Bonjour!
Ce n'est pas de l'égoïsme c'est un sentiment de perte,mais on le surmonte quand on les laissent partir puisqu'il faut y aller tout le monde.
Je ne sais pas si nous les retrouveront c'est l'espoir que nous avons mais moi  je ne me fait plus d'attente je laisse couler les jours et je me suis faite une vie ou il n'y est plus.Nous avons souligné les 20 ans de son départ et maman a donner son accord à la condition que ce ne soit pas triste et j'ai écrit le texte avec sa photo en avant de moi et je ressentais aucune tristesse mais une grande paix.
Je vous en souhaite tout autant♥

Bonjour,

Je suis bien d accord avec vous Flemming, bien sur qu'il faut faire avec, bien sur qu'il faut avancer mais comment faire quand on ne peut pas? Comment continuer à avancer quand la moindre tâche devient insurmontable?

N'avez vous jamais mis le pied par terre en vous levant et vous dire "encore une qui commence". Et là on est sur l'espace temps d'une journée. Je n'ose imaginer un mois....

On peut bien nous servir les phrases toutes faites du style le temps passe où alors j'ai encore mieux, on m'a dit récemment (tu ne devrais plus être comme ça au bout de 11 mois, c'est il y a 6 mois que tu devais te trouver dans cet état là )

En tout cas j'aimerais trouver la solution pour ne plus souffrir...

Je vous embrasse bien fort

Bonjour, bonjour Christine,
merci pour ton message j'ai parfois l'impression que le problème vient de moi, que je ne suis pas normale!!!

Moi non plus je n'ai rien enlevé de ce qui lui appartenait. J'ai même laissé sa brosse à dents. Je pense que cela ne fait pas bien longtemps que j'ai enfin compris qu'il ne reviendrait plus. Je ne sais pas encore si je jetterais la brosse pour autant

Tout comme toi, je passe mon temps à embellir la maison, à faire ce qu'il avait prévu en premier et ensuite je verrais...

Je t'embrasse

Bonsoir à ceux qui me liront cette nuit et bonjour à ceux qui le feront demain.
Une nuit qui commence et qui risque encore d'etre longue comme toutes les autres d'ailleurs. Lorsque maman est partie ce 1er juillet 2010, elle a emporté avec elle une partie de mon coeur, une partie de ma joie, de ma combativité, une partie de ma vie et maintenant il ne me reste plus que la douleur, la tristesse, la souffrance d'avoir perdu ma petite mère. Tout le monde ne me comprendra pas, le pourra ceux et celles qui pleurent quelqu'un et que cela soit aussi bien un fils, une fille, un mari, une femme, un père ou une mère.... Car dans ces moments de douleur et de souffrance ce qui nous rapproche n'est pas la personne en soit puisque nous ne nous connaissons pas mais nous retrouver ensemble dans une atroce souffrance, qui non seulement nous fait pleurer mais nous donne envie de crier, de hurler notre douleur. Mais, le peut-on vraiment ?
Alors pour ne pas sombrer complètement, nous nous racrrochons à nos enfants, petits ou grands, à une personne de notre entourage...
ou bien on s'investit dans une noble cause (diverses associations) ou encore on s'épuise le plus possible dans notre travail : tout cela pourquoi ? pour essayer de penser à autre chose pendant quelques heures qu'à la personne disparue : mais une journée est faite de 24h et à un moment donné notre esprit nous ramène à la réalité, notre tragique réalité et cela nous épuise un peu plus chaque jour.
Ecrire sur ce site c'est très bien, et un grand merci à ceux par qui il existe, mais avoir des groupes de paroles qui nous permettrer de nous retrouver et d'exprimer tout ce qui nous fait mal, sans jugement aucun, sont très difficiles à trouver pour des personnes qui ont perdu un etre cher.
Plein de pensées pour tous ceux et celles qui n'ont que les larmes comme compagnie.....

Bonsoir Isaboss,
Merci de m'avoir répondu.
Oui, j'ai l'impression d'etre un extra terrestre ou de n'etre pas normale : on te le fait sentir. Quand on me demande comment je vais, je réponds ça va et c'est tout. Moi non plus cela ne se voit pas, c'est à l'intérieur. Mon mari a touné la page, difficile de discuter avec lui après cela. Oui, jai le droit de pleurer, mais je fatigue, j'en ai "marre". j'ai l'impression que mes larmes sonr intarissables. Trop faiguant....
De son vivant, à la maison on parlait de maman et on en rigolait parfois. Depuis qu'elle est partie, plus rien, on dirait que cela est tabou...J'ai envie de leur dire, on peut en parler..non ... mais je suis fatiguée, ou toutes ces journées je te pleure ma petite mère.
   à toi .

onsoir à tous et toutes,

Oui, les autres (et quelquefois notre entourage , on peut aussi les comprendre car chaque personne a ses sentiments qui lui sont propres) nous font croire que nous sommes malades. Mais un deuil (je n'aime pas ce mot) perdre sa maman, car nous en avons qu'une, est très douloureux et fait extremement souffrir, mais ce n'est pas une maladie.

Alors pour ne plus pleurer constamment, pour un oui ou un non, devant mon mari, car j'ai bien senti qu'à la longue, cela énerve, cela gène, oui on fatigue notre entourage. j'ai pris l'anti-dépresseur que m'avez prescrit  mon psychiatre. Et bien au bout de quelques jours, c'est vrai, plus de larmes, mais la tristesse est toujours là. Alors on s'entend dire : tu fais toujours le tete ! NON je suis triste tout simplement.  TRISTE d'avoir perdu ma maman...
Puis au fil des jours j'ai ressenti comme un malaise, j'avais envie de pleurer, mais bloquer par ces saletés de cachets. J'avais l'impression de n'etre plus moi meme. C'est difficile de décrire cette sensation, cette gène. Et puis c'était comme d'etre sous haute pression , comme une marmite sous  grande pression dont  on ne fait pas sortir la vapeur, mais cela fait peur. Je regardai les photos e maman, mais sans rien ressentir, c'est affreux.

Donc, je ne prends plus le cachet du matin, seulement celui du soir et la soupape s'est remise à fonctionner. Et j'ai dit à mon mari, que c'était mon deuil, ma tristesse, ma maman que j'avais perdu, et que j'avais le droit de le vivre à ma façon et que personne ne pouvait m'interdire de pleurer.

La psychologue (d'une association) que je vois une fois  toutes les trois semaines est très bien : nous parlons pendant une heure, de maman, de moi, des relations que nous avions etc... Lorsque je ressors de son cabinet, je ressens une sensation de bien etre
J'ai hate d'etre en février pour les groupes de paroles.

Et puis les fetes qui arrivent, je voudrai déjà etre au 2 janvier. Pas envie de faire la fete, le sapin, la creche, faire le repas, se souhaiter la bonne année : moi je voudrai que maman soit encore là mais c'est utopique.

Je pense que beaucoup sont comme moi, donc courage à tous ceux et à toutes celles qui ont perdu un etre cher. Nous sommes tous sur le meme bateau, dans la douleur et la souffrance.

Bonjour à tous et toutes,

Yohann : Pourquoi serais-ce notre échelle du temps qui serait déréglée ? Nous avons le droit, et c'est légitime, de vivre notre deuil (je n'aime vraimenet pas ce mot), la  perte d'un etre cher, à notre vitesse. Et chaque personne étant différente, la vitesse n'est pas la meme.... Et personne n'a le droit de nous dire : bon c'est fini, il faut passer à autre chose.

Oui je suis confrontrée à de l'impatience de la part de mon entourage.
Moi j'ai eu le droit à : bon, maintenant, il faut tourner la page !!!! Non, je n'y arrive pas, j'ai vécu 55 ans avec maman, svp, laissez moi mon temps, le temps que je veux pour me sentir bien de nouveau, je souffre, mais notre entourage se sent mal à l'aise devant nous, ne  sait pas quoi nous dire..... Ou bien :  tu fais toujours la tete, NON, je suis triste, triste  d'avoir perdu ma mama. On ne peut  plus rien te dire, mais ils ont toujours la parole blessante,  la parole qui tue.

Flem

Bonjour Yohann et Liloo,
Et pourquoi donc ton message gènerait-il quelqu'un, c'est la vérité que tu dis.
J'ai l'impression depuis que j'ai perdu maman que ma vie ne se déroule plus tout à fait comme avant. Je n'ai pas les memes priorités.
Je prends le soir un anti-dépresseur, car autrement "je suis" fontaine à larmes tout le temps, et meme pour moi, cela devient un  peu un inconvénient, comme si je ne pouvais pas m'arreter de pleurer. J'ai régulé les cachets et c'est mieux.

Il y a très peu d'associations sur le deuil, ou on peut parler. Et plus on parlera de notre souffrance, moins celle-ci nous fera souffrir.
De toute façon, l'entourage ne sait pas comment se conduire, discuter avec quelqu'un qui a perdu un etre cher : cela les bloque.
"la vie continue" et j'ai meme eu "la terre ne sait pas arreter de tourner" et en plus par une personne de ce site.
L'incompréhension des gens, on dirait que cela leur fait peur de voir quelqu'un pleurer. Et c'est vrai, maman n'est plus là, donc plus personne ne parle d'elle, terminer. Premièrement, ils s'imaginent qu'ils vont accentuer notre douleur en parlant du disparu...Bien au contraire.
Mais pour leur faire comprendre, ce n'est pas facile.

Chez moi, j'ai l'impression d'etre en famille, mais seule au milieu de tout ce monde.
Je sais qu'une chose, maman me manque terriblement depuis seize mois. Nos rituels et nos discussions me manquent. Lorsque j'allais la voir plusieurs fois par semaine, bien souvent je l'a trouvé endormi dans son fauteuil, et en entendant la clef dans la serrure, cela l'a réveillé  et je voyais la joie de me voir dans ses yeux, car son visage était marqué par la lassitude, avec un peu de souffrance (de ne jamais voir mon frère qui habitait à 300km). Et maman est partie sans l'avoir vu depuis un an et demi. Comment peut-on faire cela à sa maman, elle qui a toujours été présente lorsque l'on avait besoin d'elle.

J'ai beaucoup de chagrin, de tristesse, et je crois que cela se lit sur mon visage. Je n'ai plus la petite flamme de la vie dans les yeux. Mon regard est vide, sans expression. J'ai seulement des photos pour me souvenir et retrouver son visage. Comme beaucoup d'entre nous.  

Courage , nous sommes tous et toutes unis dans la tristesse.