18 e Journée Mondiale de Prévention du Suicide
COMMUNIQUE DE PRESSE
18ème journée mondiale de prévention du suicide
Ne restons pas masqués face au suicide :
il existe aussi des gestes barrières pour prévenir le SUICIDE
Depuis mars 2020, une politique de santé publique d’une ampleur inédite visant à combattre la propagation du Covid 19, nous a appris à vivre ensemble, attentifs à l’autre, pour sauver des vies. Elle est marquée par le principe de protection au niveau le plus élevé, prouvant que la vie est au centre des préoccupations « quoi qu’il en coûte ».
Or le même processus peut s’appliquer à
la prévention du suicide.
Le monde s’est mobilisé face à une pandémie qui a fait près de 900.000 morts en quelques mois.
Mais sait-on que le suicide fait presque autant de morts chaque année ?
Chaque année, près de 800.000 personnes se suicident dans le monde.
Pourtant, comme l’affirme l’OMS, le suicide est une mort évitable. « Chaque suicide est une tragédie qui touche les familles, les communautés, des pays entiers et qui a des effets durables sur ceux qui restent ».Contre le Covid 19, des mesures exceptionnelles sont appliquées à grand renfort de médiatisation sur toutes les antennes, avec un décompte macabre du nombre de morts au quotidien. Alors que le silence voire l’indifférence recouvre le suicide. En effet, malgré près de
9.000 morts par an en France, on n’en parle pas, sauf cas spectaculaires ou ceux relatifs aux célébrités, alors largement médiatisés.
Quant aux accidents mortels de la route (2.199 en 2019), ils font l’objet de campagnes de sensibilisation, de mesures préventives et répressives, alors qu
’ils ne représentent que le quart des morts par suicide. On peut dès lors légitimement déplorer que
la prévention du suicide ne soit pas au cœur des préoccupations de santé publique.
Le sujet demeure tabou.
La situation en France
Si les statistiques de mortalités par suicide marquent une diminution depuis 2000, il n’en demeure pas moins que la France se situe à la 10 ème place (sur 27), des pays de l’Union Européenne au taux de suicide les plus élevés. Dans le même temps, le nombre de tentatives de suicide et de comportements à risque augmente.
Quelques chiffres :
8.580 personnes se sont suicidées en France (chiffres INSERM 2016, les plus récents)
plus de 220.000 personnes sont hospitalisées pour tentatives de suicide en France par an (évaluation de l’Observatoire National du Suicide 2015)
les plus touchées sont les jeunes filles de 15 à 19 ans
toutes les 10 minutes en France, un adolescent fait une tentative de suicide
en 2017, près de 3% des adolescents déclaraient avoir fait au cours de leur vie une tentative de suicide ayant nécessité une hospitalisation (7% pour la population adulte)
Notre position
La prévention du suicide devrait faire l'objet d'un plan et d'un budget spécifiques en France.
Un certain nombre de mesures sont mises en œuvre dans le cadre du
Plan Santé Mentale 2013-2020, et dans la feuille de route
« Santé mentale et psychiatrie » du 26 juin 2018, mais elles sont insuffisantes et ne tiennent pas compte de l'action des associations sur le terrain. La seule réponse repose sur la psychiatrie, laquelle est au bord de l’implosion. De plus, elles recommandent de ne pas évoquer le mot suicide.
Peut-on faire de la prévention du suicide sans en employer ouvertement le mot ?
NON ! Seule, une volonté politique affirmée, avec une communication grand public claire et un soutien aux associations, permettrait une prévention plus efficace.
Notre credo : favoriser le repérage des signes de mal-être afin d’éviter les passages à l’acte suicidaire en sachant comment intervenir.Notre action pour lever le tabou et mieux le prévenir
Nous avons fait de
la levée du tabou notre cheval de bataille car il est dommageable et entretient le fléau :
il nuit aux actions de prévention
il freine l’octroi des fonds nécessaires à la prévention
il retient la parole de ceux qui vont mal
il augmente la souffrance des endeuillés frappés par le suicide d’un proche
Notre campagne de sensibilisation :
une clé USB ci-jointe, contenant une vidéo de témoignages de parents confrontés au comportement suicidaire de leur enfant et un clip de photos de jeunes suicidés avec la voix off d’une comédienne, Tessa VOLKINE
une
diffusion à des personnalités identifiées comme influenceurs : des membres du gouvernement, des politiques, des élus, des journalistes, des écrivains, des acteurs-comédiens célèbres
Soutenez notre démarche. Relayez notre message !
NOS ACTIONS DE PREVENTION
Accompagner, écouter :- accueil et écoute des jeunes en mal-être et toute personne concernée par la souffrance d’un jeune : parents, proches, communauté éducative
- écoute bienveillante et sans jugement, soutien moral, appui psychologique, orientation vers les structures les plus appropriées ou vers un suivi psychologique interne ou en cabinet privé (partenariat avec la CPAM de Paris)
- personnes concernées : les jeunes, les familles confrontées au comportement suicidaire ou d’autodestruction d’un enfant, les adolescents ou jeunes adultes, les personnes endeuillées par le suicide, essentiellement les parents et la fratrie
Relayer, informer :- réseau dans tout le pays, constitué entre autres de 750 contacts, favorisant l’échange entre les familles, notamment au moyen de 3 groupes Facebook
- informations préventives sous forme de « fiches Prévention » thématiques sur notre site internet
www.phare.orgCONTACTS : Thérèse HANNIER, Présidente : 06 61 54 93 64 – Secrétariat : 01.42.66.55.55
PHARE Enfants-Parents - Association d’intérêt général
Prévention du mal-être et du suicide des jeunes - 5, rue Guillaumot - 75012 PARIS
Secrétariat : 01.42.66.55.55 - Écoute : 01.43.46.00.62 - Email :
vivre@phare.org - Site :
www.phare.org