Auteur Sujet: On peut survivre mais à quel prix ?  (Lu 7283 fois)

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JoJo2247

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On peut survivre mais à quel prix ?
« le: 05 mars 2014 à 13:14:03 »
Le 12 Mars 2012,  à 3h45, ma vie s'est arrêtée.....................

Le téléphone a sonné et quelqu'un criait au bout de la ligne.  J'avais peine à entendre ce qu'elle me disait.  C'était la coloc de ma fille qui venait de la trouver " inconsciente "  m'a-telle dit !

Hé ma fille unique de 26 ans venait de se pendre , chez elle dans son appartement.   Bien que je sois partie en trompe pour aller la voir, ce n'est que 3 heures plus tard que j'ai vraiment su qu'elle était morte.
En arrivant sur les lieux, se trouvaient plusieurs véhicules d'urgences, pompiers, policiers, ambulanciers....  Je suis montée à la course dans son appartement.  Et là, je disais : Je veux voir ma fille, je veux voir ma fille, je veux voir ma fille !

Quelqu'un est arrivé près de moi, m'a saisie par les bras et m'a dit " Madame vous ne pouvez plus voir votre fille! "

Je me suis écroulée par terre en criant NON NON NON NON !!!!! 

Là ils m'ont sortie de son appartement.  Et pendant tout le temps que j'attendais en bas, j'avais espoir qu'ils étaient en train de la réanimer.......
Un policier est sorti et je lui ai dit "  Monsieur, vous avez des enfants ? " et lui de me répondre Oui, alors lui dis-je " si cela arrivait à l'un d'eux, vous ne voudriez pas savoir ce qui s'est passé ? 
Et là, il m'a regardée, et je revois encore ses lèvres me dire " ELLE S'EST PENDUE "

Ma vie s'est arrêtée, tout allait au ralenti, je suis comme tombée dans un autre monde.  Et je me suis mise à crier , crier, crier !  On a dû me transporter à l'hopital pour un violent choc nerveux.
Ils m'ont laissée repartir quelques heures plus tard, c'est à dire quand le corps de ma fille chérie avait été récupéré par le Coroner.

A l'instant où j'ai appris que je ne la reverrais plus, j'ai voulu mourir !  Je me disais," jamais sans ma fille "  . Elle était ma raison de vivre !   Comment continuer sans elle ????

Hé bien, cela fera 2 ans le 12 mars 2014 et je suis encore là, en train de vous raconter mon film d'horreur !  Oui on peut survivre à la mort de notre enfant qui s'est tuée, mais à quel prix ???

Au prix d'une peine indescriptible, d'une joie qui s'est éteinte avec elle, de maux inexpliqués qui se manifestent je ne sais pourquoi.  Au prix de souvenirs que je repasse dans ma tête parce que j'ai peur de les oublier.  Au prix de la rage envers ceux qui lui ont fait du mal et envers ceux qui n'ont rien fait pour l'aider. 

A toutes les nuits, je me réveille à 3h45 depuis 2 ans et ce film d'horreur revient me hanter.  Elle me manque tellement !  J'aurais envie de la prendre dans mes bras et de lui dire " je t'aime " !  Mais plus jamais je ne pourrai le faire, sauf dans mon imagination ! 

J'ai continué à vivre, ou devrais-je dire à exister pendant plusieurs mois, je n'étais qu'un zombie.  Jusqu'au jour où je me suis dit que je devrais faire une choix :  ou bien j'allais la rejoindre, ou bien j'avançais et je m'occupais de moi.

J'ai fait le 2ième choix.....
Elle est constamment dans ma tête et dans mon coeur mais je vis, à mon rythme mais je vis.  Je consulte une psy depuis son suicide, j'en ai vraiment besoin.

Bref, je veux vous dire chers endeuillés qu'il est possible de survivre au départ de la perte de son enfant, à la perte de sa raison de vivre !  Oui, il faut en trouver une autre mais ce n'est pas facile, je ne vous mentirai pas.

Je souhaite donc à tous ceux et celles qui passent par ce tremblement de terre, de s'en sortir et de survivre car au fond , elle ou il ne nous a pas demandé la permission pour se tuer alors il faut vivre ! 

D'une mère qui a une plaie ouverte dans son coeur , et ce, à jamais ! xxxx

JoJo2247

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #1 le: 05 mars 2014 à 17:37:29 »
Hé bien ma chère JoJo, on dirait que ton histoire n'intéresse personne ........
C'est ça que je vis depuis que ma fille s'est suicidée.  Je pensais que sur un forum dont les membres sont censés être touchés par le sujet, j'aurais un peu de compréhension, de compassion......................

 :'(  :'(  :'(  :'(

Je continuerai à pleurer seule !

thivan

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #2 le: 05 mars 2014 à 21:35:19 »
Bonsoir,

Détrompes-toi , ton histoire me touche , et nous touches beaucoup .

Il y a juste que ce forum viens juste de rouvrir  , c'est une très bonne chose , mais tout le monde ne s'en est pas encore aperçue je pense.
Il y a aussi celles et ceux qui ne trouvent pas les mots pour apaiser ta souffrance ... , c'est déjà difficile de trouver la force et le courage pour soi-même.

Moi aussi , j'avoue m'avoir posé la question de faire un choix , j'ai aussi choisi le 2ième , mais c'est très dur .
On y arrive certainement , mais à quel prix ...
Au prix d'une souffrance quotidienne , et il n'y a pas de journée de répits .
La souffrance s'atténue tous les jours , mais c'est imperceptible  .

Moi ça fera 6 mois dimanche , que mon amour s'est pendue  , et avec le recul , je m'aperçois que j'avance un peu .
Mais pour aller ou ? 
Je vis aussi à mon rythme , sans trop savoir ce qui arrivera .
Un jour à la fois .

Bon courage à toi .
« Modifié: 05 mars 2014 à 21:50:48 par thivan »

JoJo2247

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #3 le: 06 mars 2014 à 00:49:20 »
Je ne voulais blesser personne avec ce commentaire.  QUand j'ai vu que 5 personnes avaient répondu au commentaire de quelqu'un, je me suis dit : bien je ne fais pas partie de la gang.

Peu importe si mon histoire touche quelqu'un, mais moi, je suis touchée par mon histoire , elle me brise le coeur jour après jour. 
Je pensais que seuls les gens qui ont subit cette terrible épreuve de perdre SON ENFANT par suicide, pouvaient comprendre .  Alors si même ceux qui l'ont vécu ne savent pas quoi dire pour réconforter les autres, qui le fera ????

Merci d'avoir pris le temps de répondre à mon message.  Mais tu vois, même la perte d'un enfant, et la perte d'un conjoint ne se comparent pas.   Notre enfant, on ne pourra jamais le remplacer.  Notre Amour, hé bien un jour, notre coeur peut s'ouvrir à nouveau et on peut refaire notre vie.  Pas oublier la personne disparue mais au moins retrouver le bonheur avec un autre amour.  Pour un enfant, même si je pouvais en avoir un autre, il ou elle ne pourrait jamais combler le vide laisser par ma belle Emy.  Un enfant est unique ....

Ne sois pas offusqué par mon message, j'ai trop mal.  Le 12 mars, cela fera 2 ans et je suis très souffrante alors excuse moi ....

carolco

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #4 le: 06 mars 2014 à 02:08:15 »
Bonsoir,
La perte d un enfant est une peine qui ne peut et ne pourra jamais être compensée.
Il n 'y a rien de pire que de perdre une personne par suicide : c est un mélange d impuissance, de colere , de profonde injustice..... Alors son enfant, son propre bébé, c est atroce.
Je ne saurais pas trouver les mots non plus, moi, c est ma mère qui s est suicidée en mai dernier mais je comprends ta peine.
Il n'y a pas de mots assez justes, pas de phrases miracles, pas de mieux ni de pire.
Ça n aurais pas du être, c est inconcevable quand on est une maman.
J espère que tu trouvera un peu de paix, moi personnellement, je n ai pas de réponses, je suis toujours dans les limbes.

JoJo2247

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #5 le: 06 mars 2014 à 12:47:32 »
Merci ! Enfin quelqu'un qui fait la distinction entre la perte de son enfant, son bébé comme tu le dis  et celle d'un autre être cher!!!!
J'ai perdu ma soeur aînée par suicide il y a 8 ans maintenant et la peine que je ressens pour ma fille n'est aucunement comparable à celle que j'ai ressenti pour ma soeur et pourtant je l'ai trouvée morte !

Merci de comprendre ma détresse et je suis sensible à la tienne. 

Je vois venir le 12 mars et cela me fait peur !  2 ans sans ma fille !!!!    et je ne la reverrai jamais !!!!!   On dirait que cela fait 2 jours que c'est arrivé et en même temps on dirait que cela fait 20 ans que je ne l'ai pas vue !  Le temps s'est entremèlé dans ma tête.   J'ai perdu la notion du temps , de l'espace, et le sens de l'orientation ! 

Quand j'entend qu'une personne s'est enlevé la vie, mon coeur est transpersé de douleur parce que je pense à ces pauvres parents et proches qui vont avoir à traverser ce flot de peine et d'émotions qui sont si difficiles à comprende.

Bon courage à vous tous !

carolco

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #6 le: 08 mars 2014 à 01:37:46 »
Bonsoir

Oui je pense que la perte de son enfant est différente de la perte d'un proche, j 'en suis intimement persuadée par ce que j ai 2 enfants, dont une fille avec qui je suis tres complice.
Perdre un être cher  de cette façon est déjà absurde, injuste et terrible, perdre son enfant est diffèrent. Tu n a pas le même film qui défile sans cesse dans la tête, pas les mêmes questions, pas les mêmes regrets, pas les mêmes souvenirs.
Une odeur, une image,  un  petit rien et reviens tout d'a coup cet énorme vide, celui de vouloir la serrer dans tes bras tout en sachant que ce n est pas possible.
Quand j 'entends le mot "suicide" je frémis pour les autres aussi, ceux qui restent. c 'est un peu comme si nous faisions parties d'un monde a part "le-monde-des-j ai-perdu-un-morceau-de-moi".
Merci de comprendre ma douleur aussi, c est gentil a toi
 

thivan

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #7 le: 08 mars 2014 à 18:27:38 »
Mais qu'est-ce qui vous fait croire que je comparais un enfant d'un conjoint dans mes propos ?

Je ne compare rien du tout , car c'est incomparable .
Déjà que c'est incomparable d'un drame à un autre , ou d'un conjoint à un autre .
Je n'est pas d'enfant , je suis seul maintenant , et c'est encore différent de celui qui perd son conjoint et qui a des enfants .
Ah , oui , ... on peut refaire sa vie avec quelqu'un d'autre .
Encore faut-il le vouloir , ou savoir le faire .
Mais c'est si facile à dire .

C'est certain que je ne peut pas comprendre ce que c'est que de perdre son enfant , c'est évident .
Mais le seul point commun à nous tous ici , c'est la souffrance ... , et ça je connais .

Je ne suis pas offusqué par ton message , mais moi aussi j'ai mal , et ça fera 6 mois demain que ça dure .

Hors ligne magalilou

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Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #8 le: 08 mars 2014 à 19:41:04 »
Bonjour,
J'ai perdu ma fille le 17 octobre 2011. Ce n'était pas un suicide. Elle a pris du sirop pour la toux et ça l'a tué (HUMEX).
Près de 3 mois après j'ai perdu mon papa. Rien de comparable. Egoïstement j'étais même contente, ma fille n'allait plus être seule. Elle avait 30 ans. Depuis je suis comme toi perdue. Je te souhaite une soirée la plus paisible possible.
Douces pensées. Martine, maman de Madeleine
Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas de larmes que je ne pleure pas.
 Ce n’est pas parce qu’à nouveau je souris que j’oublie.
 Ce n’est pas parce que j’ai l’air heureuse que je vais mieux.
 Je peux vous offrir le visage qui vous fait plaisir,
 Mais il n’empêche qu’à l’intérieur, je meurs.

Hors ligne stellarose

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Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #9 le: 09 mars 2014 à 17:43:12 »
Bonjour Jojo2247,

Je viens juste de lire ton message et je veux te dire combien je comprends ta douleur car l'un de mes fils s'est jeté sous un train il y a 20 mois. Mon petit frère est mort depuis 10 mois subitement, et malgré toute la peine d'avoir perdu une partie de mon enfance, il n'y a rien de comparable à la perte de son enfant. Mais je comprends mieux la perte d'un frère,  d'un parent, ou d'un conjoint. Il n'y a rien à comparer, seulement pzrler ou écrire sur ce firum pour se soutenir et partager.

Je sais aussi que chacun vit son deuil à sa façon,  chaque chemin de deuil est différent car chacun a une histoire avec celui ou celle qui nous a quittés.
C'est une plaie béante qui ne se refermera pas, il faudra vivre avec. Au début,  j'ai compté les jours, revivant chaque instant de cette maudite semaine, et au bout d'un an, j'ai compté les semaines, je compte les mois et en ce moment je compte les semaines avant le 15 juin. Et il y a des jours où ce manque est insupportable et pour ces diverses raisons, je te comprends.

Le 12 est bientôt là,  aussi je penserai très fort à toi, ta fille et ta famille. 
Que mille étoiles brillent ce soir là dans le ciel et t'apportent un peu de douceur.
stellarose

carolco

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #10 le: 12 mars 2014 à 14:52:14 »
Bonjour Thivan
Tu a toute mes pensées tout d abord pour ce triste anniversaire.
J ai perdue ma mère par suicide mais pas seulement :
Mes deux grands pères se sont donnes la mort aussi (l un par pendaison, l autre une balle de fusil) j ai malheureusement été confrontee a ce monde de décès violents très tôt......  Chaque décès de ce genre est d une violence inouïe ! Les gens qui décident de se supprimer ne se rendent pas compte de ce qui ils nous laisse a affronter ! Parfois ça me met en colère. Je pense que La perte de ton enfant te renvoie a d'autres interrogations, un constat d échec " je n ai pas sue protéger mon enfant, je ne suis pas un bon parents" ce sont en fait d autres questions , un angle différent. Loin de moi l idée de minimiser ta peine, c est atroce de perdre son amour, son frère, sa soeur, un ami, de cette façon, intolérable.

carolco

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #11 le: 12 mars 2014 à 14:56:19 »
Bonjour jojo2247
Tu as tout mon soutient et mes pensées pour ce jour difficile ....

Sophie75

  • Invité
Re : On peut survivre mais à quel prix
« Réponse #12 le: 13 mars 2014 à 09:16:30 »
Bonjour jojo,
Je ne suis pas d accord avec vos témoignages, perdre sa sœur c est perdre un être cher c est sûre, mais la violence de la peine, du manque est aussi terrible que si c était mon enfant, c est exactement pareille.
J ai retrouvé ma petite sœur marie pendue dans sa salle de bain, je précise j ai 39ans et que la vie ne m a pas permis de réussir a avoir un enfant pourtant tant désirée . Ma petite sœur avait comble cette place, d ailleurs on l a prenait souvent pour ma fille. Ma maman est consciente que pour moi c est la même douleur qu elle, et ça me fait du bien losqu elle me dit que nous avons chacune en quelque sorte perdu notre fille, elle sait la place immense que marie occupait dans ma vie, alors non je ne suis pas d accord avec vous, oui je peux comprendre votre chagrin immense mais en vous lisant tous sur cette conversation c est déroutant et ça fait mal de se dire que notre chagrin n est pas le même parce que l on a pas le statut parents.
Je veux juste que vous compreniez , c est en aucun cas une méprise de ma part car je sais le tsunami qui a dévasté votre vie. Ma vie toute entière a basculé le 18 août 2013, de plus j ai voulu retenté 1 mois après une fécondation on vintro , je m étais persuadé que marie allait revenir dans mon ventre, on perd un peu la boule après de tel choc. Ce fut un désastre bien sur, j ai suite a ce traitement commence a avoir une sorte d étau au niveau de la poitrine, perte de sensibilite sur la cuisse et douleurs musculaire insupportable , on a mis ça sur le dos d un zona, et puis début janvier sur l avis d un autre médecin , je suis rentrée a l hôpital pour faire un irm, puis s en ai suivi ponction lombaire...... Verdict, j ai la sclerose en plaque , une pousse provoqué par le traitement do eustrogene, MA vie, Notre vie a nous tous sur ce forum on change a jamais. Ma sœur me manque tous les jours, elle occupe presque toutes mes pensées tout au Long de la journée, la nuit je ne dors pas. Et puis cette culpabilité de ne pas avoir vu, comment ai je fait pour ne pas voir, c IMPOSSIBLE d avoir été aussi aveugle ......
Je comprends tellement ta souffrance jojo , je m a connaît, je l a ressent.
Toute mon affection.
Sophie

Hors ligne Aimée

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Re : On peut survivre mais à quel prix ?
« Réponse #13 le: 26 mars 2014 à 14:26:01 »
Chère Jojo,

J'ai moi-même perdu mon enfant, mon fils de 24 ans il y a 18 mois. Comme toi on me l'a annoncé brutalement sans que je m'y attende:"Il s'est pendu!"Ces mots raisonnent encore.
J'ai perdu également mon frère et ma maman par suicide. A chaque fois ce fut des chocs énormes et j'ai chaque fois sombré dans la dépression. Une souffrance indescriptible accompagnée d'une terrible culpabilité. Les "si j'avais..., j'aurais dû ... " me hantent. J'avais réussi difficilement à me relever mais depuis le décès de mon fils je suis en congé de longue durée, anéantie. La vie n'est plus la même depuis son départ. Le bonheur s'est envolé. C'est si difficile de survivre et je te comprends. Ma maman me manque dans cette terrible épreuve. Elle-même a tellement souffert après le décès de mon frère. Elle ne l'a pas supporté et a voulu le rejoindre dans le même geste.Comme lui, elle s'est pendue. La dépression est une terrible maladie et la personne qui passe à l'acte répond à une pulsion qu'elle ne maitrise plus. Aujourd'hui je me bats contre ces démons et j'ai des traitements lourds. Le jour où l'on réussira à guérir cette terrible maladie on aura fait un grand pas. Sais-tu que la première cause de mortalité chez les 25/35 ans est le suicide, elle est la seconde chez les 18/24 après les accidents de la route. Les médias n'en parlent pas et de nombreux médecins ne sont pas au courant, semble-t-il. Mon fils était allé consulter la veille au soir...
Je me sens proche de toutes ces personnes qui ont perdu leur frère, soeur, mère ou père, enfant. C'est à chaque fois de terribles souffrances. Actuellement certains amis se permettent de me dire: "Tourne la page", ou "Passe à autre chose, il est temps que tu reprennes le travail!" J'ai eu besoin de venir sur ce site car je sais que là au moins nous pouvons être comprises.
Bien à toi et à toutes celles qui t'ont répondu
Aimée