Lire certains messages ont fait remonter en moi des événements de mon passé conjugal...
je sais que j'aurai été envahie/pétrie  de culpabilité SI....
surtout si j'avais su et rien fait pour l’empêcher...engluée dans une relation d'emprise ...

L'ayant quitté ....( alcool, violences...) alors que je l'aimais toujours... une nuit, au téléphone,j'ai senti que ses paroles vaguement suicidaires et ses menaces habituelles... prenaient un autre tour...
je suis allée chez lui,ex chez nous... j'ai vu par la fenêtre la corde d'escalade prête à l'usage...je suis rentrée parler avec lui, ,longtemps , en restant prés de la porte au cas où.. quand même...!(ma psy m'a copieusement engueulée  après...pour la prise de risque)
 je  rentre chez moi retrouver mes enfants.. mauvais pressentiment... j'y retourne au milieu de la nuit...laissant un mot sur la table pour eux, au cas où...et... nœud coulant avec une corde de marin...je re rentre discuter, lui dire tout le chagrin que ça causerait aux enfants...
retour chez moi... ,je sentais son mal être inquiétant...persistant... appeler la gendarmerie... réponse:" y'a pas quelqu'un qui peut venir passer la nuit avec lui? ben,non, il s'est fâché avec tout le monde! et de toutes façons, madame, s'il a décidé de le faire , personne ne pourra l'en empêcher."
c'est vrai... mais de savoir, moi, qu'il allait le faire, se pendre... impossible de laisser faire... mes enfants n’auraient pas supporté d'avoir un père mort, si je pouvais empêcher... donc,retour chez lui... toute la nuit...il a fini par promettre...a rangé le cordon des rideaux , prêt à servir sur la balustrade...
je suis repartie à 7h30, m'occuper des enfants...muette, déchirant mes petits mots successifs....mais je suis retournée à 8h20 avant de partir au travail... le ventre noué, prête à le trouver pendu...et il dormait sur le canapé..
la crise suicidaire était passée...
mais il a eu un accident de voiture / équivalent suicidaire...un arbre l'a sauvé du ravin...
une autre tentative de pendaison plus tard, je signerai l'hospitalisation à la demande d'un tiers...consciente que je ne pouvais plus rien pour lui...bricolant avec ma culpabilité...

J'ai eu de la chance...

Moi, il avait déja essayé, on en avait beaucoup parlé. Quelques jours avant, il m avait dit que si tout s arretait maintenant, ce n était pas grave, cétait peut etre mieux. Beaucoup de discussions, qui m ont rassurées  et quelques jours après c etait fini....si j avais vraiment compris..... , si j avais su  , peut etre j aurais pu... lui tout seul dans sa souffrance, je crois que je n accepterai jamais cela  . Et moi j ai cru que ca irait  vraiment  . Je me suis tant trompee 

Bonjour a vous,

Je rebondis un peu sur le message de Stefy, et même en sachant, et en pouvant faire quelque chose, oui il serait possible de l'empecher dans certains cas, mais à quel prix?
Par exemlpe, moi, j'aurais pu faire hospitaliser mon frère, ça aurait surement empêché son passage à l'acte ce soir là, mais pour combien de temps? Et finalement ça aurait été pour ma simple conscience, parce que je sais qu'au fond il aurait souffert là bas aussi.

On l'avait fait hospitaliser à peu près 8 mois avant, et il avait très mal vécu cette expérience, moi aussi d'ailleurs. Il avait tellement peur d'y retourner qu'il mentait a ses psy...

C'est difficile, mais parfois il faut respecter cette option... C'est très compliqué, mais c'est le choix que j'ai fait, et je me dis que je préfère qu'il ne souffre plus, plutôt que de l'avoir à ma disposition dans un établissement de soins, pleurant chaque jour, lui laissant tout le temps de penser à sa prochaine tentative et surtout isolé... Vois tu mon raisonnement?

J’espère n'avoir heurté personne.

Par exemple, moi, j'aurais pu faire hospitaliser mon frère, ça aurait surement empêché son passage à l'acte ce soir là, mais pour combien de temps? Et finalement ça aurait été pour ma simple conscience, parce que je sais qu'au fond il aurait souffert là bas aussi.

Comme je te comprends, noune !

Au fur et à mesure que son état s'aggravait, Chantal mon épouse m'avait fait promettre qu'elle ne serait jamais internée ... C'était une véritable hantise chez elle et à chaque instant, je lui réitérais ma promesse.

Et puis, au fil des mois, elle est devenue complètement dépendante, les nombreux traitements s'avérant inefficaces.

Avec nos enfants, nous nous occupions d'elle avec tout l'amour dont nous étions capables, mais nous constations qu'elle avait de plus en plus difficile à supporter cet état de dépendance qui allait à l'encontre de son caractère indépendant et dynamique.

Elle n'acceptait plus de devenir, selon elle, une charge pour ses proches.

Et, le soir du 18 avril dernier, alors que rien ne laissait supposer le drame, elle s'est suicidée, mettant fin à des années de lente dégradation mentale et physique inexorable.

J'ai respecté la promesse que je lui avais faite ... Elle n'a jamais été ni hospitalisée, ni internée ... Nous l'accompagnions à chacune de ses (nombreuses) consultations médicales et veillions scrupuleusement à ce que les traitements soient suivis ... En vain, malheureusement !

Je ne me suis jamais posé la question de savoir si un internement aurait été susceptible de lui éviter le pire ... Le pire, dans son esprit aurait justement été d'être internée ... Et cela, la connaissant, elle ne me l'aurait jamais pardonné.

Soyons compatissants avec nous-mêmes ... Nous avons fait du mieux que nous pouvions au moment où il le fallait.

Les "si" ne guériront pas notre peine et notre chagrin ... Que du contraire !

Je pense à Vous ! ...

Mais je sais que je n aurais surement pas pu, mais j aurais tant voulu  c est juste que c est si injuste et si difficile maintenant   

Qu'ils trouvent une raison de vivre......ou de survivre.......mais au prix de quels  efforts, de quelles contraintes,  de quelles difficultés   Leur mal être,  ou quoique ce soit d'autre, était insupportable à leurs yeux, il n'y avait qu'un moyen d'y remédier.
Il ne faut pas les juger, seulement " essayer " d'accepter l'inacceptable et leur pardonner tout en tentant de nous pardonner. Se dire qu'il sont libres où qu'ils soient désormais, ne pas penser que leur geste est de l'égoïsme. .......parcequ'ils nous ont laissés sur le bord de la route avec nos questions ......... ce chemin là est long et douloureux, du moins je crois.

Milles pensées pour vous tous.