Bonjour virginie, je m'appelle Agnès et j'ai perdu mon mari cela fait 14 mois d'un cancer du rein qui c'est généralisé. Son cancer a été détecté le 4 mai 2009 puis 6 mois de souffrance de désespoir. Mon mari nous a quitté le 30 octobre de cette même année. Je me suie arrêter de travailler pour m'occuper de lui à la maison. Il ne voulais plus être hospitalisé, il savait que s'était inutile . Alors nous avons mis en place L'hospitalisation à domicile. Pendant toute cette période, malgré la connaissance de l'issue final, je ne voulais pas voir je n'avais qu'une seule chose en tête, le soigner, soulager ces souffrances, lui donner toutes les attentions , tout ce qu'il falait pour lui rendre la maladie moins difficile à surporté . Je comprends ce que tu as vécu, l'accompagnement en soin paliatif des personnes que l'on aime le plus au monde demande un certain courage mais surtout un amour démesuré. Mais malheureusement la décompression est terrible, ont se retrouve seule ,et un vide immense nous submerge . J'espère que tu trouveras ici le réconfort que moi je retrouve. Beaucoup de personnes malheureusement son dans le même situation et nous nous aidons mutuellement . Je suis de tout coeur avec vous, et vous adresse tout mes encouragements.  A bientôt   Agnès

merci Maiko, j'ai l'impression d'être amputée, oui j'étais très fusionnelle avec maman, cette complicité qui nous lie, nous partagions nos galères, nos joies, et nous étions inséparables, nous nous étions arrangés notre appartement à notre gout, comme deux jeunes filles, et maintenant le soir quand je rentre, je suis contente d'être à la maison, je sais qu'elle est prêt de moi, mais le vide est là, je vois son lit vide, ses affaires que je n'ai pas encore touché, et qui resterons le temps qu'il faudra.
Je crois aussi à l'après vie, et je me dis que l'enfer est sur terre, quand on voit toutes ces souffrances aussi bien morales que physiques, on ne peut être que bien après, c'est ce que je pense, je sais qu'elle me guidera dans mes choix, mais pour l'instant je n'avance plus, je suis vidée, plus de force tellement j'ai donné, plus envie de rien, juste dormir et me reposer et ne pas penser.
Je sais que le temps estompe les choses, je ne prends pas de médoc car je ne supporte pas ce genre de médicaments, ils me font l'effet contraire, par contre, je continue ma sophrologie, et mon yoga, en fait je suis très triste et malheureuse.
Je pense que l'on se reconstruit avec le temps, mais se reconstruire pour qui? pour quoi?, je n'ai hélas pas de mari, pas d'enfants, je n'ai rien à quoi me raccrocher, je dois me construire un autre univers, mais j'étais déjà très solitaire avant,je ne vivais que pour maman, qui a été malheureuse toute sa vie, et à qui j'ai apporté tout l'amour dont j'étais capable, la joie, et cette maladie sournoise, qui nous est tombée dessus le 24 août 2009, sans aucun signe avant coureur, la vie n'est pas juste. Avec toute mon amitié.

REBONJOUR, aujourd'hui ca ne va pas, je pense tout le temps à ma petite maman adorée....
j'ai le blues, je suis bien triste et seule, sans penser à tout ce qui m'attend à côté, je n'ai qu'un travail à mi temps, je me retrouve avec des charges de tous les côtés, et je n'arrive pas pour l'instant à trouver la force de me battre, souvent, je me dis que l'enfer c'est la vie, et je voudrais aller la rejoindre...
Ton entourage te dis, bouges toi, fonce, il faut t'ocuper de toi maintenant, oui je sais tout celà, mais pour l'instant je n'ai pas la force, comment leur faire comprendre sans se faire réprimander à chaque fois, j'en peux plus, c'est trop dur.
Au secours!!!!! Aidez moi, cette famille me pèse, ils veulent soi disant mon bien, mais ils finissent par m'enfoncer un peu plus la tête sous l'eau.
Je vous embrasse tous et toutes, et vous remercie pour votre soutien.
Virginie.

Merci Agnès pour votre soutien pour l'instant, je pense à ma maman toutes les secondes, les gens disent que celà s'estompe avec le temps, ma douleur est tellement forte, que je ne saispas si je vais arriver à remonter la pente, pour l'instant, j'ai l'impression de survivre, tout est automatique, je n'éprouve plus rien, je n'ai plus de courage, je me retrouve dans des galères pas possible, financières, professionnelles, la vie au quotidien est très difficile, et je n'arrive plus à gérer, j'essaie de faire un peu chaque jour, mais tout est gros effort, je veux bien croire que tout s'estompe, mais pendant ce temps, comment puis je essayer de continuer à vivre, je me sens incomprise, vidée, triste, fatiguée, pas de projets, je suis seule, avec mes deux chats, qui eux aussi ont été malades après la mort de maman.
J'essaie de garder courage, et je me fais violence tous les jours, mais j'ai l'impression que je n'arriverais jamais à surmonter tout celà, je n'arriverais plus à vivre comme avant, il me manquera toujours quelque chose.
Je vous embrasse.
Virginie.

Oui, moi aussi, c'est après la lecture de ce super bouquin que je suis arrivée sur ce site. Moi je l'ai lu trop tard puisque cela fait 8 ans que ma fille est partie, mais j'ai retrouvé beaucoup des étapes que j'ai du surmonter, et paradoxalement il m'a permis de mieux comprendre les difficultés qu'avait rencontrées ma mère décédée en 2008 dont la vie a été une suite de deuil, sans que jamais personne et même pas nous ses enfants, nous ne pensions une seule seconde à lui proposer de l'aide ... Pour les proches, il ne faut pas leur en vouloir, j'ai vécu les 2 situations, celle d'accompagnante puisque mon frère a perdu son petit garçon, et je me souviens lui avoir dit un jour "je suis contente, tu sembles aller mieux ..." à l'époque il m'a sourit d'une drôle de façon ... mais j'étais tellement contente qu'il me "dise" qu'il allait mieux, je n'ai pas cherché ce qu'il pouvait y avoir derrière ce drôle de sourire... maintenant, je sais ... il avait mis son masque "je vais bien, tout va bien" sur son visage, mais j'avais tellement envie d'y croire ! je crois que notre entourage guette les moindres signes d'un mieux être, il souffre lui aussi, et se sent tellement impuissant ! mais je sais que c'est dur d'entendre toutes ces petites phrases idiotes, vides de sens, puisqu'ils n'ont pas vécu cette expérience de la séparation. La seule solution que j'ai trouvé, c'est de vivre l'instant présent, j'évite le passé et de toute façon je n'ai plus d'avenir, vivre chaque minute comme si elle était unique, et puis aussi ce qui m'a beaucoup aidé, je me suis mise à la méditation, chaque jour quelques minutes, où je tentais de faire une parenthèse dans la souffrance pour mettre au repos mon cerveau fatigué, les minutes se cumulent petit à petit, et c'est avec envie que l'on attend ce moment de répi dans sa journée. Je vous embrasse et vous envoie toutes mes meilleures pensées.

Bonjour Virginie,

Ma maman est décédée le 13 janvier dernier à l'âge de 64 ans d'une crise cardiaque. Elle avait une pêche d'enfer et était suivie d'un point de vue médical.
 Elle était extrêmement présente dans ma vie:on s'appelait tous les deux jours au moins; on avait la même sensibilité ce qui fait qu'elle était la seule personne a vraiment comprendre mes états d'âme. Elle s'inquiétait toujours pour moi, elle était ma confidente.
Comme toi je me sens extrêmement seule même si j'ai un mari et deux enfants de 6 et 4ans. Je souffre de savoir qu'elle ne les verra pas grandir, je souffre de savoir qu'elle n'aura pas eu le temps de voir mon frère se marier et  avoir ses enfants. Elle a aimé mes enfants comme ses propres enfants, s'en est occupée,  leur a donné tant d'amour.
Je me sens aussi mal comprise par mon entourage qui a l'impression que je me complais dans ma tristesse. Je n'ai pas la force non plus de sourire, de parler aux gens. Je suis recroquevillées sur moi même, comme coupée de l'extérieur. J'ai tellement mal.Je n'avais pas vraiment coupé le cordon et je faisais un tas de choses pour lui faire plaisir. Je ne savais pas, par contre, lui dire que je l'aimais, ce que je regrette amèrement. J'aurais aussi voulu  être plus à son écoute, l'apaiser dans ses moments de doute...
Alors je lis; j'ai avalé pas mal de livre sur le deuil qui m'ont fait comprendre que mes réactions n'étaient pas anormales. Maintenant je lis des livres sur la vie après la mort. C'est comme si je n'avais plus d'autres solutions que d'y croire, à cette vie après la mort.
Il y a aussi des jours où le chagrin s'apaise un peu, comme une petite accalmie avant la reprise de la tempête de larmes. Je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire aider par des professionnels pour ne pas sombrer.
Il faut aussi que tu sois consciente que les hommes ne réagissent pas de la même façon que les femmes . C'est pour cela que nos mamans nous manquent tant: elles elles auraient su  trouver les mots..

Certains matins, j'ai l'impression que je ne vais pas réussir à m'occuper des enfants , à partir travailler. Et puis devoir faire des gestes concrets du quotidien me fait oublier un peu. J'écris aussi beaucoup afin de me libérer un peu de mon stress. Je veux que mes enfants puissent connaître ma vie lorsqu'ils seront grands. Je veux aussi écrire tout ce dont je me souviens, pour continuer à la faire vivre, pour que mes enfants ne l'oublient pas.
Je ne sais pas comment t'aider car je suis moi même dans un état pitoyable....Je te souhaite beaucoup de courage.
Mireille