Bonjour à toutes et tous,
Je n'ai pas pu m'empêcher de poser la question à la psychiatre qui écoute ma souffrance et mes regrets depuis le 21 juillet 2011, lendemain des obsèques de ma fille....
Est-ce que ces spécialistes connaissent tous ce forum ? Bref, elle a répondu "je ne vois asolument pas pourquoi on le déconseillerait".
Par ailleurs, ayant pris conscience que la plupart du temps je suggère, en particulier sur ce site, de parler à quelqu'un de neutre, médecin ou pas, apte à écouter - mais surtout à entendre- alors que pour ma fille j'ai été profondément choquée, atterrée, que la spécialiste qui la suivait n'ait pas vu l'urgence de lui proposer des soins, là encore ma psy m'a confirmé ce que je pensais de cette situation qui s'est avérée dramatique pour ma Cath :
- qu'il faut être attentif dès le début au vécu dépressif du patient, que la dépression hélas est souvent banalisée... (de plus en plus fréquente et confondue avec une "déprime"), que lorsqu'elle est majeure (et mélancolique) il est urgent de mettre en place des moyens de soins en accord avec le patient (en danger), or bon nombre d'entre eux ne la diagnostiquent pas comme telle, en particulier chez quelqu'un qui ne parle que de réorganiser sa vie avec ses enfants suite à des ruptures, qui n'a jamais évoqué la moindre envie de mourir ni n'a fait de TS...
- de même que lorsque la personne va très mal psychiquement elle n'est pas apte à discerner si le/la thérapeute prend son cas au sérieux et sera compétent ; si de surcroît elle arrive aux urgences (comme cela s'est produit pour ma fille suite à une crise de panique) alors là c'est pire on ne sait plus à qui elle aura à faire... Au besoin -si la personne décide d'elle-même et toujours avec son accord- la faire sortir et revoir un médecin pour la confier à quelqu'un d'autre, ce que nous n'avons pas fait, ce qui ne nous a pas été conseillé de faire, pas non plus par mon généraliste que je suis allée voir plusieurs fois dans l'inquiétude...
Est-ce que d'autres endeuillés sur ce forum sont passés par ces erreurs irrémédiables ? Quoi qu'il en soit, pour protéger d'autres vies, il est important d'en parler, d'arrêter de laisser croire que celle ou celui qui passe à l'acte est conscient de ce qu'il fait, alors que l'on sait que ce geste est un symptôme de la dépression quand bien même on ne peut pas encore expliquer ce qui se produit dans le cerveau à ce moment précis.
Chaleureusement. Mj