Auteur Sujet: Vivre quel deuil ?  (Lu 18149 fois)

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carolineb

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Re : Vivre quel deuil ?
« Réponse #15 le: 30 novembre 2011 à 14:14:22 »
C'est bien ce que je disais, le sport c'est pas bon pour la santé!
LOL
(il faut bien rire un peu... même si en ce moment je serre les dents...)
Bizatous
Caro

chantal67

  • Invité
Re : Vivre quel deuil ?
« Réponse #16 le: 30 novembre 2011 à 14:24:45 »
J'ai lu et relu les différentes interventions et j'ai l'image d'une grande famille constituée de nous tous et toutes
et qui se retrouve réunie autour d'une table à discuter, échanger, essayer de faire comprendre son point de vue
et son ressenti. Comme la grande famille que nous sommes, nous avons chacun et chacune nos caractères, nos
vécus, notre approche de la vie et surtout notre "façon" d'aimer la personne qui est partie, nos croyances. Nous sommes
tous différents mais nous avons une chose en commun, la douleur, cette immense douleur que provoque le manque
de la personne aimée ! c'est cette douleur qui nous réunit sur ce site et qui nous fait chercher et trouver de l'aide ici,
de l'aide que nous n'avons pas trouvé ailleurs car pour "les autres" le temps passe alors qu'il s'est arreté pour nous !
je vous embrasse toutes et tous

Hors ligne Marina Saboya

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  • Messages: 657
Re : Vivre quel deuil ?
« Réponse #17 le: 30 novembre 2011 à 15:11:51 »
Et bin dis donc, le temps est électrique aujourd'hui!

Parfois, il faut exploser pour faire baisser la tension, mais il ne faut pas "tirer sur les ambulances".
Nous sommes tous à cran et nous avons besoin les uns des autres.
Nos chagrins sont les mêmes... et si différents.
La fin (provisoire, je le souhaite) de notre histoire est la même : la perte de notre raison de vivre. C'est intolérable.
Et la douleur peut nous rendre incohérent, intolérant, silencieux, je m'en foutiste ou exigeant, batailleur ou amorphe... ou plus encore. En tout cas, je sens bien que je suis comme cela maintenant, à plusieurs facettes, selon les jours, selon les heures d'un même journée.
Vous aussi?
Il nous en faut du courage, à tous, pour continuer.

En tout cas, moi, je n'aime pas vous voir vous chamailler.
Et bin alors! J'ai besoin de vous, MOI !

 ;)
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

carolineb

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Re : Vivre quel deuil ?
« Réponse #18 le: 30 novembre 2011 à 18:43:40 »
Bon, OK pour le banquet...les gourmandises j'adorais ça...et maintenant?
Mais comptez pas sur moi pour le vélo...je ne sais même pas si je sais encore l'utiliser!...
Je confirme, moi aussi j'ai besoin de vous.
Je suis là aussi pour vous.
Bizatous
CAro

betty

  • Invité
Re : Vivre quel deuil ?
« Réponse #19 le: 31 janvier 2012 à 12:12:51 »
Bonjour
je suis une "nouvelle" et je viens de lire rapidement vos échanges qui me paraissent un peu tristes en ce sens qu'il y a bagarre entre celui qui pense ceci, l'autre qui n'est pas d'accord... moi j'ai perdu mon mari à 52 ans d'un cancer du poumon fulgurant : 1ers symptômes atypiques et inexplicables (surrénales) sans avoir jamais fumé ...mi avril 2011, et décès le 27 juin, après d'autres symptômes apparemment pas reliés entre eux, ce qui m'a vite inquiétée. La chimio était prévue pour commencer le lundi, il est mort dans la nuit avant. En 3 mois, projets anéantis, 3  "grands" enfants de 24, 22 et 16 et l'impression d'avoir été balayés, qu'on nous l'a littéralement arraché. Moi, dès le début, j'ai parlé avec mes enfants, de ce que je craignais, j'ai mis des calmants homéopathiques à dispo, je me suis aussi autorisée à craquer devant eux, je le fais toujours parfois, sans honte. Mais j'essaie d'être le pilier au centre de ma petite famille (conjoints de mes 2 grands y compris, qui ont du mal aussi), je me dis que je ne sais pas pour combien de temps je suis là, je lis beaucoup, sur la vie, la mort, l'accompagnement en fin de vie. Je me dis qu'il ne m'appartenait pas, que son parcours devait s'achever et que peut être on se retrouvera, peut-être pas, mais rien ne peut nous retirer ce que nous avons partagé. Et je me dis que si je suis là, c'est que j'ai qq chose à faire sur cette terre, que je ne dois pas gâcher ce que lui n'a plus, même si par moment, lorsque la réalité me rattrape (images de lui sur son lit de mort, la cérémonie...) j'ai l'impression de m'enfoncer dans des sables mouvants.
Tout cela pour dire que je ne fais pas de différence ni de comparaison entre les deuils, j'ai perdu mon père j'avais 33 ans et j'ai mis 2 ans à m'en remettre et j'ai eu un grand sentiment d'insécurité alors. Aujourd'hui, nous mettons en commun notre souffrance avec mes enfants, leurs conjoints, ma famille, chacun apporte ce qu'il ressent et on se prend en charge à tour de rôle. Et à côté, il y a des rires, qui virent qq fois aux larmes, mais c'est toujours ça de pris.
Par contre, du côté de ma belle famille, avec qui ça n'a pas toujours été facile (belle mère très possessive, frère distant, soeur écrasée par sa mère), je n'ai pas de soutien ou si peu
L'avenir ? je n'y pense pas, on s'est tellement fait de soucis (financiers entre autres) et pour quoi ? J'essaie de trouver en chaque jour  qq chose d'heureux, ma maman que j'appelle souvent, mes enfants, mon tout nouveau chien, refaire du cheval, mon petit job et basta ...A oui, si la santé, cadeau entre tous !