Ce soir, c'est très dur.
Les fêtes approchent et je réalise que ma Jo ne sera jamais plus là.
Il m'aura fallu presque dix huit mois pour arriver à être envahie par le vide, par l'angoisse de l'absence car son départ fut un tel soulagement. Sa souffrance était si terrible. C'était à la fois insupportable pour moi, j'étais je crois prise entre le déni de cette souffrance, le déni de la mort qui allait me la prendre, l'espoir de la guérison. Tout était si surréaliste, l'hôpital, les annonces des médecins que c'était la fin, ma détermination, ma froideur face à tout ça. J'étais comme un automate, j'ai pris les décisions qu'il fallait prendre, j'ai affronté tout ça sans la moindre émotion, comme portée par je ne sais quoi, je ne sais comment... et ce jusqu'à ces derniers jours, jusqu'à aujourd'hui en ce 12 décembre 2012 ! Après sa mort j'ai continué de vivre, d'avancer, sans trop de chagrin persuadée que tout était mieux maintenant pour elle, qu'elle vivait toujours mais dans un autre monde et qu'elle était heureuse.
Aujourd'hui je n'en suis plus sure, et j'ai beaucoup pleuré car je réalise enfin que jamais plus je ne la verrai, jamais plus je ne la serrerai dans mes bras, c'est fini vraiment fini et l'insupportable m'assaille.
Le réveil est dur, très dur, je me retrouve seule face à cet immense chagrin, et personne dans ma vie pour m'apporter l'affection dont j'ai tant besoin car mon compagnon m'a quitté cet année.
J'ai beau me dire que les épreuves nous construise, ce soir, je pleure, je pleure car mon Amour de Fille est vraiment partie, et elle me manque à en mourir.
Véronique