Un an déjà...
Voilà un peu plus d'an que j'ai posté ce message sur ce forum, que mon père est décédé...
Je vivais un de ces moments parfait que la vie vous offre parfois...lorsque j'ai eu ce coup de téléphone: soudain, brutal.
Je me refusais d'y croire, je ne voulais pas retourner en France pour faire face à cette réalité.
J'ai pris le premier avion....C'était comme emprunter un tunnel vers "l'enfer": d'un état de bonheur pur vers un état de tristesse constant.
Lorsque j'ai vu le visage de mes frères à l'aéroport, ce même aéroport où j'ai vu mon père pour la dernière fois, j'ai su que je n'avais d'autre choix que de rester debout. Alors, dans ces moments là, on puise une force que je décrirais de phénoménale, pour s'occuper des funérailles, pour sourire, réconforter, écouter sans jamais faillir.
Ce n'est que quelques mois plus tard, que j'ai me suis laisser le droit de faillir, que je me suis laisser le temps de pleurer.
Lorsque j'ai eu ce coup de fil, je ne savais pas tout ce que je perdrais. "Perte collatérales" dit-on...J'ai perdu mon père mais aussi tout ce qu'il représentait pour moi. J'ai perdu la fierté et la confiance qu'il m'insuffler, celles qui me faisaient avancer et croire en moi. J'ai perdu un confident. J'ai perdu une partie de ma joie...
J'ai eu, ensuite, le sentiment que tout ça devait avoir un sens, qu'il devait y avoir une raison...mais je crois qu'il y en a pas. Je voulais que quelque chose de positif ressorte de ça... mais rien...pour le moment.
Les mois suivants, j'ai oscillé entre grande tristesse et fatigue. J'ai traversé le monde pour fuir cette peine... mais elle est à l'intérieur, peu importe l'endroit, même s'il on voit ce qu'il y a de plus beau, que l'on rencontre des gens formidales. La peine reste présente et ne disparait pas, elle est juste un peu plus légère le temps de la découverte...
J'ai donc choisi de faire un "voyage intérieur" si je peux dire, bien que ça me semble être un terme bien trop spirituel. J'ai pris ( et je prends) le temps de revivre ces moments que j'ai eu avec lui, de les photographier...pour ne pas oublier qui il était, pour tenté de lutter contre les effets du temps sur la mémoire...j'ai écris... Je sais, maintenant, qu'il sera toujours là d'une manière ou d'une autre...
Je sais aussi, que peu importe les moments que je vivrais, aussi joyeux soient-ils, je me retournerais toujours pour me souvenir...
Aujourd'hui, la tristesse laisse place à quelques instants de paix, des instants où j'arrive à croire que tout ira mieux.
Voilà, c'était un bout de mon de histoire, un an plus tard...
And All you need is love xxx...