Bonjour,

Je suis nouvelle sur le forum, même si je viens régulièrement depuis deux mois sans oser m'inscrire, ce que je fais aujourd'hui car je n'en peux plus, je souffre trop et ne peux me confier à personne.

J'ai perdu ma maman il y a 6 mois après 2 mois d'agonie, une horreur ! et un mois après j'ai perdu un ami très proche, et, le concernant je ne sais pas trop où poster. Il n'était pas mon conjoint, ni mon frère..... mais l'amoureux de mes 16 ans, retrouvé 40 ans après, via le net dans un premier temps et en "vrai" deux mois après, il y aurait eu 8 ans le 9. Ce fût l'un des plus beaux jours de ma vie !  Nous avons aussitôt retrouvé notre amitié, notre complicité, comme si nous nous étions quittés la veille. Nos sentiments d'adolescent ont aussitôt refait surface. malheureusement il est décédé, fin avril, d'un arrêt cardiaque, seul chez lui, j'ai été prévenue par son fils qui a trouvé mon nom dans son répertoire téléphonique.

Comme aux yeux de tous, nous n'étions que de bons copains, j'ai du rester à l'écart, ne pouvant même pas le revoir toute seule une dernière fois. J'ai du essayer de minimiser mon chagrin. J'étais la personne qui comptait le plus pour lui (après ses enfants bien sûr), sa compagne de coeur, comme il disait mais je n'avais pas le droit de l'aimer car je suis mariée (même si nous ne faisons que cohabiter).

Pour ma maman ce fût très dur, elle me manque terriblement mais je peux retourner dans sa maison, parler d'elle avec ma famille, "revivre" les bons moments passés avec elle et elle était âgée, malade.

Par contre, le deuil de mon ami, je dois le vivre seule et c'est très très difficile. Je dois faire semblant d'aller bien, je ne peux le pleurer devant tout le monde. Je n'ai pas pu retourner dans sa maison, je ne peux parler de lui à personne, je ne peux montrer mon désespoir, il me manque tellement. Le seul endroit où je peux le "retrouver" c'est au cimetière où je vais toutes les semaines déposer des fleurs.

Je pensais que le temps apaiserait un peu ma peine mais hélas il n'en est rien. Si encore je pouvais parler de lui à quelqu'un, à ses enfants... mais pour tout le monde, je ne suis qu'une amie, je dois me cacher pour pleurer. Il était tout pour moi, mon ami, mon confident, mon amour d'adolescent, jamais oublié, enfin retrouvé pour le perdre à nouveau,quelques années après, cette fois définitivement.

Je vais très mal depuis quelque temps, je me sens terriblement seule. Il était tellement gentil, à mon écoute, il était revenu dans ma vie à un moment où j'étais au fond du gouffre, en pleine dépression grave, il m'avait redonné goût à la vie et maintenant il n'est plus là, il me manque tellement. 

Comment vivre sans lui ?

merci Mamita

En ce moment c'est particulièrement difficile car il y aurait eu 8 ans, début octobre, que l'on s'était retrouvés, après près de 40 ans. C'est presque plus dur qu'au début. Il me manque tellement et je ne peux pas partager cette peine, du moins pas comme le souhaiterais. Je savais que ça pourrait arriver, je savais que j'aurais du affronter cela toute seule, je dois l'assumer mais c'est très dur. Nous avions des projets communs mais il voulait d'abord se faire opérer, le destin en a décidé autrement malheureusement.

Quoiqu'il en soit je ne regrette pas de l'avoir revu, même si ce n'était que pour quelques années, il reste les souvenirs et malheureusement tellement de regrets.

Je comprends tellement ce que vous pouvez ressentir de la perte d'un conjoint, cela doit être très difficile de continuer à vivre dans votre maison, parmi les meubles, objets...... où vous aviez vécu à deux. Par contre moi je ne suis pas retournée dans sa maison, je n'ai pas d'objets qui lui ont appartenu, sauf ses cadeaux, bien sûr. Je ne peux le "retrouver" qu'au cimetière où là je pleure beaucoup. J'ai revu sa vieille maman, je connais ses enfants, ils savent que nous étions très amis mais j'aurais besoin de leur parler de ce qu'il était pour moi, de ce que j'étais pour lui, nous vivions une "amitié amoureuse", comme celle que nous avions vécu à 16 ans. J'ai été la première et la dernière personne qu'il a aimée.

bon courage à tous(tes) qui êtes aussi dans la peine