Bonjour à toi, papa Christophe
Quand je dis papa Christophe, c'est parce que tu seras, pour toujours, son papa, à ce petit.
Moi j'ai perdu ma maman il y a onze ans, et si je t'écris c'est pour te dire que lorsque je pense à cette douleur immense que j'ai eue lors de sa perte, j'ai peine à imaginer ce que tu dois ressentir aujourd'hui, car toi c'est un petit gars que tu as perdu.
Je suis un homme déjà âgé (vers 60 ans) et j'avais vers 50 a lorsque elle est partie.
Je me souviens de cette souffrance aigüe que j'ai ressentie pendant si longtemps, et peut-être que même en imaginant cette souffrance à la puissance dix pour la comparer à la tienne, je suis bien trop loin du compte, je ne sais pas.
Je voulais aussi te dire que des papas (et des mamans) qui ont perdu leur enfant, et bien il y en a malheureusement bien plus que tu ne le penses. Dans la rue, quand tu croises les gens, il y en a, dans les magasins, assises aux caisses aussi, etc ...
Le vie de certaines personnes est faite de souffrances inhumaines et qui durent, qui durent.
Je voulais te dire que tu demeureras à jamais SON papa, son seul, son unique papa, et cette relation-là, personne, jamais, ne pourra l'éteindre, même pas sa perte. Entre lui et toi, c'est à jamais et pour toujours.
Je prétends aussi (c'est si facile les mots ...) qu'il a eu la chance, durant huit ans, de vivre dans sa famille aimante autour de lui, chaque jour, dans un bonheur dont peut-être personne n'avait encore conscience. Et bien ce bonheur, c'est à toi qu'il le doit, et à sa maman. Et ça, on ne peut le rayer d'un coup de crayon. Ce serait fou de balayer huit ans d'une vie pleine et entière d'un véritable bonheur familial. Il y a des enfants aussi jeunes que lui et qui sont aprtis sans même avoir connu une vie de famille, parce qu'ils étaient orphelins.
Ton petit, au moins, a eu ça pour lui. Et le bonheur dans les relations humaines marche dans les deux sens, je veux dire que grâce à lui, pendant huit ans -ce n'est pas assez certes mais ce n'est pas rien!- tu LUI dois aussi que du bonheur.
En lisant ton dernier message, j'ai pleuré, je voulais aussi te le dire.