Coucou !
Être négatif ou positif, ce sont des notions qui n'ont plus cours dans ces moments-là.
Dans le deuil.
Mon amie s'est suicidée en janvier.
Parfois, je suis en colère contre elle,
Parfois en apnée, elle me manque et j'en crie.
Parfois, je suis las, d'autre fois boosté par ce qu'elle m'a laissé dans les tripes.
Les émotions ne sont pas maîtrisées et se pointent comme des bulldozers en écrasant les " certitudes " de la veille, du matin, ou de la minute précédente.
Il faut les accepter comme elles viennent et comme elles sont.
Et se dire...
Êtres humains, nous avons besoin de sens et donc de pourquoi ?
Se rendre à l'évidence: de toute façon, la mort est absurde et n'a aucun sens, et encore moins lors d'un suicide.
Où trouver du sens, puisqu'on en a besoin ?
Dans la personne qui nous manque, et parce qu'on l'a aimée, parce qu'on l'aime encore, nous a transmis et nous transmet forcément quelque chose.
Quelque chose ?
C'est ça le plus compliqué à intégrer.
Ce quelque chose...
En faire une force et non pas un bourreau.
Force, lorsque qu'il permet d'avancer, de voir, d'aimer à nouveau, le ciel, la terre, le monde et l'autre.
Bourreau lorsqu'il confine dans le chagrin, l'enfermement, le recul et l'isolement, voire pire.
L'autre, celui qui nous a donné tant et qui nous manque, et nous fait mal par son absence, chacun de nous doit " digérer " ce don pour le faire perdurer encore et autrement.
Bon courage à toi et crie, si tu as envie. Il n'y a là ni de honte à avoir, ni orgueil.
Nous avons tous, ici, besoin de crier.
C'est un bon moyen de vouloir avancer.
dom