Ton état d'esprit au moment du suicide de ton frère, la dissociation et la sidération, je les ai vécus à l'identique.
Impossible aussi pour moi, malgré tous les signes, de comprendre qu'il passait à l'acte.
Notre esprit se protège dans ces moments effroyables, parce que même si on ne réagit pas, on sent qu'il y a qq chose de bizarre et de terrifiant. C'est une question de survie psychique, tout simplement.
Tu ne pouvais pas comprendre que l'impensable allait se produire, comment aurais-tu pu ?
Tout était étrange, hors réalité, d'après ce que tu évoques. Un peu comme dans un cauchemar.
Il n'a pas cherché à te parler, ma belle, il était déjà un peu parti, rien ne dit qu'il t'aurait répondu.
Lors de certaines de ses TS, les plus graves, mon mari semblait dans un état second, il ne percevait plus rien de la réalité et agissait comme un automate. Il ne gardait aucun souvenir, par la suite, de ce que je lui décrivais.
Il est probable que ce soit le cas de beaucoup de personnes qui mettent fin à leurs jours, d'après ce que j'ai pu lire.
J'ai beaucoup de peine pour toi, je te serre très fort dans mes bras...