Auteur Sujet: je suis en colere  (Lu 22645 fois)

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seul au monde

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #15 le: 16 septembre 2013 à 00:28:21 »
médite alors, mais pour de vrai. J'ai donné pas mal de référence dans mes nombreux posts que ce soit ici ou ailleurs. Tu en as vraiment besoin, et ça peut vraiment t'aider. Crois-moi.

Non je sais que la paie est ce qu'elle est, ce n'est pas ça qui motive le médecin, mais l'entêtement des médecins à résister à ce qui dépasse le cadre de son entendement est vrai aussi, c'est-à-dire le domaine spirituel auquel il est confronté et dont il n'a aucune connaissance (les études de médecines vont justement à l'encontre de ce qui dépasse la raison humain,  je le sais car je suis aussi un produit des l'universités ), or la mort est justement cette chose qui dépasse la raison humaine.


Bon je suis content qu'il y ait un médecin qui s'exprime ici pour avoir un autre angle de vision


Bonsoir

mariefer

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #16 le: 16 septembre 2013 à 00:29:02 »
c'est vrai que les medecins et infirmieres en soins pailliatifs sont formidables. humanité, patience, comprehention sont leurs grandes qualités.. j'ai revu ma mere sourire avec eux, et je leur en suis infiniment reconnaissante.
et par rapport a mon metier, j'ai a faire a des gens, malades, handicapés,  en fin de vie, cela ne m'a pas rendu mechante et aggresive envers les autres, je ne leur fais pas payer ma souffrance, je trouve cela inutile et improductif....
mais j'ai souhaité faire une formation pour être bénévole dans les soins pailliatifs, je pense la faire l'année prochaine et faire un don à ce service serait il vrai plus utile que la recherche du cancer, ou j'ai des doutes dans l'avancé, j'ai perdu mon frere, mon pere et ma mere de cette "s....prie"
de maladie

seul au monde

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #17 le: 16 septembre 2013 à 01:19:55 »
merde Mariefer... je n'ai pas de mot, c'est dur de vivre autant de perte d'êtres chers. Moi aussi j'ai perdu toute ma famille, mais c'était il y a longtemps. Sauf pour ma GM. Bon disons-nous que tout le monde perdra sa famille tôt ou tard, et que pour nous c'était plus tôt...
 Tu ne veux pas faire une formation de "Pleine Conscience" en même temps que celle des soins palliatifs, avec la pleine conscience tu vas aussi changer ta vie en profondeur et celles de tes patients. Enfin, moi je la pratique , mais comme je ne suis qu'à moitié prof pas du tout  dans la santé, je ne peux que l'appliquer à petite dose.



Bonsoir

kanyli

  • Invité
Re : En colère, un peu de respect svp!!
« Réponse #18 le: 16 septembre 2013 à 02:15:33 »
je comprend votre peine et votre douleur

dans le deuil il y a toujours un moment où l'on cherche un coupable, cela fait parti du processus normal

cela dit je ne peux pas ne pas réagir à cette violence, la douleur n'excuse pas le manque de respect et l'aggressivité pour autant. Je vais donc malgré votre peine remettre quelques pendules à l'heure.

Après tout les médecins sont des hommes et des femmes comme les autres!alors un peu de respect ...


Alors oui je suis médecin et comme personne n'est à l'abri du malheur j'ai perdu mon fils d'un horrible cancer qui l'a fait souffrir pendant 7 longues semaines, avec des complications et des douleurs que jamais un enfant ne devrait vivre, je l'ai vu agoniser sous mes yeux, impuissante, j'ai aussi vu le désespoir dans les yeux de ses médecins qui jour après jour se trouvaient démunis aussi bien face à sa souffrance physique comme psychologique que face à l'évolution fulgurante de sa maladie.

Vous voulez parler d'une mort à petit feu? Pensez un peu à cet enfant qui n'a même pas pu fêter son 13eme anniversaire, qui avait des plaies ouvertes difficiles à cicatriser pour lesquels il devait avoir des soins tous les jours, qui ne pouvait plus rien avaler parce qu'il avait des ulcérations dans la bouche, la gorge, l'oesophage, qui avait tellement peu de force qu'il ne pouvait même plus prendre une douche seul, qui avait même du mal à uriner seul, qui vomissait certains jour jusqu'à 1L de sang, qui a du porter des couches parce que son tube digestif saignait continuellement, qui avait mal à la tête au moindre effort de concentration, qu'on ne pouvait même plus toucher parce que le moindre effleurement de sa peau provoquait des douleurs neuro, qui malgré une pompe à morphine à hautes doses n'a JAMAIS été soulagé un seul instant durant 7 semaines, ne pouvant même plus dormir à cause des douleurs.
Et ensuite souvenez vous que la mère de cet enfant était médecin!!!


Voilà c'était mon coup de gueule parce que moi aussi j'ai mal, moi aussi je suis en colère de cette injustice de vie de m****! (excusez la vulgarité).
J'en veux à la vie, au destin, à la médecine qui n'a pas pu le sauver, à moi qui n'ai pas pu l'aider, à lui de nous avoir quitté, à Dieu si il existe, et peut être devrais-je déverser ma haine contre les curés qui nous font croire que Dieu est amour et bla bla et bla bla, vils mensonges ne servant qu'à remplir les caisses de l'église? Mais NON je ne le fais pas, parce que ce n'est pas plus de leur faute que la mienne si mon fils était malade et à tellement souffert. Et puis cela servirait à quoi de haïr qui que ce soit? Est-ce que cela ramènerait les morts? NON. Est-ce que cela atténuerait ma souffrance? NON. Est-ce que cela atténuerait la souffrance des autres? NON.

Alors OUI on peut être en colère, mais cela n'empêche pas d'être respectueux envers les êtres humains!

@nat petit passage pour donner mon soutien et deviner combien votre colere doit etre grande! j'ai survolé les anciens messages, et ainsi donc compris pourquoi vous etiez là.
N'etes vous pas aussi en colere contre vous? représentante de cette médecine pour le coup... inutile?
Aprés... Mariefer a le droit d'en vouloir a mort à la médecine, et j'ai presque envie de dire... au contraire, si ca peut un tant soit peu soulager, déculpabilisé, alléger... et quand on est dans des métiers tel que médecin, psy etc... on sait que le transfert existe et même si soit même on a vécu des horreurs... notre posture doit être de pouvoir accueillir l'autre. Sinon on s’arrête.
Ce que j'ai personnellement fait quand j'ai vu que je déraillais (en vrai non face aux gens j'ai jamais déraillé et je crois avoir toujours su faire preuve d'empathie... même si devant les discours suicidaires parfois plus "responsabilisant, mais je déraillais...toute proportion gardée... sur ma fille d'ou mon arrêt temporaire pour passer le cap des un an ) .
Certes le personnel hospitalier, medecin de surcroit sont des hommes et femmes comme les autres mais dont le statut, la posture et la responsabilité dans l'imaginaire populaire font qu'ils doivent aussi pouvoir assumer la colere, parfois la haine des familles.
Vous aussi vous avez ce droit. Vous avez aussi le droit en effet de vouloir envoyer chier cette patiente chiante comme la lune qui n'a pas ou peu de probleme... mais le boulot du serveur est de servir le verre et d’être souriant... sinon il est viré! Le medecin doit diagnostiquer , soigner et aussi avoir cette empathie et ecoute necessaire ... vousl e savez aussi bien que moi, c'est le job!
Mais c'est sur que perdre un enfant, avec la fulgurance , la souffrance qui a été la votre... même si "ca va" ... c'est juste dégulasse.
 
Mais voilà j'avoue que vos propos m'ont donné l'envie de repondre t donné mon avis.

adèle

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #19 le: 16 septembre 2013 à 19:19:49 »
Bonjour a tous

L'homme de ma vie est mort il y a 5 ans d'un cancer sur SIDA. des années de maladie, bcp d'hospitalisations, et beaucoup de médecins. des gentils, des attentifs, des fermés, des insouciants, des compatissants, l'espèce humaine quoi...

je leur en ai beaucoup voulu. de ne pas avoir vu venir le cancer, de ne pas l'avoir dépisté plus tôt, de ne pas avoir fait les bons examens compte tenu des pathologies existantes. je leur en ai voulu et j'en voulais à la terre entière, à l'Univers. Je leur en ai surtout voulu de ne pas avoir été surpuissants.

Je suis depuis deux ans bénévole dans une unité mobile de soins palliatifs. C'est à dire que nous sommes mobiles dans un hopital classique (pas une maison de soins palliatifs) un hôpital dédié au cancer. Mon regard sur le personnel soignant a changé, je vois des médecins largués, qui doutent et qui tâtonnent et qui n'osent pas le dire. Mais une chose est sure, ils font le maximum, compte tenu des connaissances actuelles. Bien sur que certains ont un mal fou a dialoguer, mais d'autres sont très humains. Je vois des infirmières épuisées qui prennent le temps d'accompagner les patients et leurs familles, et qui pleurent lorsqu'il y a un décès.

Je comprends votre colère à tous et toutes ici (je suis passée par là et ça dure longtemps...), mais pas cette violence et cet irrespect dans vos propos. Tous, nous sommes passés par des étapes compliquées et parfois hyper compliquées avec le personnel médical, mais  la grande responsable de toute cette souffrance, c'est la maladie. Et notre condition d 'être d'humain, fragile.

Alors bien sur que ce n'est pas parfait, loin de là  dans les hopitaux, mais cela progresse, et avez vous déjà imaginé ce que c était que d'avoir ces maladies là il y a 50 ans? avant les anti douleurs?où dans un hôpital, maintenant dans un pays pauvre? Ce n'est pas en insultant le personnel médical que l'on fait avancer les choses. mais en dialoguant. Calmement. Je vous suggère de leur écrire, sans colère, avec copie aux responsables des hôpitaux.. C'est une petite goutte d'eau, mais si on additionne les gouttes d'eau....

Je voudrais te dire quelque chose N@t. Longtemps j'ai cru que ma compassion c'était enfuie. Volatilisé. A jamais. Je pensais mon coeur désséché. Et puis c'est revenu petit à petit. J'ai une infinie gratitude aujourd'hui lorsque je me sens submergée d'amour lors des accompagnements de patients. Ton deuil est tellement récent, c'est bien d'avoir choisi de continuer à exercer ton métier dans un secteur qui te protège et qui protège les patients. Ce choix est pour moi, un choix de compassion.

Merci de clore ce débat passionné. S'il vous plait ne rajoutez pas de la souffrance à la votre avec des mots guidés par la colère et qui dépassent vos pensées. Le virtuel déforme les propos, et peut être d'une violence inouïe.

Avec toute ma tendresse

Adèle

PS oui SAM le palliatif ne veut pas dire phase terminale. Le palliatif commence lorsqu'il y a souffrance.

PS2 plus nous serons nombreux a rejoindre les bénévoles en palliatif plus les hopitaux s'humaniseront :)
« Modifié: 16 septembre 2013 à 19:35:19 par adèle »

mariefer

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #20 le: 16 septembre 2013 à 20:03:56 »
bonsoir
tu as raison adéle, cela n'arrange rien!! dans quelle unité mobile de soins palliatif est tu?? je recherche justement j'en avais parlé avec une benevole qui venait voir ma mére, mais j'ai oublié de lui demander dans lequel. mon service est entre autre en contact avec oconor (excuses l'orthographe je me souviens plus), cela m'aiderai autant dans mon travail que pouvoir soulager ceux qui partent ou souffrent. je me suis rendu compte à quel point cela faisait du bien à ma mére. et ce que ces personnes ont fait pour elle, je voudrai pouvoir apporter la meme chose, c'est tellement important. mais je pense que tu as raison il faut humaniser l'hopital, mais dans les soins palliatif ils le sont, ce sont des gens formidables. Ma mère était à pontoise, ils ont autant aidé ma mére, que sa famille, et j'en serai jamais assez reconnaissante..


« Modifié: 16 septembre 2013 à 20:07:32 par mariefer »

adèle

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #21 le: 17 septembre 2013 à 00:30:45 »
@ Lili
C'est exactement cela qu'il faut faire. tu as eu raison. Ecrire, demander rendez vous, s'expliquer et pointer ce qui ne va pas ou n'a pas été dit ou fait correctement.C'est difficile a faire mais c'est indispensable pour que les choses puissent évoluer. Je suis d'accord avec toi, l'immense majorité des médecins, infirmières, aides soignants etc sont formidables et il y a parfois "un vilain petit canard" qui fait que l'on oublie l'humanité des uns pour ne plus voir que l'acte blessant de celui ci. C'est très important de le signaler pour que cela ne se reproduise plus jamais. Merci de l'avoir fait!

@ Mariefer
Pour être bénévole en unité de soins palliatifs ou en équipe mobile dans un hôpital , il faut faire partie d'une association agrée et faire une formation, après avoir respecté le temps du deuil bien sur! je t'envoie les coordonnées.

Douce nuit à tous et toutes :)

gertrude

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #22 le: 17 septembre 2013 à 21:44:33 »
bonsoir,

et pourquoi pas envoyer 1 mot de remerciement à ceux que l'on a appréciés ?

cela fait au chaud au coeur des professionnels et sans doute aussi de celui qui est capable de dire merci et cela ne peut qu'encourager à bien travailler avec bienveillance se rappeler que l'on est dans une relation humaine

nous avons tous besoin d'encouragement de félicitations...

bonne et paisible soirée à vous tous

LILI0824

  • Invité
Re : je suis en colere
« Réponse #23 le: 17 septembre 2013 à 22:18:14 »
oui, Gertrude, je l'ai ressenti ainsi.
J'ai remercie le cancérologue et les infirmières de l'institut de cancérologie.
Mon mari disait : c'est dommage que ce soit un institut où on soigne le cancer et d'être là. Mais c'est vraiment un 5 étoiles,  ils sont tous au top dans leur boulot et d'une douceur... ça réchauffe le coeur.
Je leur ai dit.

LILI0824

  • Invité
Re : Re : je suis en colere
« Réponse #24 le: 17 septembre 2013 à 22:50:42 »
Et pour ceux qui pourraient naivement croire que ma façon d'aborder les patients est meilleure maintenant que j'ai vécu cela, et bien ils se trompent!
Au contraire, je trouve que les gens n'arrêtent plus de se plaindre pour rien et de se lamenter, les gens me font horreur à présent et franchement je ne pourrais même plus exercer dans un hopital tellement j'en ai marre de les voir tout le temps de plaindre de ne pas être le centre du monde!
Avant j'étais un bon médecin, attentif, à l'écoute, qui comme beaucoup de mes confrères prenait son temps avec ses patients.
Maintenant j'ai juste envie de les secouer et les renvoyer chez eux. C'est pourquoi je ne fais plus aucune garde aux urgences et je m'en porte que mieux

Heureusement que ma spécialité me permet d'éviter le mode d'exercice hospitalier.

N@t,
Je crois que je peux comprendre ces mots que tu écris.
 
Mon mari est parti d'un cancer dont on a jamais trouvé l'origine et pendant plusieurs mois, et peut être  même encore maintenant, j'ai pensé que les gens qui se plaignent parce qu'ils ont un cancer alors qu'on en connaît l'origine, et ben ils avaient déjà la chance de savoir où il était et la chance de pouvoir être soignés. Et que finalement, avoir un cancer du rein ou du sein, il n'y avait pas de quoi en faire un plat.

Je regrette de l'avoir pensé, de l'avoir dit, mais je me dis que quand on sait ce qu'on a, c'est forcément moins grave que quand on ne sait pas, puisque là, on ne peut rien pour nous et comment se défendre de ce qu'on ne connaît pas ?

Mais au fond de moi, je me rends bien compte que c'est la colère de ce qui lui est arrivé qui me met dans cet état. Je sais bien que c'est faux, un cancer c'est terrible même quand on sait où il est.

Comme toi, j'ai ressenti que je n'avais plus de compassion pour les autres. Et j'ai tourné les talons sans lui répondre à une collègue qui me disait : mon mari a un cancer du rein mais on l'a opéré et il va s'en sortir. Tu comprends il a un moral d'acier et c'est le plus important.
J'ai pensé : Ben oui, on a pu l'opérer, s'il a le moral, c'est qu'il va mieux. Quand tu vas pire, tu ne l'as plus. Arrêtes de dire des conneries pauvre cloche. Mais j'ai rien dit, je suis partie.

Je pense N@t que si tu as toujours été un médecin attentif, il n'y a plus de raison que tu ne le redeviennes pas. Tu dis que tu n'en veux à personne, mais quand on est en colère contre tous, -comme tu l'es - on ne peut pas avoir de la compassion, même pour soi.


seul au monde

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Re : je suis en colere
« Réponse #25 le: 18 septembre 2013 à 23:18:48 »
c'est drôle j'ai toujours cru que n@t était un homme, je lui parlais comme un homme. Mais je crois que c'est une femme.
Pour ma part, j'ai de la colère envers le milieu hospitalier dans les premiers jours de l'hospitalisation de ma grand-mère.
Je l'ai emmené aux urgences. On a attendu de 16H à 01h00 du matin avant qu'elle soit prise en charge. Pour une dame de 84 ans vous voyez! Puis dans ma colère l'interne m'a répondu "arrêtez de nous embêter (il pensait "emmerder") avec ça, votre grand-mère va mourir d'un cancer de l'estomac de toute façon!
pffffff
pour la suite ça a été

bonsoir


sam

Hors ligne Antonia Sophia

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Re : je suis en colere
« Réponse #26 le: 19 septembre 2013 à 07:47:05 »
Moi, mon mari, on l'a carrément collé à la porte sur un brancard parce qu'il ne pouvait plus marcher. Lorsque j'ai parlé d'un centre de soins palliatifs, ils m'ont ri au nez. Bon à dégager, il ne rapportait plus assez d'argent à l'hôpital sans doute. Ou coûtait trop cher, c'est selon  ??? :-[

Par contre, je puis dire que les seules personnes vraiment conscientes de leur devoir et pleines d'humanité et de compassion ont été les aides-soignantes. Personne n'en parle ici et moi, je les salue pour leur courage. Elles valent très largement toute cette clique de médicos mégalos et prétentieux. :-*
« Modifié: 19 septembre 2013 à 13:49:46 par Sophia »
Dis toi que nos êtres disparus sont quelque part. Vis pour toi. Porte en toi cet amour vibrant comme une flamme ardente. Et fais de cet amour ta force.

ilereunion

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Re : je suis en colere
« Réponse #27 le: 19 septembre 2013 à 17:39:23 »
 bonsoir,
moi lorsque l'état de ma maman s'est dégradé, elle a perdu 15ks et elle était dénutrie. Elle ne parlait plus et ne mangeait plus. On l' a emmené à l'hôpital et sans détour, le médecin de garde, sans plus de contrôle sur ma mère, nous a dit qu'elle était dans le coma. Estomaque, je lui ai dit non, et de faire plus d'analyses. J'ai eu raison d'insister, car ma maman était juste très affaiblie (car dénutrie). Bon, on ne va pas faire le procès du corps médical, mais comme dans tous métiers, il y a des "couacs". Et je sais de quoi je parle pour les médecins, car j'ai un frère et une cousine médecin et j'ai fait des nuits de garde avec lui et c'est pas évident à gérer. Je peux me mettre à la place des médecins et des patients.
Mais nul n'est parfait, on est pas dans un monde parfait. Comme je dis, il y en a qui ont rien faire des patients et d'autres le contraire, et je sais de quoi je parle.

Hors ligne Antonia Sophia

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Re : Re : je suis en colere
« Réponse #28 le: 20 septembre 2013 à 20:09:53 »
quand a la jolie petite paye d'un interne, je peux vous montrer des fiches de paye si vous voulez, j'en ai plein
1500 euros de base pour 50 à 70h de travail par semaine sans RTT bien sur, soit moins de 7,5 euros net de l'heure pour les plus chanceux, a peine plus de 6 euros pour les moins chanceux..... vous iriez vous tuer au travail pour cette "jolie petite paye?"

vous savez combien gagne un interne pendant une garde???? 100 euros pour 18h de garde sans dormir et directement enchainée derriere une journee de travail (soit plus de 24h au total), ca fait combien le super pactole???? 5,5 euros de l'heure, oui c'est vrai que c'est enooooormmmmeee !!!!

A mediter!

Si vous êtes sur ce site -  dédié à l'expression du deuil et de notre douleur d'avoir perdu un être aimé -  pour y parler de gros sous et de votre métier; je pense que vous vous êtes trompée tout simplement de forum.
« Modifié: 20 septembre 2013 à 20:16:27 par Sophia »
Dis toi que nos êtres disparus sont quelque part. Vis pour toi. Porte en toi cet amour vibrant comme une flamme ardente. Et fais de cet amour ta force.

seul au monde

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Re : je suis en colere
« Réponse #29 le: 20 septembre 2013 à 22:03:46 »
ne vous fachez pas entre vous, ça me fait mal au coeur.Nous sommes les seuls à nous comprendre parmi ces centaines, ces milliers de visages qu'on croise tous les jours et qui dans le moment présent ne connait pas la douleur du deuil!


ayez la paix intérieure car de toute façon nos chers disparus vivent en nous, il faut faire en sorte que chaque geste de la vie soit imprégner de leur présence
Au contraire, je pense qu'on peut aimer encore plus quelqu'un qui est mort, parce qu'à chaque instant de notre vie on pense à elle. Personnellement quand je marche je prends les mains de ma grand-mère, je mange avec elle, je dors en pensant à elle, tout ma vie est une dédicace pour elle, j'essaye de faire rayonner notre amour autour de moi. Thich Nat Hanh nous apprend à faire ça, commencez par lire "il n'y a ni peur ni mort"


Bonne soirée