Bonjour Lola.
D'abord, je vous présente mes sincères condoléances pour le décès de votre frère. Votre profonde loyauté vous a contrainte à différer votre deuil, et nous ne pouvons que rendre hommage à votre abnégation, à l'attention et à l'amour que vous portez à votre famille. Le temps du deuil, de votre deuil s'ouvre, et, aussi "tardif" soit-il, il n'en est pas moins vif, douloureux et presque cruel : comment ne pas être en colère face à l'injustice d'une mort prématurée, quelle qu'en soit la forme? Deuil et colère vont souvent chemin commun le temps qu'il faut,...Beaucoup d'entre nous, sur ce forum ou non, l'ont éprouvée et parfois l'éprouve encore, cette colère, tant il est dur de s'en délier. Il est peut être temps de porter attention à vous-même, à votre profonde peine et à ses multiples expressions, soit-elles coléreuses...De leur vivant, frères et soeurs sont-ils toujours en accord? Le droit au désaccord qui peut s'exprimer fait partie du processus de deuil, me semble-t-il...Même défunt, votre frère reste votre frère, malgré la dure réalité de votre fratrie amputée d'un de ses membres. La paix ne peut réinstaller son temps en nous que lorsque ces forces contraires ont trouvé à s'exprimer d'un côté comme de l'autre de ce nouveau nous-mêmes que deuil nous amène à être.,. Dans un "tous" et "chacun(e)" qui exige beaucoup de courage et de forces, parfois seul'e), parfois dans la solidarité de la constellation familiale qui affronte la mort d'un des siens.
En tout cas, recevez toute ma compréhension, mon respect et ma solidarité de ma place de parent-deuil,
Chaleureusement, à vous et aux vôtres.
Pascal.
Sujet: Deuil tardif (Lu 4354 fois)