Mon Dieu, que c'est dur, très dur....je m'enfonce...
J'ai appelé il y a 2 jours une personne que je connais bien car je l'ai côtoyée souvent dans le cadre du travail de mari. Nous avions été reçus souvent chez elle et nous nous sommes rapprochées car elle n'avait pas d'enfant non plus. Cette personne a perdu son compagnon de vie il y a 3 ans et j'ai essayé d'être présente régulièrement pour elle par texto ou téléphone car elle habite à 300 km.
Je me disais à l'époque, s'il m'arrivait la même chose qu'elle, je serais bien seule aussi..
Et alors qu'il m'arrive à mon tour la même chose et qu'elle est au courant du suicide (sans plus de détails) je n'ai reçu qu'un mot de soutien pour la crémation et depuis 3 mois plus rien... Silence total...
J'en ai été très affectée, déjà que je n'ai pas grand entourage...
Je me suis dit qu'il fallait que je sache pourquoi. Et puis quitte à n'avoir pas grand monde, autant regarder en face les personnes sur qui je peux vraiment compter et ne pas perdre d'énergie avec les autres car je n'en ai pas beaucoup d'énergie...
Et bien, l'explication était simple, elle pensait à moi mais n'osait pas.. peur de remuer le couteau dans la plaie, peur de me déranger... peur que ce soit trop tôt...
Bref elle était finalement contente que je l'appelle.. Elle m'a dit aussi que plus le temps passait et plus ça lui semblait dur ce manque de l'autre... J'en ai bien peur aussi.
C'est la 2eme personne que je découvre désireuse de m'appeler mais n'osant pas... comme quoi, il faut parfois forcer un peu..
Cela dit, je ne rêve pas, je suis bien seule quand même.
Le moment de vérité se fera lorsque je serais en tête à tête avec mes chiens à Noël...
Le 1er Noël seule de toute ma vie...
Que tu me manques mon mari que tout est vide et sans but sans toi même si ce n'était que du train train quotidien, ce temps passé à 2, heureux ou moins heureux, c'était de l'amour, tout simplement...
Petit à petit une évidence se met en place en moi calmement, loin de toute cette souffrance , presqu'un apaisement, je pense qu'il est peut être temps de partir... Un lourd passé, la perte de mon père à 12 ans, mes ennuis psy qui m'ont marginalisée, cette histoire d'amour qui m'a équilibrée pendant toutes ces années mais qui se termine en tragédie, le fardeau de culpabilité de certains de mes actes que je ne pourrais jamais me pardonner, l'impossibilité de se projeter dans un autre avenir après ça.. Ça ressemble à un autre fil de discussion pas loin du mien que j'ai commencé à lire sur ce forum.. Sauf que j'ai les chiens mais pas d'enfants...
Oui il y a des parcours chargés, trop chargés peut être. Et il faut une force surhumaine pour y faire face, une force que je n'ai plus, surtout avec un quasi désert d'entourage affectif.
Prenez soin de vous tous et toutes qui êtes dans la souffrance de la perte d'un être cher à votre cœur..
Mimi