Bonjour,
C'est avec beaucoup d'émotions que je vous lis. je me retrouve complètement dans votre chagrin mais je m'éfforce de continuer d'envoyer de l'amour à ma grand-mère sans me laisser submerger par le désespoir. J'ai vécu la même chose il y a 4 semaines. J'aurais voulu que ma grand-mère parte dans mes bras comme ta mère dans ceux de ton frère patchoune. Mais j'étais trop affecté, elle a dû le sentir. Elle est partie un jeudi soir (28 mars) alors que je rentrais d'un enseignement bouddhiste qui me permettait de gérer un peu mieux ce moment. Elle m'a fait un cadeau comprenant sans doute qu'il nous serait trop difficile de se séparer, moi qui était son petit-fils de coeur pour qui elle a vécu toute sa vie et vice versa (42 ans de vie commune, vous imaginez!). De plus j'ai eu beaucoup de temps pour lui dire au revoir. Pendant plus d'un mois je la voyais tous les jours et je lui ai dit de partir au moment qui lui semblerait le mieux, le plus paisiblement possible en lui assurant que mon amour était avec elle où qu'elle soit et que le sien m'accompagnera jusqu'à l'heure de ma mort . Si j'avais été là, ç'aurait été trop dur pour moi et sans doute elle aurait senti et ça aurait fait naitre un certain gêne... Enfin, il est dur de parler au conditionnel.
Je reagarde ses photos, je lui parle en pensée et bien sûr son absence me pèse, quand je vais dans sa chambre tout est encore en place, je garde ses vêtements car certains sont encore imprégnés de son odeur. Ma grand-mère, mon amour, je t'aimerai toute ma vie...
Emile