Bonjour Nimriel,
Loin de moi l’idée de te conseiller de ne pas te joindre aux tiens pour les fêtes. Si ça te réconforte, alors bien sûr vas-y. Je voulais juste te dire qu’il y a des moments dans la vie où il est légitime de penser à soi, et que personne ne devrait pouvoir te le reprocher.
Pour le reste, je ne peux que me joindre à NicoleMC et MaeMilo, et encore, moi, je ne parlerais pas de choix. On réagit comme on le peut ! Je ne pense pas qu’on souffre par choix! Par contre, effectivement sa propre histoire, cette de sa famille, et les protections qu’on est capable d’ériger font qu’on ne réagit pas comme notre voisin et peut être même que selon les périodes de sa propre vie on n’a pas les même réactions aux mêmes événements, c’est comme ça ! Est-ce qu’on peut parler de choix ?
Pour ce qui est de la famille de ton mari, le fait de vivre avec cette maladie depuis toujours semble-t-il, a peut-être également une influence sur leur façon de vivre tout cela. Pour toi, la rencontre avec cette maladie est plus récente et tu n’as peut être pas pu te protéger comme eux semblent l’avoir fait.
Moi aussi j’ai entendu, que certaines personnes de la famille de mon conjoint n’ont pas réagi comme moi et que c’était bizarre que je réagisse comme ça. Tant mieux pour elles ! C’est tout ce qu’on peut dire ! Mais je ne vais pas, moi, me sentir coupable d’avoir mal !
Enfin, pour parler de nos compagnons, je pense que bien souvent ils ne réagissent pas comme nous. Moi aussi, je pensais qu’il fallait absolument qu’il rencontre un psychologue. J’ai essayé de le convaincre, je lui ai même proposé (et il l’a fait) d’être spectateur d’un rendez-vous avec la psychologue pour « démystifier » ces séances. Et il a refusé de continuer seul. Alors, je me suis dit qu’il fallait que je lui fasse confiance. Il faut être attentif, je pense, aux signes qui montreraient un problème (sommeil, appétit, lien social) et qui permettraient de savoir s'il faut donner un coup de pouce pour aider à sauter le pas, mais il faut leur faire confiance. Ce que je faisais aussi, lorsque j’avais un échange avec la psychologue qui me réconfortait, me faisait sentir moins coupable de certaines choses ou bien qui permettait de me soulager d'un poids : j’en parlais avec lui, je me disais que ça pouvait peut être l’aider s’il avait un peu le même cheminement.
Concentre-toi sur ce qui t’apaise. Ne te laisse pas polluer par les jugements des autres. La colère fatigue énormément et empêche d’avancer !
Bon courage !
Adeline