enfoncent dans le sable.....sur mes sourires qui offrent un coeur en paix.....parce que tu es là Mon Grand.....même si à jamais je porterais la souffrance de ne plus jamais m'assoir à tes côtés......jamais plus te serrer fort fort fort tout contre moi....maintenant tout ça, je sais.....

Je sais que rien ni personne ne pourra te remplacer......que rien ni personne ne pourra m'apporter tout ce que tu m'as donné......rien ni personne ne pourra aimer comme toi tu l'as fais.....rien ni personne ne pourra être aimé autant que je t'aime Toi.....et pourtant mon coeur se réouvre peu à peu à ceux qui m'entourent....à ceux qui depuis ton départ, sont entrés dans ma vie.....à ceux qui me laissent un espace pour ré-apprendre à recevoir, différemment, mais tout aussi bon, tout aussi vrai, tout aussi nécessaire......Peu à peu La vie reprend le dessus Mon Grand.....Je retrouve de vieilles habitudes (et oui, j'ai toujours un balai dans les mains.....et je met mes chaussons dès que je rentre à la maison....), autant que j'en développe de nouvelles.....Je retrouve l'envie de bouger et de mettre en oeuvre des projets......Je me retrouve un peu avec moi-même......j'ai eu si peur de la folie.....si peur de Te faire du mal en venant te rejoindre alors que toi tu ne me voulais pas là-bas et que tu as tout mis en oeuvre pour me faire rester ici et me faire comprendre que j'y avais encore tant de choses à faire, tant de choses à donner....tant à recevoir.....avant de rentrer à la maison....définitivement à tes côtés.......

Maintenant je sais que rien n'est jamais acquis.....Notre vie d'avant s'est écroulée en une fraction de seconde.....Je ne suis pas à l'abri que la nouvelle en fasse autant.....Je m'y prépare....Maintenant je sais que tout ne tient qu'à un fil....aussi bien pour moi, que pour tous.....Je n'y pense pas à chaque instant....je vis juste avec.....et en fonction.....Maintenant je sais qu'il ne me reste plus qu'à faire ce que bon me semble pour moi, pour toi, avec toi.....pour les autres......en sachant que tout ce que je sèmerais, de bon, de bien, d'utile, de vital ici -bas, servira encore et toujours lorsque je t'aurais rejoind....et qu'ensemble nous l'observerons....du haut de notre balcon.... !!!!