Bonjour,
Je ne sais pas si c'est le lieu ou je pourrais avoir des réponses, je n'ai jamais écris sur un forum.
J'ai perdu mon papa il y a 2 ans des suites d'un Alzheimer diagnostiqué il y a plus de 10 ans mais bien stabilisé jusqu'à un changement de médicament qui, je le pensais jusqu'à il y a peu pour en avoir parlé avec le médecin traitant, a passé plusieurs paliers d'un coup. J'ai dû gérer seule, du moins au niveau des décisions à prendre, cette dégradation et choisir des établissements pour une bonne prise en charge, prise en charge chaotique sur le 1er établissement, et sachant que ce n'était surtout pas son choix que d'entrer en établissement. J'ai longtemps culpabilisé, même encore il y a peu.
J'ai amené ma maman aux urgences pour des courbatures fin mai, elle souhaitait juste avoir un check-up complet car les délais de RDV médicaux étaient trop longs. Elle est partie 3 semaines après d'un cancer foudroyant. Nous n'avons rien vu venir. Nous avons passé des moments très proche d'elle avec mes sœurs, elle est restée cohérente jusqu'au bout. Nous avons réalisés ses souhaits, qu'elle nous a transmis depuis son lit de mort.... Durant son hospitalisation, c'est comme si je refusais d'entendre la vérité, malgré plusieurs approches des médecins et de mes sœurs pour me faire comprendre que maman allait partir. Impossible de me faire une raison, même si je savais. On m'avait également prévenue qu'une fois chez elle, elle se laisserait partir car c'était son choix et qu'elle luttait au centre hospitalier dans ce but. C'est ce qu'il s'est passé.... Absente de la chambre 5 minutes pour prendre un appel, elle n'était plus là à mon retour.
J'ai beaucoup pleuré à son enterrement.
Depuis, les seuls moments où j'arrive à pleurer son devant le psy (enfin la remplaçante puis une autre remplaçante de la remplaçante....). Du coup, je n'ai pas l'impression que ça m'aide beaucoup.
Depuis son décès, je suis en proie à des emballements du cœur, des troubles du sommeil, des douleurs thoraciques et difficultés à respirer (comme si je n'avais pas assez de place dans mes poumons pour respirer tout l'air) que je n'avais pas jusque là. Le médecin et les urgentistes m'ont fait faire des examens sanguins, des radios, il n'y a rien. Ils mettent ça sur le stress et le deuil, que ça faisait trop pour mon esprit et mon cœur.
C'est flippant au quotidien, je ne sais plus quoi faire.
Si quelqu'un sur le forum a déjà vécu cela et peut peut-être m'aiguiller pour faire face au deuil dans les meilleures conditions? En vous remerciant pour m'avoir lue.