comme tu le dis si bien, Bluevelvet, il y a l'acquis et l'innée, mais même dans une même fratrie les réactions ne sont pas les même.
ma soeur s'est suicidée en 2005, ma fille en 2011.
il y a ce que nous faisons de cette innée et l'acquis prend ses racines dans l'innée.
pourquoi voir le verre à moitié plein alors que ma fille et ma soeur le voyaient à moitié vide.
pour ma part, j'ai toujours eu la foi, la certitude d'un après la vie.
je crois en la réincarnation donc en finir avec la vie, n'est pas dans ma logique car ce que l'on ne peut surmonter dans cette vie, nous sera présenté dans une autre...
ma soeur avait rejeté la religion, car pour elle, un dieu ne peut laisser autant de misère sur terre sans réagir, c'était sa façon de penser.
puis, il y a tous les gens que nous rencontrons sur notre chemin, un prof, une voisine...
parfois nous rencontrons certaines personnes qui nous sont très bénéfiques.
l'estime de soi, aussi, je doute que l'estime de soi, soit forte lors d'un suicide.
lorsqu'une personne se suicide, elle lève un interdit, et pour les personnes plus fragiles, c'est une porte envisageable.
mais, la société avec tous les jeux virtuels ou nous avons plusieurs vie, les sites comme facebook, ou nous pouvons avoir 500 amis que nous ne connaissons pas pourtant, les infos rabâchant sans arrêt les atrocités de la haine, de la colère, n'est pas non plus rassurant et optimiste.
les jeunes se suicident de plus en plus, comme si la vie avait perdue de sa valeur.
y avait il autant de suicident avant, et après guerre ? je suis sûre que non, mais peut être je m'avance...
est ce normal de voir des gens se suicider face à une pression professionnelle constante ?
de banaliser la mort ?
entre la réalité et la fiction, j'ai parfois du mal à faire la différence tellement les images, les ressentis se ressemblent.
pour ma fille, on m'a aussi parlé de raptus suicidaire, ce moment où la personne est dans un état second et non plus objectif.
oui, je pense qu'il y a une chimie hormonale, certains sécrètent plus d'endorphine que d'autres, la dépression en est une preuve, mais ceci peut se travailler.
lorsque nous courons régulièrement, notre corps sécrète beaucoup plus vite, l'hormone du bonheur, la sérotonine je crois.
donc à ce niveau, nous ne serions pas tous égaux.