Bien le bonsoir à vous tous, parents qui me lirez,
Je viens ici ce soir pour vous faire partager un étrange ressenti qui s'opère parfois en moi, et savoir aussi auprès de vous,si certains l'ont ou l'ont eu également ? Je m'explique....: mon unique enfant âgé tout juste de 20 ans, est décédé brutalement il y a 18 mois. Avant ce drame, mon fils suivait des études à la fac, et de ce fait, avait "quitté" mon domicile pour intégrer la cité universitaire. Bien que ce départ fût douloureux pour moi, chemin faisant, j'acceptais mieux cette situation, acceptant par la même que mon fils grandisse, et se prépare tout doux à voler un jour de ses propres ailes. Mon deuil se terminait peu à peu lorsque survint le drame...18 mois sont passés, autant dire, une goutte d'eau dans un océan, avec plus de tempêtes que d'accalmie....mais parfois, lorsque un moment d'apaisement vient à moi, je suis habitée par le sentiment étrangement identique à ceux que je pouvais avoir avant, lorsque pendant que je savais mon fils à la fac à sa vie d'étudiant, je pouvais en toute quiétude, mener moi aussi ma vie professionnelle, amicale, de mon côté, en sachant que nous n'étions jamais loin de l'autre, et que le we était le temps des retrouvailles....le temps pour lui d'être mon petit....le temps pour moi de redevenir la maman de mon "GrandPetit", la maman bichonnante....Ainsi, nous nous étions habitués à cette nouvelle vie, à distance l'un de l'autre, mais avec autant ( sinon plus) d'Amour l'un comme l'autre, l'un pour l'autre... Aussi, il m'arrive parfois de ressentir cette identique sensation, cette identique situation....comme si il était a la fac, et moi, à ma vie ( bien que je n'ai plus rien de ce que j'avais du temps de son vivant, j'ai quitté mon appartement ( je vis depuis un an chez une amie, dans l'attente d'un départ iminent et définitif dans un autre pays), j'ai quitté mon travail (15 ans dans la même boite en tant qu'éducatrice), et pourtant, bien que je l'eus vu de mes yeux, allongé, inerte, froid....bien que je l'eus accompagné dans sa nouvelle et dernière demeure, que je dû choisir son cerceuil, que je vais me recceuillir sur sa tombe, que j'embrasse inlassablement son prénom gravé sur la pierre, que je pleure à en crever, sa mort, son absence....malgrè tout, il me semble parfois, qu'il est a la fac, à sa vie...pendant que moi, je suis à la mienne, posée sereine...mais ce répis aussi bon soit-il est vite courcicuité par mes pensées qui me rappèlent à l'ordre et me disent: ne crois pas ce que tu ressens, c'est faux, ton fils n'est pas à la fac, il est mort.....Ainsi, mon temps de répis s'achève, court, mais si bon....Merci de m'avoir lu....désolée d'être parfois confuse et compliquée dans mes dires...tout me coute, parler, écrier, et pourtant, si je veux pas perdre le nord, je dois parfois faire quelques efforts, en commençant par me confier à vous, et recevoir tous les conseils, les soutiens de vous qui vous retrouvez à travers moi, qui pour certains sont aussi passés par là.... Des pensées chaleureuses à vous tous.