Pourtant, Sam, et comme tu le dis si bien, tu t'es engagé sur une voie de thérapie en parallèle à ta voie bouddhique.
et cela te fais du bien en t'aidant.
Cela d'aide peut être dans la compréhension de ton vécu (uniquement certaines facettes) avec ta grand mère, auquel peut être le bouddhisme ne t'apporte pas cette aide ?
la psychothérapie peut traiter uniquement un pan de notre vie, la spiritualité ou la religion c'est notre vie entière que nous refondons.
et peut être que ce pan, (cet ombre à l'intérieur de nous même) qui ne demande qu'a être éclairée est faite par l'intermédiaire de la thérapie.
Ce pan (ce côté non éclairé de nous même) se trouve alors éclairé, et illumine aussi les autres facettes intérieurs (en nous)
et c'est bien car il y a complémentarité, alliance de 2 choses différentes, la spiritualité et la psychothérapie.
Donc, c'est un discours où tu dis un fait (n'avoir besoin que du bouddhisme), tout en expliquant son contraire (en suivant une psychothérapie).
mais n'est ce pas, justement parce que nous expérimentons par nous même, que nous avons aussi besoin de trouver d'autres clefs pour nous ouvrir d'autres portes de l'inconscient, cette grande inconnue.
je suis bien d'accord que tout revient à une expérience personnelle , le vérifier par nous-mêmes et c'est ce que nous faisons, tout au long de notre vie.
tant qu'i y a de l'inconnu, c'est l'égo je rajoute, tant qu'il y a de l'inconnu, c'est que des zones d'ombres de notre subconscient et inconscient ne sont pas éclairés.
et ceci, pour en arrivé à Annick de Souzenelle, qui je précise à traduit les écrites saintes de l'hébreu au français : ici, la genèse.
l'Adam est féminin face au "père divin" qui, sans rompre l'unité divine, se révèle mâle par rapport au Créé.
Mais en image, cet Adam est à son tour mâle par rapport à la femelle qu'il est au-dedans de lui.
ces 2 pôles mâle et femelle font l'objet des 2 côtés de l'Arbre de la connaissance.
les 2 côtés de l'arbre de la connaissance ont été appelés "bien et mal" dans les catégories relatives au monde de l'exil, dans lequel nous sommes.ces 2 pôles, féminin et masculin, que nous avons chacun en nous, me renvoie aussi au yin et yang, et dans le yin il y a un yang et inversement. ce qui est reconnu dans la genèse l'est aussi d'autres philosophies.
ce "mal" que nous interprétons comme le négatif, n'est autre que, "ce qui participe des ténèbres", "le non encore accompli".
ce "non encore accompli" correspond au pôle R'a, à nos cieux intérieurs qui se présentent comme une matrice d'eau lourde du Germe Divin ; il correspond à un potentiel inouï d'énergies retenues dans les ténèbres.
ces énergies jouent en satellites autour du noyau divin (shem) , leur réalisation constitue cette dynamique de croissance du shem, le germe de l'être, réalisé, le potentiel se fait "accompli"ici, je note juste le ressentit que je vous ai fait partager, comme quoi, j'avais un sentiment de tourner autour d'un centre, qui en fait serait le germe... sans aucune prétention de ma part
Mais n'est ce pas, toi, Sam, qui a écrit que tout est en nous ?
l'Adam, l'homme (hommes et femmes concernés) sera alors capable de "faire oeuvre mâle" plus profondément encore en pénétrant ses eaux, en épousant son féminin.le baptême est une initiation qui nous renvoie à cette introspection.
c'est un symbolisme très fort que nous appliquons encore de nos jours, sans vraiment en connaitre le sens symbolique...
le "je suis en devenir d'être" deviendra le "je suis"
la puissance qui permet cet accomplissement est celle du shem intimement liée à celle de l'Esprit.n'est ce pas de cet esprit là que nous parlait bruno ?
"dieu souffle dans les narines d'Adam en souffle de vie et celui-là devient âme vivante"
ce souffle est inséparable du germe ; il est donné à l'homme avec sa semence, pour croître.
en l'homme, il s'agit d'une force d'amour colossale ; c'est la puissante de l'éros, celle de l'esprit inséparable de la semence-verbe, qui fonde l'homme dans le noyau de son nom. elle est une force nucléaire qui ne dispense ses dons qu'à la mesure de l'exigence de croissance du fils-verbe car elle est une exigence de désir et un appel à l'extase.
tous 2, verbe et esprit de l'homme, sont une puissance retenue au départ de la vie, comme celle d'une flèche retirée au fond de l'arc.j'ai aimé ici l'image de l'arc, que tu as repris aussi Willy, peut on y voir ici une coïncidence ?
le fameux 7ème jour :
une différenciation ce fait.
"coupé de lui même, adam ne peut s'accomplir ; faisons une aide, son face à face (capable de communiquer avec lui).
dieu fait alors venir devant adam les énergies-animaux qui sont en lui et qui joueront à sa place s'il ne les prend en main et ne les domine pour en constituer son nom.ici, willy, nous en revenons à nos réflexions sur l’instinct animal.
"l'hommme (adam) est la gloire de dieu, et ishah (énergie féminine) la gloire de l'homme".
mais au milieu de ces animaux qui se dressent devant adam pour que, de leur puissance dominée et intégrée, il construise son nom arrive, le serpent.
ce serpent séduit tous les animaux : jouissance, vanité, possession, impatience, volonté de puissance (cheval, lion, taureau, onagre, tigre etc...)
tous se laissent prendre ; adam, dans son esprit, n'est plus encordé au noyau de son être et ne garde pas, comme il en avait reçu l'ordre, son ishah.
ishah se laisse épouser par l'adversaire devenu l'ennemi et lui donne tout pouvoir sur elle.
elle prend le fruit qu'il lui tend, elle le donne à adam qui le mange et se croit devenu totalement accompli.
il n'a donc plus de regard pour celle dont la fonction était d'être "cultivée".
il se retrouve avec elle dans l'état de confusion initial, état de confusion avec ses animaux intérieurs qui désormais vivent leur autonomie et jouent à sa place, sans qu'il le soupçonne !
état où il est recouvert de "tuniques de peau" et que nous appelons aujourd'hui l'inconscient. dans cet ordre rejeté, adam et eve sont l'humanité de ce monde, que nous connaissons depuis toujours, faite d'hommes et de femmes qui s'accouplent pour continuer la race, dans un espace-temps tout à fait étranger à celui que décrit l'ordre ontologique.
l'humanité, dans son collectif est encore à ce stade d'esclavage.
voici, les débuts de commentaires sur la genèse, genèse revisitée d'après une traduction très précise de l'hébreu.
nous parlions de la différence entre l'animal et l'homme, Willy, de cette notion de présence instinctive.
ici, dans le récit de A.D.Souzenelle, les animaux (pré)dominent.