Bonjour à tous,
Il y a 1 mois maintenant, mon petit frère Simon, a choisit de mettre fin à ses jours.
Il avait 34 ans. Il nous a laissé une lettre pleine d'amour où il nous explique sa décision et nous demande (à mes parents et à moi) de prendre soin de nous et de garder tout cet amour pour lui.
Simon souffrait d'une profonde mélancolie contre laquelle il s'est beaucoup battu et je comprends que cela soit devenu insupportable. Mais il avait toujours réussit par le passé à sortir de cette mélancolie, à vivre de très belles choses et à devenir une très belle personne.
J'ai encore du mal à réaliser qu'il ne reviendra pas, je pense parfois que cette période difficile, il aurait aussi pu la surmonter. Et parfois, je me dis que c'est sa vie, son choix et qu'il n'était pas impulsif.
C'est dur aussi de prendre conscience des énormes difficultés qu'il avait à se sentir bien par moment, d'imaginer le combat à mener encore et encore contre ses angoisses.
Mais Simon c'est avant tout le beau brun voyageur, parti des mois avec son sac sur le dos ou à vélo en Europe, en Amérique du Sud. Un mec super généreux, bénévole dans plusieurs associations, bossant avec des handicapés. Un gars très sensible et très profond et ça se voit dans les relations qu'il entretenait.
Il me manque énormément. Parfois je trouve l'énergie et d'autres fois je craque.
Mon fils de 5 ans me demande parfois si "on va encore s'amuser même sans tonton Simon ?" et oui, on va s'amuser mais c'est difficile pour le moment. Mon conjoint me soutient beaucoup mais je me sens un peu déconnectée du monde.
Nous étions deux, mon frère et moi, très proches et je culpabilise énormément de n'avoir pas su l'aider à se sentir mieux tout en ayant bien conscience que lui seul pouvait s'aider.
Les jours passent doucement et mon souhait est de cultiver l'amour qui nous lie mon frère et moi et de garder bien en tête la chance que j'ai eu de partager ses 34 années avec lui.
pensées pour toi mon frangin adoré