merci Sam pour ton fairplay et à vous 2 pour vos réponses.
je pense que nous avons chacun de nous, raison sur plusieurs points.
c'est vrai que penser à soi, peut être considéré comme égoïste, voir narcissique ; lorsque c'est poussé à l'extrême.
mais l'estime de soi est important, comme avec le deuil que nous vivons tous ici, nous devons prendre soin de nous.
penser à soi, c'est aussi prendre soin de soi.
savoir dire non parfois aux demandes des autres, c'est ne pas se laisser envahir par l'autre.
l'estime de soi, c'est se donner de l'attention, de l'amour, du respect...
je constate dans mon travail, que bcp de gens confondent égoïsme et estime de soi, évidemment lorsque cela est poussé à l'excès.
combien de mère au foyer vont se négliger, négliger leurs activités pour être disponible soit pour les enfants, soit pour le mari, les courses etc...
bref, il ne leur reste plus de temps pour aller au sport, s'occuper d'elle...
évidemment, cela est souvent bénéfique car, elles n'ont plus besoin de s'intérioriser, elles vivent à travers le regard de l'autre et avant de remplir leurs propres réservoirs, vont remplir ceux des autres.
c'est un peu le schéma des générations antérieurs à nous.
aujourd'hui, parce les femmes d'avant se sont bcp "sacrifiées", elles prennent leur liberté et leur indépendance voir parfois pour certaines leurs revanche.
c'est l'effet balancier, d'un extrême on passe à l'autre extrême.
ici, c'est un exemple que je vous donne, je ne suis pas une féministe
l'égoïsme dont tu parles, Willy, est une compensation à un manque d'estime de soi, un besoin de remplir sa vie extérieure, de parader, de marquer son territoire.
une belle montre, une belle voiture, un beau bijou, c'est la queue du paon pour séduire et attirer.
regarder comme je suis beau, riche, important.
je retrouverai le titre du livre écrit par un sociologue, qui s'est amusé à observer les vacanciers sur les plages, c'était trop drôle à lire, mais tellement vrai.
Le plus d'incivilité se passe au volant des voitures, chacun dans son char blindé "la voiture".....
il faut s'amuser avec tout cela, sinon, il y a de quoi devenir fou ou complètement asocial.
Ce besoin de remplir, combler sa vie extérieur est une preuve d'un grand vide intérieur.
les gens se trompent et se laissent influencer par le monde économique et les quelques familles qui gouvernent la bourse.
c'est une vue généraliste et réaliste pas très réjouissante.
mais c'est aussi le temps de belles entraides, de coopération locale, de voisins qui s'entraident, malgré tout ce marasme, la société évolue tout de même.
soit poussé comme le dit Sam, par d'autres qui secouent les règles établies et font monter les autres à plus de solidarité, soit en adoptant un comportement tellement égoïste que bcp d'autres personnes rejettent un tel égoïsme et s'associent à plus de solidarité et moins d'individualisme.
avoir une vue mondiale, n'a pas que des bénéfices aussi et poussent les frustrations à réagir, avoir à notre portée tout ce savoir, ttes ces informations, est une bonne chose comme une mauvaise.
regarder avec les attentats à NY, en 2011, les médias ont recrées et ravivées le trauma, nous étions soit avec le petit écran, soit sur les radios, soit sur internet, submergés d'images, de mots. Un vrai gavage !
la sur médiatisation est malsaine et entretient le stress.
mais, nous vivons dans cette société, soit nous la rejetons et nous ne seront pas plus heureux, soit nous savons mais nous n'en sommes plus esclave, nous faisons alors preuve de détachement, le fameux lâcher prise, qui aussi ici, peut passer pour de l'égoïsme.
mais est ce vraiment le cas ?
ne pas me laisser envahir ne m'empêche pas d'être tolérante et coopérative.
j'essaie d'appliquer à mon niveau la tolérance, l'entraide, le respect de l'autre.
je dis bonjour à mes voisins, entraide mes proches selon mes moyens, m'amuse de l'énervement des automobilistes, le deuil apprend aussi à relativiser les faits autour de nous.
faire un travail sur soi pour évoluer, c'est un regard vers soi, que cela soit en méditation, ou en thérapie. c'est apprendre à mieux se connaitre, à mieux se maitriser et mieux maitriser les évènements extérieurs.
lorsque nous regardons au dedans de nous, notre vue extérieure n'est pas alors la priorité.
lorsque nous changeons, que nous apaisons les conflits en nous, l'extérieur aussi se modifie et bénéficie de cette introspection.
donc un bénéfice pour soi et les autres.
puis il y a la question de l'amour. Mais lequel amour.
celui qui fait que nous aimons l'autre dans la dépendance, ou celui qui fait que nous aimons l'autre avec altruisme, sans vouloir le changer, sans lui demander de remplir nos propres réservoirs d'estime que nous négligeons.
aimer l'autre avec altruisme, c'est accepter qu'il est libre de nous quitter à tout moment, que cela soit par une rupture ou une mort.
ce dernier n'est pas vécu de la même façon, il ne fait pas souffrir de la même façon, il est plus puissant et moins exigeant à la fois.
cet amour là ne nous enchaine pas, mais au contraire nous grandit.
j'aime mon fils au point que j'accepte qu'il puisse partir aussi avant moi.
parce que j'ai eu la preuve que même si je ne vois plus ma fille, mon amour vit toujours lui et non plus un attachement égoïste.
désolée, je suis bavarde