Bonjour à tous,
Merci de votre réponse Bluevelvet, je vous souhaite de continuer sur le chemin de la douceur
Je croyais m'être déconditionnée comme vous dites, j'avais fait une partie du cheminement mais pas totalement, et, du coup, je suis obligée de m'y remettre
Je partage totalement votre point de vue ,
"Je suis ce que je suis avec mes défauts et mes qualités et je l'assume c'est cela le plus important pour moi : savoir qui l'on est et assumer ce que l'on est. Et c'est l'exemple que je donne à nos enfants. On peut se tromper et nos erreurs nous construisent. Je fais attention à ne pas blesser mais on peut parfois blesser mais on s'excuse. Croyez-moi je suis toujours en vie et bien VIVANTE."
Je réfléchis, et, je vois maintenant où j'avais et j'ai mal à ma famille d'origine,
La douleur prend le large, le travail de "déconditionnement" s'est mis en route.
D'avoir refusé pour Noël à ma mère et à une de mes soeurs de passer un moment avec elles m' a fait sortir du rôle de victime vis à vis d'elles , je redeviens sujet responsable de ce que je suis et de ce que je fais, je l'ai fait pour moi, pour respecter mes besoins et sans ressentir de culpabilité , j'étais dans le vrai.
Peut-être ont-elles été blessées?
Mais elles ne m'ont pas montré jusqu'à présent leur capacité à m'accepter telle que je suis avec mon chagrin et mon travail de deuil, J'ai entendu des jugements, des interprétations, des injonctions de me faire soigner, comme si mon chagrin , ma souffrance liée au décès de mon mari étaient pathologiques.
Elles veulent sans doute que j'aille mieux vite... Elles ne savent pas...
Je suis en arrêt, et, je me culpabilise (" conditionnement" ) d'y être.
Je me pose la question honnêtement , es-tu prête à aller travailler?(travail que j'aime, où je m'épanouis)
Et, sentiment de panique, je ne peux pas,
J'ai besoin de cette pose, de me faire douceur, de respecter ce temps si particulier qu'est le mois de janvier, le mois où mon mari a montré les signes de sa maladie : cette dépression mélancolique qui est apparue d'une manière si brutale, si incompréhensible pour moi
Je revis les jours , le compte à rebours à commencer .Je me rappelle ce dimanche 8 janvier où il a échaffaudé des projets concernant ce pavillon que nous venions d'acquérir, il voulait tout faire de lui même et il avait des idées , des projets de transformation incroyables. je n'ai pas voulu le freiner , je lui ai dit pourquoi pas, il était heureux, nous étions heureux,nous avons mangé la galette des rois chez nos amis, moment gai et insouciant.
Puis j'ai fait ma semaine de travail, lui a commencé des travaux de taillage dans le jardin de ce pavillon, il faisait froid , gris, humide, brumeux.
Quant à mon angoisse concernant mes enfants, c'est quelque chose qui m'appartient, mais je sais que tout peut arriver, accident de la route, accident d'escalade...
J'ai ressenti cette même angoisse quand mon père est décédé brutalement, et, également, pendant les 2 mois qui ont suivi le décès de mon mari.
La vie est si fragile, tout peut arriver ...
Mon cadet , 1 mois après , le suicide de son père, sous l'effet de l'alcool et du chagrin a eu un comportement qui aurait pu l'amener à mettre fin à ses jours, heureusement il n'était pas seul ,il était au rez de chaussée, il s'est blessé au genou.
Amicalement
Orchis