FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre Le Deuil => Discussion démarrée par: cocci le 21 juin 2011 à 04:20:04
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Bonjour a tous et a toutes et... mes sympathies a vous qui vivez un deuil egalement!
Quelle profonde douleur et tristesse.
J'explique brievement.
J'ai 41 ans et il y a 2 semaines, j'ai perdu un ami tres tres proche, qui etait, je dois le dire, le centre de mon univers.
Plus ca va, et plus, je m'enfonce.
N'ayant personne vraiment a qui en parler, je prend sa photo (avec laquelle je dors) et lui parle sans cesse.
J'ai peur que ca ne soit pas bon pour lui... Je sais que ca peut paraitre ridicule, mais bon!
Plusieurs fois par jour.
Je me demande pourquoi je m'enfonce toujours ainsi... Que faire?
Au depart, je n'ai pas de sante physique, et la seule chose qui me tenait avant, c'etait lui et mon moral.
Et je n'ai plus de moral du tout maintenant.
Comment faites-vous?
Avez-vous quelque chose a me suggerer?
Est-ce que ca peux l'empecher lui d'etre en paix egalement a force de tout lui dire ma peine comme ca...
Merci!
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bonjour...
Desolée de voir rejoindre le club de ceux qui ont perdu un etre tres cher... comme c'est tout recent vous etes encore surement un peu dans le deni, c'est irreel et parler a sa photo c'est le garder encore un peu vivant surement mais ce qui est sur c'est que ça ne lui fait surement pas de mal a lui, pour peu qu'il le sente quelque part sa photo est juste un support pour lui parler et si a vous cela procure un peu de soulagement continuez, je ne vois pas en quoi ça peut etre mauvais pour qui que ce soit...
La solitude dans le deuil on la ressent tous je crois, qu'on soit entouré ou pas et c'est terrible a vivre.
Je n'ai malheureusement pas de recette pour avoir moins mal, je sais que parler ça aide, se recueuillir aussi, vous devant sa photo, moi devant la tombe de ma maman au debut et puis ensuite devant des plantes qui ont une signidication particuliere pour moi parce qu'elles me rappellent "Elle"... mais reste que j'ai toujours perdu ma maman au final et que je dois apprendre a vivre avec ce manque d'elle et que d'apres tout ce que j'ai pu lire ou entendre, ça prend du temps et c'est normal de passer par toutes ces etapes du deuil...
Un an apres je peux vous dire en tous cas que je vais mieux, que j'ai moins de crises de desespoir mais que ça m'arrive encore.
Essayez de regarder les video ici sur ce site et puis il y en a aussi sur Youtube par exemple qui peuvent aider... lisez aussi.... et puis communiquez ici, peut etre rejoignez un groupe de parole sur le deuil...
courage et plein de pensées pour vous accompagner
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Bonjour Jeapy...
Merci de m'avoir repondu. Et surtout, je suis vraiment desolee que vous ayez perdu votre maman.
Je sais que mon message de depart a pu paraitre ridicule, mais etant croyante, j'ai peur de bloquer son cheminement la-haut, de l'empecher de rejoindre le ciel en lui communiquant toute ma peine avec sa photo.
J'oscille entre tout, d'heure en heure.
On dirait que parfois, j'accepte, je realise, pour ensuite revenir a un sentiment d'irreel.
L'impression que je suis dans un cauchemar, et que je vais me reveiller, et qu'il va etre la comme avant.
Je ne sais pas comment s'est passe le depart de votre maman, mais pour moi, il etait hospitalise depuis plusieurs semaines.
Quelqu'un dans sa famille m'a dit, il nous avait un peu prepare, mais pour moi, bizarrement, non.
J'ai toujours pense qu'il allait guerir, ce n'est que dans les dernieres douze heures que j'ai realise.
J'ai l'impression de m'etre fait une barriere mentale.
J'essaie d'imaginer quelqu'un pour qui le depart a ete instantane, accident ou autre, et je me dis que ca doit etre horrible.
Pour la solitude, oui, c'est vrai, vous avez bien raison, elle est immense.
Pourtant, quand quelqu'un me parle, de tout ou rien, je peine a sourire.
Si dur! Je ne me comprends plus!
En meme temps, parfois, j'ai peur de sombrer dans la depression et j'essaie d'etre forte, pour moi, pour lui egalement, pour qu'il ne ressente pas ma peine.
Suis-je un cas particulier? J'ai l'impression de reagir tellement tout croche...
Courage a vous egalement...
Car perdre sa maman,, ca doit etre horrible!
Mes pensees sont egalement pour vous...
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Bonjour Cocci,
Je voulais juste te dire que mon mari est mort il y a 5 ans d'un accident de la vie (il est tombé d'un arbre du jardin et est mort sur le coup) et que pendant au moins 4 ans, j'ai cherché de l'aide auprès de lui en faisant un petit autel avec des photos, des bougies allumées, un cahier sur lequel mes enfants et moi mettions tous nos sentiments. Quand je n'allais pas bien, je m'asseyais devant ses photos en pleurs et je lui racontais mon chagrin, ma solitude, mes difficultés.... J'avais l'impression que lui seul pouvait comprendre et m'aider, je pensais qu'il lui était impossible de nous quitter vraiment, comme il m'était impossible d'accepter qu'il le fasse. Et puis, avec les années, j'ai compris qu'il fallait que je le laisse partir, qu'il avait été mon mari mais que ça n'en faisait par pour autant mon ange gardien.
Aujourd'hui, je considère qu'il doit toujours veiller sur nos enfants encore jeunes (11 et 15 ans), mais pas sur mes problèmes matériels, sur mes soucis. Ca je dois le gérer seule.
Mais pour tout ça, il m'aura fallu 5 ans.
Ne culpabilise pas de pleurer sur la photo de ton ami disparu. Je pense qu'il sait que le deuil est un long travail et qu'il ne t'en veut pas de ta douleur sincère. Bien au contraire, l'amour que tu lui donnes encore le porte sûrement. Dis toi que le temps fera son oeuvre, et t'apaisera un jour, et que ce jour-là, tu pourras le laisser partir vers la lumière parce que la peine sera moins lourde à porter et que le moment sera venu. Je ne crois pas que la notion d'années, de mois, de jours, soit la même pour les morts que pour nous. Alors, si tu veux pleurer ton ami, fais-le sans compter les jours.
Tu vois, tu n'es pas ridicule, loin de là...
Le sentiment de cauchemar, nous l'avons tous vécu. Je me rappelle qu'à la mort de mon mari, quand je revenais de l'école le matin après avoir déposé les enfants, je me disais : "tout ça n'est pas possible, il est à la maison et il m'attend". Ou le soir, vers 19 heures, j'attendais que la porte du garage claque pour annoncer son retour... J'ai longtemps tendu l'oreille, le soir vers 19h.
Quant à la solitude, c'est un long apprentissage. Les portes qui se ferment, les amis qui promettent d'aider mais qui disparaissent, le téléphone qui ne sonne plus... Ca fait du vide, mais un vide sain : amitié qui finit n'a jamais commencée, dit le proverbe. Et il a raison. Par contre, ceux qui vont te soutenir et rester fidèles, ils en vaudront vraiment la peine.
Tu n'es pas un cas particulier, tu est juste une personne qui apprend le deuil. Ne reste pas seule, accroche toi à toutes les mains tendues et bienveillantes.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Amicalement
Marico
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Bonjour Cocci,
Cela fait 7 semaines aujourd'hui que mon compagnon est "passé de l'autre côté".
J'ai mis sa photo sur le bureau et je lui dis "coucou, Mamour" chaque fois que je passe devant. (Un peu comme je faisais, avant, lorsqu'il était assis devant l'ordi et que je mettais ma main sur son épaule quand je passais près de lui).
Lorsque je regarde le journal de 20 heures à la télé et qu'une info l'aurait certainement fait réagir, je lui dis "tu as entendu ça ?!?".
Le soir, lorsque je mets au lit, je lui demande de veiller sur moi pendant mon sommeil et je lui parle un peu.
Je ne sais pas si c'est bon de lui parler ainsi, mais c'est comme ça. Pour le moment, en tous cas, j'en ai besoin et je suis sûre qu'il comprend pourquoi.
Je dois (ré)apprendre la solitude (je vivais seule avant de le rencontrer) et m'habituer au silence qui règne désormais dans l'appartement. Silence d'autant plus oppressant que, comme je l'ai déjà dit dans le sujet que j'ai ouvert sur ce forum, tout le monde, à l'exception d'UN de ses amis, m'a laissée tomber.
Je te souhaite beaucoup de courage. :-*
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Bonsoir
Ma maman est partie apres pas loin de 10 ans de maladie... au debut on a cru que c'etait un parkinson, alors je me disais qu'il y avait du temps, au moins 20... Mais les symptomes etaient bizarres, ça a evolué tres vite et en fait ce n'etait pas du tout un parkinson mais une maladie neurologique bien plus agressive... beaucoup de gens le savaient dans son entourage... moi je ne l'ai compris que sur la fin.... et encore... pas vraiment admis donc je n'ai pas reagi... la veille de sa mort je demandais a mon mari s'il aurait des jours de congés pour m'accompagner quand ma mere mourrait mais sans etre capable d'envisager de m'y rendre... donc forcement quand j'ai reçu l'appel me disant que c'etait fini ça a ete terrible... j'ai nié totalement le fait que je savais depuis plusieurs mois que la fin s'approchait, que je la souhaitais meme quelque fois pour elle tellement elle souffrait.
Ensuite j'ai cru que parce que je savais qu'elle allait mourir le deuil serait plus facile parce qu'il avait dejà commencé... En fait non, tant que la personne est encore en vie je crois qu'on peut vraiment occulter l'idee qu'elle va bientot mourir....
Et ensuite apres le deces c'est rassurant de se prouver qu'ils ont vecus, de leur parler... moi je ne crois pas que ça puisse les retenir et pour le moment je cherche et trouve des signes que ma maman veille sur moi...
Ce qui est sur c'est que vivre un deuil permet de comprendre ceux qui vont le vivre... et que votre ami veille surement sur vous, plein de courage pour accepter ce deces.... surtout ne vous isolez pas , prenez soin de vous
amitiés de jeanne
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Bonjour...
Un grand merci de vos reponses!
Dans chacune d'elle, quelque chose semble me rejoindre.
Et aussi, dans chacune, beaucoup de peine, de douleurs et... d'espoir!
Jeanne, en lisant votre histoire, je me suis sentie moins seule.
Mon ami etait malade depuis quelques mois, mais non d'une maladie incurable.
Hospitalise, son corps s'est mis a basculer, il attrappait infections, bacteries, champignons, etc.
Environ un mois avant son deces, sa famille me disait, SI il s'en sort, et ca me scillait dans les oreilles, je ne comprenais pas pourquoi ils disaient cela.
Il allait bien sur guerir.
Une semaine avant, idem,
On me disait qu'il etait en phase terminale,
Et je niais tout, sans meme comprendre que je le niais,
Pour moi il allait vraiment guerir.
Je n'ai realise que sur place, dans les douze heures precedant son deces qu'il allait partir.
Ca m'a fait l'effet d'une grosse gifle et le systeme nerveux ne l'a pas pris.
Voyant sa souffrance, je lui ai dit en mots subtils qu'il pouvait quitter...
Encore aujourd'hui, je peine a croire a tout ca.
J'ai l'impression de m'avoir anesthesiee ces derniers mois.
Je crois que je me dresse des barrieres mentales pour me proteger sans meme m'en rendre compte mais qu'elles me font au final plus mal qu'autre chose.
Bon courage a vous aussi Jeanne
Plein de douces pensees pour vous
Lynda
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Bonjour Marie-bruxelles...
Merci pour ta reponse.
Tu sais, je n'arrive pas a ne pas lui parler, donc photo ou pas, je lui parle.
Dur, dur, tout me rappelle lui et en meme temps, je voudrais quelques instants parfois oublier, mais d'un autre cote, non.
Meme, parfois, je me dis, j'ai peur d'oublier sa voix.Comme si je voulais parfois avoir quelques instants de repit, moins de douleur et en meme temps ne pas l'oublier.
Parfois, je me demande si je suis en depression car j'ai toujours eu un bon moral malgre ma vie pas facile, mais la, non...
Je n'arrive pas a sourire vraiment, mon ton de voix est si deprimant que c'est moche pour les autres.
J'arrive pas vraiment a me donner un elan moral, malgre la solitude, je suis plutot repoussante presentement pour les autres.
J'espere que ca va se corriger, car comme tu dis, la solitude est PLUS QUE PRESENTE.
Je connais, tout comme toi, le grand vide, tant dans mon appartement egalement qu'autour de moi dans ma vie sociale.
Ouf, mis a part tout cela, je n'en reviens tout simplement pas a quel point quelqu'un peux nous manquer...
Bon courage a toi aussi a travers tout cela...
Lynda
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Bonjour Marico...
Merci de ton message.
En le lisant, je n'ai pas pu m'empecher de me dire que pour moi, en realite, meme si il y avait non-acceptation de ma part, il y avait des signes pouvant evoquer sa mort prochaine alors que toi, tout a bascule du jour au lendemain, ce qui a du etre un enorme choc.
Je sais pas comment j'aurais fait.
Meme si pour tous, ca en est un enorme, on se prepare jamais vraiment, je pense, il me semble que de cette facon, ca doit etre vraiment trop brutal a accepter.
Tu sais, ca me fait un peu peur quand je lis le nombre de temps dans laquelle les gens sont plonges dans le deuil.
J'ai peur de rester comme je suis.
Cette torpeur morale et mentale, totalement impuissante, desorganisee, comme incoherente, sans moral, lasse, sans elan de vie.
J'ai beau me parler, essayer de me ressaisir, vouloir adopter un ton de voix meilleur, moins triste, je n'y arrive pas.
J'ai comme du mal a differencier deuil et depression.
Des fois, je me dis qu'IL n'aimerait pas me voir comme ca, rien n'y fait.
Peut-etre n'y a=t=il pas de maniere particuliere de faire un deuil, que je le vis plus profondement au depart, et qu'il sera de ce fait moins long.
Dur de s'ajuster en pareille situation.
Pour la solitude, oui, tu as tout a fait raison.
Beaucoup de dures epreuves dans ma vie, donc peu de gens alentour de moi, et parmi ceux-ci, on peux voir vraiment ceux qui s'eloignent, sont moins presents de ceux qui sont toujours la.
Les epreuves, les grandes, nous revelent vraiment qui nous aiment vraiment.
Bon courage a toi aussi,
je te souhaite a toi et a tes enfants beaucoup d'amour, et de rayons de soleil...
Lynda
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3 semaines après le départ de ma fille Fabienne, elle m'a envoyé un message qui disait : "Maman n'aie plus peur de la mort, là où je suis, je suis mieux qu'avant ..." et ensuite "Le temps n'existe pas, demain nous serons réunies...", le temps n'existe pas, c'est une invention humaine, alors que vous pleuriez votre ami depuis 1, 2, 3 ou 4 ans, pour eux cela n'a pas vraiment d'importance. Ce qui les rend malheureux c'est votre chagrin, à chaque fois que j'ai contacté Fabienne via une ou un médium, ils me disaient tous "hé bien, elle ne s'embête pas là-haut; ça rigole bien", évidemment ça me choquait un peu j'étais si malheureuse ... mais j'ai compris petit à petit que c'est super là-haut, qu'on peut faire tout ce dont on a rêvé si l'envie nous en prend, alors peu à peu plutôt que de pleurer à sa seule évocation, j'ai décidé pour elle, pour l'aider là-haut, de lui envoyer des pensées d'amour, des images de fleurs (qu'elle aimait beaucoup), des paroles et des pensées d'Amour, pour ne pas ternir son bonheur ! cela m'a aussi beaucoup aidé à ne pas m'enfermer dans la souffrance, et à ouvrir mon esprit sur la vie dans l'au-delà. L'exercice du bonheur lorsque l'on a perdu le centre de sa vie est long et périlleux, il faut avoir la volonté de gravir la montagne, parfois c'est à genoux ou en rampant qu'on le fait, mais le principal c'est l'envie d'y arriver ! j'espère de tout mon coeur que vous aussi arriverez à vous reconstruire, car le deuil d'un être aimé fait table rase de tout ce qu'on était, il faut pierre par pierre reconstruire l'édifice, et tant qu'à faire, autant l'améliorer. Je vous embrasse tendrement et vous envoie toutes mes plus belles pensées.
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voila 3 mois que ma mere est partie et je pleure matin et soir devant sa photo j'ai tellement peur d'oublier son visage
je lui parle beaucoup et j'entends sa voix dans ma tete elle me dit d'etre heureuse
quand quelqu'un me fait des miseres je l'entends me dire de ne pas faire attention
que des messages de bienveillance comme quand elle etait là
je sais qu'elle est au dessus de mon epaule c'est comme si je la sentais
parfois je regarde le ciel a la recherche d'un message et j'interprete les nuages
les amis du depart sont partis,bien sur solitude car je n'ai aucune famille hormis mon pere qui n'est pas bien
alors je choisis mes priorites je fais le tri ,les paroles qui autrefois m'auraient bousculee me laisse indifferente
pour tenir le coup je me suis demandee quelles etaient mes valeurs profondes et comment les vivre plus proche de ma verite
tout cela pour te dire Cocci que chacun fait ce qu'il peut ,il n'y a pas de recettes
c'est ton coeur qui parle et cela est juste
en te souhaitant bon courage
je t'embrasse
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Je connais bien des gens qui parlent avec leurs morts.
Il demande de la protection, du courage et raconte ce qui les préoccupe.
Moi je n'ai jamais parlé à mon fils, ni même à mes parents décédés.
J'ai ressenti le besoin d'écrire au décès de mon fils et je crois que ca m'a beaucoup aidé à évacuer mon chagrin, ma détresse, mon questionnement, ma honte comme parent.
Un cahier personnel que l'on ne relit jamais et qui n'a aucune censure car il est important d'évacuer toutes ses pensées même les plus noires.
Autrement, je crois que parler à sa photo ...ce n'est pas une mauvaise idée si ca permet de sortir le tête de l'eau.
Oui il est vrai il y a peu de gens pour discuter de son deuil.
Oui au début, il y a des oreilles attentives mais après un certain temps...il n'y a plus personne comme s'il y avait une période normale pour en parler et après il faut changer de sujet.
C'est pourquoi le cahier est un outil sans fin pour traverser la vague de tristesse..
Si ça vous fait du bien de parler à la photo...qu'il en soit ainsi mais je crois qu'un aide psychologique est aussi un luxe indispensable.
Bon courage
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Merci pour vos reponses, ca me fait beaucoup de bien d'en parler...
Maiko, ton message m'encourage beaucoup...
J'aimerais tant qu'il puisse venir me dire la meme chose, c'est-a-dire qu'il est super bien la ou il est, meme mieux qu'avant.
Ce serait deja un soulagement... Ne me resterait plus qu'a gerer ma propre peine de sa presence physique qui n'est plus.
J'essaie de lui envoyer beaucoup d'amour et tout, mais je sombre facilement dans ma tristesse, que je ne veux pas pour lui.
J'arrive parfis a me raisonner, parfois non. J'imagine qu'il faut du temps.
J'ai l'impression d'onduler dans une meme journee sans cesse, parfois pour revenir a: ca s'peux pas!
Mais bon, votre message m'a fait du bien en le lisant, car oui, c'est tellement ce que je veux pour lui, qu'il soit bien.
Peut-etre viendra-t-il me dire un jour lui-meme...
beaucoup de tendresse a vous ainsi qu'a votre fille...
Seraphine,
c'est vrai probablement que, c'est le coeur qui parle et cela est juste...
Parce que je trouve que meme en essayant de raisonner notre chagrin, ca ne fonctionne que rarement.
On voudrait bien trouver une recette miracle, mais il n'y en a pas.
Mon copain, m'envoie souvent de petits signes,
ca m'aide, car je sais qu'a tout le moins, il vit encore...
sous une forme differente, mais il est encore la.
Bon courage a toi egalement
Lynda
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Bonjour Eaux de Mars!
Je vous rejoins lorsque vous dites que il y a peu de gens a qui on peux en parler, et qu'il y a comme un laps de temps ou c'est permis et par la suite, non...
Seulement, il est relativement court, et on ne peux que parfois survoler le sujet.
J'aimerais tellement pouvoir en parler, mais je crois que les gens autour souhaitent plutot me changer les idees.
Je ressasse tout dans ma tete. en boucle, continuellement, ce qu'il est, etait, son hospitalisation, ses souffrances, notre relation, etc.
Et des fois, j'aimerais juste exprimer cela en paroles a quelqu'un.
Mais aussi, les gens n'ont pas le temps necessairement d'ecouter...
C'est ce que je m'apercois le plus.
Donc, je me parle toute seule, et au fond, je commence a m'habituer.
Et puis, je viens ici, ca m'aide et je me sens moins anormale,
Car c'est vrai que parfois le deuil devrait etre fini pour certaines personnes moins proches du defunt presque lorsque la mort est arrivee alors qu'au fond, il ne fait que commencer.
Aujourd'hui a ete une journee quand meme un peu moins douloureuse malgre tout, meme si le telephone n'a pas sonne et que je n'ai parle a personne. Peut-etre que c'est mieux ainsi, que je me passe moins sur le corps qu'en essaynt de parler de la pluie et du beau temps et du bulletin de nouvelles au telephone avec les gens alors qu'a l'interieur de moi, je n'ai que lui en tete et un immense chagrin.
J'ai cette impression, en tout cas pour aujourd'hui, puisque je ne suis jamais pareille d'heure en heure.
Mais chose certaine, ca me fait du bien de venir ici avec mes compagnes et compagnons de deuil ou je me sens infiniment moins seule et moins anormale.
Amities,
Lynda
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Le meilleur accompagnement que l'on peut faire avec un endeuillé c'est de lui offrir son écoute et son épaule.
Il y a souvent bien des gens au début mais je vous dirais qu'après un an j'ai pleuré comme une Madeleine. Je n'y croyais pas, je ne l'avais pas vu venir. C'est arrivé comme un vague de tristesse aussi forte qu'aux premiers jours.
Seule, il n'y avait personne pour écouter, pour comprendre que le temps n'efface pas.
La tristesse est un longue vague....inattendue et on se réveille un matin il y a le soleil ou l'orage. Puis la vague de tristesse se fait plus lente, plus facile à contrôler...ou si peu.
Prenez tout votre temps ...faites ce qui vous fait du bien .
Amitiés
Claudette
Montréal
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Bonjour Claudette!
Merci pour votre message rempli de douceur...
Oui, j'essaie de faire de mon mieux.
Presentement, cette impression tenace que tout n'est qu'un mauvais reve. Que je suis peut-etre dans un coma, ou un long reve, que j'ai tout forge de moi-meme.
On dirait que je ne veux plus penser.
Automate... Je pars dans le menage a tout rompre, oubliant douleur physique, fatigue, esperant peut-etre que celle-ci arrivera a anhihiler la douleur morale.
J'ai parfois l'impression qu'il est plus acceptable de parler de sevrage de cigarettes sur une longue periode, mais pas d'un deuil.
On dirait presque que les gens autour ont peur qu'on en parle.
Je me leve le matin en me disant, 22 jours depuis...
Et ensuite, tel un automate, je pars, seule, dans les corvees ou menage, essayant d'ECOULER une autre journee, sans trop savoir pourquoi.
Je me demande si souvent si je suis anormale...
Il me manque tellement!
Desolee de tant de negativisme dans ce message,
vous qui etes encore egalement dans cette difficile epreuve.
Vous avez surement raison, le temps n'efface pas.
Ces personnes qu'on aime tant, ils ne peuvent que rester dans nos coeurs, donc dans notre esprit.
Merci Claudette et je souhaite sincerement que le soleil devienne de plus en plus frequent dans vos matins.
Amities,
Lynda
De Montreal egalement
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Bonjour,
Dans mon cas, le pire est derrière moi mais je continue à avoir des flashs en regardant autour de moi.
Le suicide de son enfant est un gros gâchis qui m'amène à regretter toute la maternité, l'échec maternel.
Voir un psychologue m'a beaucoup aidé mais je n'aurais pas pu me le permettre sans un programme spécial de mon employeur.
Il existe aussi des groupes d'entraide pour les personnes endeuillés, je n'y ai jamais participé. Je crois que les CLSC connaissent cette référence.
Claudette
Montréal quartier Rivière-des-Prairies
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Bonjour Claudette!
En lisant votre message, je suis un peu sans mots...
Je ne puis m'imaginer deja la douleur de perdre son enfant,
donc bien difficile et cruelle que doit etre cette douleur lorsque c'est par suicide.
Les questions doivent nous revenir en boucle sans cesse dans la tete, sans pour autant trouver reponses a nos questions.
La douleur, je ne puis l'imaginer, car probablement trop intense.
Etait-ce vraiment un echec maternel?
Ou notre heure de partir est deja inscrite dans un Livre quelconque, dans la cle du destin, ainsi que la facon dont on partira?
On ne pourra jamais repondre a ces questions...
Mais je souhaite de tout coeur que vous puissiez, sans tourner la page evidemment, reprendres les rennes de votre vie, et vous accorder le DROIT au bonheur...
et aussi, arriver a vous deculpabiliser, completement...
Si vous retourneriez derriere, et que sauriez aujourd'hui l'intensite de la douleur de votre enfant, vous feriez surement les choses differemment, donc pouvez-vous dire vraiment echec maternel?
Je suis certaine que la ou il est, il doit vous dire Maman, ce n'est pas ta faute, c'est MA douleur qui etait devenue si grande, que je me mettais des murs si epais que tu n'aurais pu traverser. Maman, je t'aime et je souhaite que tu sois heureuse... car mon amour n'a pas cesse pour toi!
Oui, c'est vrai qu'il est facile de dire tout ca, mais seulement, lorsque c'est nous qui le vivons,
il y a une dechirure si profonde,
que nous ne pouvonsque cheminer doucement,
a notre rythme a travers les multiples emotions, douleurs et inetrrogations...
Je suis contente malgre tout que vous puissiez avoir obtenu de l'aide psychologique.
Pour ma part, j'ai vu sur Internet La maison Monbourquette dont j'ai note le numero de telephone, c'est une ligne d'ecoute, et aussi des groupes d'entraide, mais je crois arriver a m'en sortir , enfin, jusqu'a maintenant.
C'est certain que ca me ferait du bien de pouvoir un peu plus en parler, mais pour l'instant, j'y arrive.
Je lui parle beaucoup a lui , et aussi a Dieu...
Toutes mes pensees les plus douces
a travers ce que vous vivez et mon amitie la plus sincere...
Lynda
Montreal quartier Saint-Leonard
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Merci pour ton message,
Tu essaies de me consoler alors que c'est toi qui passe le pire des moments par cet événement récent.
Tu as beaucoup de coeur.
Je vais bien mais pour moi j'ai l"impression que il n'y aura jamais l'oubli mais juste une longue cicatrice de regrets ...sentiment de gâchis qui lui appartient plus qu'à moi mais je ne peux pas être indifférente.
J'ai beaucoup aimé la lecture des livres de Christophe Fauré et de Boris Cyrulnik. Mais ce sont des lectures qu'il faut faire au bon moment après un certain calme...après un certain moment.
J'espère que tu trouveras la force pour traverser les différentes vagues du deuil avec ou sans une aide complémentaire. Il faut trouver le courage de continuer sans couler.
Tu souffres beaucoup du vide, de la solitude, n'est-ce pas?
Nous habitons dans des quartiers voisins..sourire
Bon dimanche !
Claudette
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Le net est formidable, vous etes voisine ? Et Montreal, ah là là... forcement ça fait rever ;-)
amitiés a vous deux, prenez soin de vous !
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Il n'est pas impossible de nous prenions contact si Lynda le souhaite.
Dans les faits, je croyais trouver que des européens sur ce site.
Parfois il est plus facile d'être vraie avec une personne étrangère à son milieu immédiat. Etre vraie, c'est dire sans craindre le jugement ou les fuites d'information dans son milieu familial ou de travail.
Lorsque je me suis payé un psy, je me disais que je me payais un Meilleur ami à qui je peux tout dire..le pire et le meilleur.
Bizarrement je suis tombée sur un homme très compétent et très ouvert. Je me suis sentie bien accueillie.
D'où es-tu Jeanne?
Claudette
Amitiés à vous deux
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Bonjour
alors pas de nouvelles de Lynda là , j'espere que tout va bien. Enfin pas trop mal. C'est vrai que se voir en vrai c'est quand meme irremplaçable. En fait si vous etes dejà au moins deux membres actives hors europe, je me demande si ça ne fait pas presqu'une majorité ! Moi je suis de Nice, du sud de la france. Quand j'etais jeunette j'ai vecu un an a chicago avec ma famille et visité un peu le
Quebec et Canada. bises a vous
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tu sais,je suis a nice aussi....et marico du cote d'antibes..
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Nice est une jolie ville, j'y suis allée il y a bien des années .
Lynda est peut-être en vacances ou relecture de sa situation.
Bises à vous deux
Claudette
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Lol alors il y a pas mal de nicois et de gens de montreal ! mais pas que bien sur !
oui j'espere que Lynda va bien.
Ce qui est sur c'est que ou que l'on soit quand on vit un deuil on est quand meme bien isolés heureusement qu'il y a ce forum parce que passé le delai legal ou "on" comprend qu'on puisse etre mal, il n'y a plus bcp de compassion...
bises a vous tous