bonjour...
Desolée de voir rejoindre le club de ceux qui ont perdu un etre tres cher... comme c'est tout recent vous etes encore surement un peu dans le deni, c'est irreel et parler a sa photo c'est le garder encore un peu vivant surement mais ce qui est sur c'est que ça ne lui fait surement pas de mal a lui, pour peu qu'il le sente quelque part sa photo est juste un support pour lui parler et si a vous cela procure un peu de soulagement continuez, je ne vois pas en quoi ça peut etre mauvais pour qui que ce soit...
La solitude dans le deuil on la ressent tous je crois, qu'on soit entouré ou pas et c'est terrible a vivre.
Je n'ai malheureusement pas de recette pour avoir moins mal, je sais que parler ça aide, se recueuillir aussi, vous devant sa photo, moi devant la tombe de ma maman au debut et puis ensuite devant des plantes qui ont une signidication particuliere pour moi parce qu'elles me rappellent "Elle"... mais reste que j'ai toujours perdu ma maman au final et que je dois apprendre a vivre avec ce manque d'elle et que d'apres tout ce que j'ai pu lire ou entendre, ça prend du temps et c'est normal de passer par toutes ces etapes du deuil...
Un an apres je peux vous dire en tous cas que je vais mieux, que j'ai moins de crises de desespoir mais que ça m'arrive encore.
Essayez de regarder les video ici sur ce site et puis il y en a aussi sur Youtube par exemple qui peuvent aider... lisez aussi....  et puis communiquez ici, peut etre rejoignez un groupe de parole sur le deuil...
courage et plein de pensées pour vous accompagner

Bonjour Cocci,

Je voulais juste te dire que mon mari est mort il y a 5 ans d'un accident de la vie (il est tombé d'un arbre du jardin et est mort sur le coup) et que pendant au moins 4 ans, j'ai cherché de l'aide auprès de lui en faisant un petit autel avec des photos, des bougies allumées, un cahier sur lequel mes enfants et moi mettions tous nos sentiments. Quand je n'allais pas bien, je m'asseyais devant ses photos en pleurs et je lui racontais mon chagrin, ma solitude, mes difficultés.... J'avais l'impression que lui seul pouvait comprendre et m'aider, je pensais qu'il lui était impossible de nous quitter vraiment, comme il m'était impossible d'accepter qu'il le fasse. Et puis, avec les années, j'ai compris qu'il fallait que je le laisse partir, qu'il avait été mon mari mais que ça n'en faisait par pour autant mon ange gardien.
Aujourd'hui, je considère qu'il doit toujours veiller sur nos enfants encore jeunes (11 et 15 ans), mais pas sur mes problèmes matériels, sur mes soucis. Ca je dois le gérer seule.
Mais pour tout ça, il m'aura fallu 5 ans.
Ne culpabilise pas de pleurer sur la photo de ton ami disparu. Je pense qu'il sait que le deuil est un long travail et qu'il ne t'en veut pas de ta douleur sincère. Bien au contraire, l'amour que tu lui donnes encore le porte sûrement. Dis toi que le temps fera son oeuvre, et t'apaisera un jour, et que ce jour-là, tu pourras le laisser partir vers la lumière parce que la peine sera moins lourde à porter et que le moment sera venu. Je ne crois pas que la notion d'années, de mois, de jours, soit la même pour les morts que pour nous. Alors, si tu veux pleurer ton ami, fais-le sans compter les jours.
Tu vois, tu n'es pas ridicule, loin de là...
Le sentiment de cauchemar, nous l'avons tous vécu. Je me rappelle qu'à la mort de mon mari, quand je revenais de l'école le matin après avoir déposé les enfants, je me disais : "tout ça n'est pas possible, il est à la maison et il m'attend". Ou le soir, vers 19 heures, j'attendais que la porte du garage claque pour annoncer son retour... J'ai longtemps tendu l'oreille, le soir vers 19h.
Quant à la solitude, c'est un long apprentissage. Les portes qui se ferment, les amis qui promettent d'aider mais qui disparaissent, le téléphone qui ne sonne plus... Ca fait du vide, mais un vide sain : amitié qui finit n'a jamais commencée, dit le proverbe. Et il a raison. Par contre, ceux qui vont te soutenir et rester fidèles, ils en vaudront vraiment la peine.
Tu n'es pas un cas particulier, tu est juste une personne qui apprend le deuil. Ne reste pas seule, accroche toi à toutes les mains tendues et bienveillantes.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Amicalement
Marico

Bonsoir
Ma maman est partie apres pas loin de 10 ans de maladie... au debut on a cru que c'etait un parkinson, alors je me disais qu'il y avait du temps, au moins 20... Mais les symptomes etaient bizarres, ça a evolué tres vite et en fait ce n'etait pas du tout un parkinson mais une maladie neurologique bien plus agressive... beaucoup de gens le savaient dans son entourage... moi je ne l'ai compris que sur la fin.... et encore... pas vraiment admis donc je n'ai pas reagi... la veille de sa mort je demandais a mon mari s'il aurait des jours de congés pour m'accompagner quand ma mere mourrait mais sans etre capable d'envisager de m'y rendre... donc forcement quand j'ai reçu l'appel me disant que c'etait fini ça a ete terrible... j'ai nié totalement le fait que je savais depuis plusieurs mois que la fin s'approchait, que je la souhaitais meme quelque fois pour elle tellement elle souffrait.
Ensuite j'ai cru que parce que je savais qu'elle allait mourir le deuil serait plus facile parce qu'il avait dejà commencé... En fait non, tant que la personne est encore en vie je crois qu'on peut vraiment occulter l'idee qu'elle va bientot mourir....
Et ensuite apres le deces c'est rassurant de se prouver qu'ils ont vecus, de leur parler... moi je ne crois pas que ça puisse les retenir et pour le moment je cherche et trouve des signes que ma maman veille sur moi...
Ce qui est sur c'est que vivre un deuil permet de comprendre ceux qui vont le vivre... et que votre ami veille surement sur vous, plein de courage pour accepter ce deces.... surtout ne vous isolez pas , prenez soin de vous
amitiés de jeanne

Bonjour Marie-bruxelles...

Merci pour ta reponse.
Tu sais, je n'arrive pas a ne pas lui parler, donc photo ou pas, je lui parle.
Dur, dur, tout me rappelle lui et en meme temps, je voudrais quelques instants parfois oublier, mais d'un autre cote, non.
Meme, parfois, je me dis, j'ai peur d'oublier sa voix.Comme si je voulais parfois avoir quelques instants de repit, moins de douleur et en meme temps ne pas l'oublier.
Parfois, je me demande si je suis en depression car j'ai toujours eu un bon moral malgre ma vie pas facile, mais la, non...
Je n'arrive pas a sourire vraiment, mon ton de voix est si deprimant que c'est moche pour les autres.
J'arrive pas vraiment a me donner un elan moral, malgre la solitude, je suis plutot repoussante presentement pour les autres.
J'espere que ca va se corriger, car comme tu dis, la solitude est PLUS QUE PRESENTE.
Je connais, tout comme toi, le grand vide, tant dans mon appartement egalement qu'autour de moi dans ma vie sociale.

Ouf, mis a part tout cela, je n'en reviens tout simplement pas a quel point quelqu'un peux nous manquer...
Bon courage a toi aussi a travers tout cela...
Lynda

3 semaines après le départ de ma fille Fabienne, elle m'a envoyé un message qui disait : "Maman n'aie plus peur de la mort, là où je suis, je suis mieux qu'avant ..." et ensuite "Le temps n'existe pas, demain nous serons réunies...", le temps n'existe pas, c'est une invention humaine, alors que vous pleuriez votre ami depuis 1, 2, 3 ou 4 ans, pour eux cela n'a pas vraiment d'importance. Ce qui les rend malheureux c'est votre chagrin, à chaque fois que j'ai contacté Fabienne via une ou un médium, ils me disaient tous "hé bien, elle ne s'embête pas là-haut; ça rigole bien", évidemment ça me choquait un peu j'étais si malheureuse ... mais j'ai compris petit à petit que c'est super là-haut, qu'on peut faire tout ce dont on a rêvé si l'envie nous en prend, alors peu à peu plutôt que de pleurer à sa seule évocation, j'ai décidé pour elle, pour l'aider là-haut, de lui envoyer des pensées d'amour, des images de fleurs (qu'elle aimait beaucoup), des paroles et des pensées d'Amour, pour ne pas ternir son bonheur ! cela m'a aussi beaucoup aidé à ne pas m'enfermer dans la souffrance, et à ouvrir mon esprit sur la vie dans l'au-delà. L'exercice du bonheur lorsque l'on a perdu le centre de sa vie est long et périlleux, il faut avoir la volonté de gravir la montagne, parfois c'est à genoux ou en rampant qu'on le fait, mais le principal c'est l'envie d'y arriver ! j'espère de tout mon coeur que vous aussi arriverez à vous reconstruire, car le deuil d'un être aimé fait table rase de tout ce qu'on était, il faut pierre par pierre reconstruire l'édifice, et tant qu'à faire, autant l'améliorer. Je vous embrasse tendrement et vous envoie toutes mes plus belles pensées.

Je connais bien des gens qui parlent avec leurs morts.
Il demande de la protection, du courage et raconte ce qui les préoccupe.

Moi je n'ai jamais parlé à mon fils, ni même à mes parents décédés.

J'ai ressenti le besoin d'écrire au décès de mon fils et je crois que ca m'a beaucoup aidé à évacuer mon chagrin, ma détresse, mon questionnement, ma honte comme parent.

Un cahier personnel que l'on ne relit jamais et qui n'a aucune censure car il est important d'évacuer toutes ses pensées même les plus noires.

Autrement, je crois que parler à sa photo ...ce n'est pas une mauvaise idée si ca permet de sortir le tête de l'eau.

Oui il est vrai il y a peu de gens pour discuter de son deuil.
Oui au début, il y a des oreilles attentives mais après un certain temps...il n'y a plus personne comme s'il y avait une période normale pour en parler et après il faut changer de sujet.


C'est pourquoi le cahier est un outil sans fin pour traverser la vague de tristesse..
Si ça vous fait du bien de parler à la photo...qu'il en soit ainsi mais je crois qu'un aide psychologique est aussi un luxe indispensable.

Bon courage

Bonjour Eaux de Mars!

Je vous rejoins lorsque vous dites que il y a peu de gens a qui on peux en parler, et qu'il y a comme un laps de temps ou c'est permis et par la suite, non...
Seulement, il est relativement court, et on ne peux que parfois survoler le sujet.
J'aimerais tellement pouvoir en parler, mais je crois que les gens autour souhaitent plutot me changer les idees.
Je ressasse tout dans ma tete. en boucle, continuellement, ce qu'il est, etait, son hospitalisation, ses souffrances, notre relation, etc.
Et des fois, j'aimerais juste exprimer cela en paroles a quelqu'un.

Mais aussi, les gens n'ont pas le temps necessairement d'ecouter...
C'est ce que je m'apercois le plus.

Donc, je me parle toute seule, et au fond, je commence a m'habituer.
Et puis, je viens ici, ca m'aide et je me sens moins anormale,
Car c'est vrai que parfois le deuil devrait etre fini pour certaines personnes moins proches du defunt presque lorsque la mort est arrivee alors qu'au fond, il ne fait que commencer.


Aujourd'hui a ete une journee quand meme un peu moins douloureuse malgre tout, meme si le telephone n'a pas sonne et que je n'ai parle a personne.  Peut-etre que c'est mieux ainsi, que je me passe moins sur le corps qu'en essaynt de parler de la pluie et du beau temps et du bulletin de nouvelles au telephone avec les gens alors qu'a l'interieur de moi, je n'ai que lui en tete et un immense chagrin.
J'ai cette impression, en tout cas pour aujourd'hui, puisque je ne suis jamais pareille d'heure en heure.
Mais chose certaine, ca me fait du bien de venir ici avec mes compagnes et compagnons de deuil ou je me sens infiniment moins seule et moins anormale.

Amities,
Lynda