FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre Le Deuil => Discussion démarrée par: jessy1311 le 26 septembre 2012 à 15:36:46
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bonjour à tous,
j'ai perdu ma maman le 13 septembre 2012 (presque deux semaines) .... je suis complètement anesthésiée et en meme temps si douloureuse.... je suis une personne forte en temps normal et j'ai tant de mal a me reconnaitre dans cette descente aux enfers que je cherche n'importe quel soutien pourvu que je retrouve le gout de me lever le matin.
je vous raconte alors un peu cette histoire, peut etre pour la faire revivre un peu, peut etre pour évacuer...
Ma maman a commencé à être fatiguée en mars dernier.... elle est allée voir un médecin qui ne l'a pas trop prise au sérieux je pense, qui a du se dire "encore une qui veut gratter un arret de travail".... prise de tension, résultat non discutable:9!!!!!! le défaut de ma mère c'est qu'elle ne s'écoutait pas trop comme on dit.... le diagnostique était posé elle était hypotonique un petit traitement et ca irait mieux.... Mais ca n'allait pas mieux.... accrochages en voiture, somnolence permanente, elle commencait à tituber.... j'ai insisté pôur qu'elle se fasse hospitaliser et obtenu gain de cause le 9 mai...
examens, prises de sang, visite chez un neurologue... L'état général empire... le diagnostic est enfin posé: en fait elle a fait une inflammation du tronc cérébral... On a eu très peur... Elle s'est retrouvée en fauteuil roulant, à du réapprendre à parler et à marcher... Elle avait passé un mois et demi à l'hôpital puis deux semaines en centre de rééducation... Elle est sortie ensuite... On a tous pensé que le pire était derrière nous... Au hasard d'un Pet Scan ils lui ont trouvé une tumeur à l'estomac (en fait l'inflammation au cerveau était liée à ça) ... elle me parle d'excroissance... Elle ne nous a pas dit que c'était cancéreux... Quand je lui ai demandé juin les résultats de la biopsie elle m'a dit qu'elle savait pas, qu'elle ne les avait pas eu... Elle est partie en vacances elle était tjs aussi fatiguée... Trop de fatigue elle a été ré hospitalisée le samedi 9 septembre... Elle allait bien juste bcp de fatigue... Le dimanche les médecins nous ont annoncé la vérité : tumeur à l'estomac non opérable, déjà metastasée... Au mieux, si elle supportait la chimio on lui donnait 6 mois... Elle ne le savait pas. Elle savait qu'elle avait un cancer mais elle croyait qu'elle allait guérir (comme de nombreux cas autour de nous) et les médecins ne lui ont rien dit pour qu'elle se batte... Sauf que son cerveau n'était pas encore complètement soigné et a donné des ordres anarchiques pour lutter... Du coup les 6 mois se sont transformés en 4 jours... Il s'est ecoulé seulement 4 jours entre le moment ou je l'ai du condamnée et le moment ou elle est décédée..
depuis je revis les derniers instants qui ont été si courts, j'ai tellement de mal a avancer...
ma mère a été une très bonne mère mais pas seulement... elle m'a toujours aidé, aimé, sorti des mauvais pas...etc... mon père, perd sa moitié fusionnelle et je ne parviens pas à l'aider dans sa souffrance...
j'en ai assez des gens qui disent que le temps est mon meilleur ami... si c'était le cas on m'en aurait laissé un peu plus avec ma mère ou alors, soyons fou, on remonterait le temps.... le temps ne m'aide pas, je m'enfonce.... j'ai un mari et deux petites filles.... tout le monde rabache qu'il faut tenir le coup pour elles!!!! pour eux!!!! soyons clairs, je n'ai pas l'intention de me suicider, je veux des solutions pour reprendre gout à la vie
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Bonjour Jessy,
Ton histoire me fait réagir, car elle me rappelle celle de ma mère que j'ai perdue il y a 14 ans déjà. Elle est partie en 9 mois, et comme ta maman, quand on a enfin détecté un cancer, il était trop tard pour qu'elle s'en sorte. Elle avait les mêmes problèmes de tension faible, problèmes d'équilibre, etc. Je t'épargnerai le chemin de croix des 9 mois. C'était la première personne essentielle que je perdais dans ma vie. Je n'avais aucune expérience du deuil, de ses hauts et de ses bas, du bouleversement irrémédiable (mais pas forcément totalement négatif) qu'il entraîne. Le décès de ta mère est récent, et ceux qui disent que le temps est ton meilleur ami n'ont pas tort, même si cette phrase que nous endeuillés avons tous entendue à maintes reprises t'énerve. Mais il n'y a pas que le temps, il y aussi toi, et ton désir de vouloir surmonter cette perte et de t'attacher un jour à vivre dans l'apaisement malgré la douleur. La route est longue. Il y a des passages obligés de découragement. Mais un jour notre vie s'éclaire, et nous parvenons à nous reconstruire. N'hésite pas à regarder les vidéos de ce site. Elles sont excellentes et faites par des gens qui ont l'expérience du parcours du deuil. Et puis, tu verras, tu trouveras toujours une oreille attentive sur ce forum pour t'accompagner.
Je te souhaite bon courage dans ton cheminement,
Madâme
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merci pour ces quelques mots de soutien.... je n'ai pas cette sensation d'avoir perdu ma maman en 9 mois mais en 4 jours... le mot "cancer" a été prononcé le dimanche... elle est décédée le jeudi.... à aucun autre moment il n'a été entendu et dieu sait que l'on a abordé le sujet et posé la question (ma grand mere maternelle étant décédée d'un cancer du pancréas).... après il faut savoir que ma maman avait demandé à l'équipe médicale de ne pas nous parler de cette tumeur.... qu'elle pensait bénigne... comment, en 4 jours, se préparer au pire... parfois je me dit que j'aurais aimé avoir le temps d'un cheminement .... mais elle aurait surement atrocement souffert.... j'ai si mal!!!!!!!! je suis si en colère!!!!!!!!!
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Bonsoir Jessy,
C'est normal que tu aies mal et que tu sois en colère. Il ne faut surtout pas étouffer toutes tes émotions négatives, parce que c'est mauvais pour l'organisme. Peut-être as tu un ou une amie qui peut t'écouter, ou un frère ou une soeur. Il faut que tu partages ce que tu ressens. Ne l'étouffe pas. Et surtout dis toi qu'un jour tu pourras parler de la maladie de ta mère avec plus d'apaisement. On en parle avec plus de recul, une fois que l'on a accepté l'inacceptable. Les images sont encore là, mais on ressent du détachement. J'ai bien dit détachement, pas indifférence! J'ai mis du temps à accepter pour ma mère, maintenant elle est à jamais dans mon coeur. Personne ne peut l'en déloger. Et je suis fière de cultiver ce qu'elle m'a transmis, comme la recette de la blanquette par exemple qu'elle faisait à la perfection et que je fais très bien aussi. Ta mère t'a certainement transmis des choses que la mort ne pourra pas t'enlever, une détail physique, une approche de la vie, des valeurs. Plus tard quand tu auras retrouvé l'équilibre, tu sauras la retrouver en toi, et peut-être même en tes enfants :)
A bientôt, je t'envoie plein d'ondes positives
Madâme
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un détail physique.... ironie du sort: je suis son portrait craché et me regarder devient une blessure!!!!! j'ai peur de faire du mal à mon frère ou à mon père en leur parlant!!!! tout le monde souffre tellement....
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Bonsoir Jessy,
Encore une fois je te le dis, pour l'instant ça peut être source de blessure, mais quand l'apaisement viendra, tu seras heureuse de lui ressembler. Moi, j'adore quand la soeur de mon père me dit "Ecoute, tu as eu une expression, on aurait dit ta maman!" Que c'est bon à entendre! Et quand ma soeur Carole me disait "On aurait dit maman…", c'était bon aussi. Elle n'est plus là maintenant pour me le dire. Je dois aussi faire le deuil de ma soeur unique maintenant… Patience et courage à vous tous. La vie est ainsi faite que nous devons accepter l'impermanence des choses et des êtres qui nous sont les plus chers. Sans acceptation, point de salut, uniquement de la souffrance. C'est pour cela que le travail de deuil est tellement important.
Bonne nuit à tous, et que nos chers disparus reposent en paix,
Madâme
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merci à toi
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Ne t'inquiete pas pour la ressemblance.J'ai perdu ma femme le 14 Septembre 2010 d'un cancer aussi,et une de ses nieces qui a maintenant 21ans est presque son portrait d'elle a son age(je l'ai connue a 20 ans).
Et bien,si au debut j'avais du mal a la regarder en parlant,maintenant je t'assure que je le fait et hormis le trouble que ca me procure,cette ressemblance me fait plaisir a voir et ne me fait pas de mal du tout.
Le seul truc est de bien differencier les personnes dans cette ressemblance qui n'est que dans les traits,pour ne pas melanger les"choses "....
C'est ta richesse,n'ait pas peur de la partager!
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que de soutien!!!!!!!!! et pourtant.... mon coeur est toujours tellement blessé.... je ressemble trait pour trait à ma maman, j'ai la même voix qu'elle je n'ose plus appeler mon papa a cause de ca, avant il nous confondait au téléphone et j'ai peur de sa réaction.... dieu merci les SMS existent et il a appris a les utiliser depuis peu!!!!!!
En quoi la vie peut elle avoir un sens si tout doit s'arreter d'un coup???? est-ce que vous croyez aux signes? à une vie après la vie sous une autre forme???? je voudrais y croire mais n'y parviens pas.... je me surprend à regarder le ciel et à implorer dans ma tete un signe quel qu'il soit!!!!!!!!!!! je veux savoir, je veux encore du lien!!!!!!!!!!!!!!! c'est certes dans l'ordre des choses de perdre ses parents mais pourquoi si vite!!!!!!!!!! je n'ai que 31 ans.... ma maman en avait 54!!!!!!!!!! et mon père perd la femme de sa vie, je ne sais le réconforter.... ce forum est certes un soutien supplémentaire dans cette épreuve terrible mais me fait aussi réaliser que mon père souffre, que sa vie à volé en éclat alors que je mettais un voile là dessus pour essayer de m'en sortir et l'aider à s'en sortir.... je lui mens chaque jour en lui disant que ma mère nous voudrait heureux alors je vais y arriver.......; c'est tellement faux.... je n'ai plus de certitudes.... parfois la terrible idée c'est de me dire que peut etre il refera sa vie et je lui souhaite mais moi je n'aurais plus jamais ma maman alors la douleur ne sera plus la meme... je suis perdue
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Bonsoir Jessy,
Votre deuil est tout récent. Ma soeur et moi avions la même voix, particulièrement au téléphone… Elle avait un compagnon avec qui elle était restée 20 ans. Ils étaient séparés mais en bons termes. Autant je n'ai plus aucun rapport avec son dernier compagnon, autant je suis restée liée à l'ancien. Nous nous voyons et nous téléphonons assez régulièrement. A chaque fois qu'on s'appelle, il me dit que ça lui a fait du bien de m'entendre. Je sais que c'est parce que ma voix lui rappelle celle de ma soeur…Mon humour lui rappelle celui de ma soeur. Je suis quelque part la preuve vivante de l'existence de ma soeur. Votre deuil est encore trop récent pour que vous réalisiez à quel point toutes ces ressemblances seront source de joie plus tard. Patience est le maître mot. Relis aussi le post de Bruno qui pense la même chose que moi.
La vie a un sens même si elle s'arrête d'un coup, parce qu'avant la mort de nos Aimés, nous avons partagé des moments avec eux. Tu as perdu ta mère à 31 ans. Vous avez partagé pendant 31 ans. D'autres n'ont pas cette chance. Mon père était orphelin de père à 16 ans, mon mari à 23, mon grand-père paternel à 7 ans… Ils ont malgré leur perte irrémédiable et le manque réussi à fonder une famille. J'avais 35 ans quand j'ai perdu ma mère. Ma deuxième fille ne l'a jamais connue pas plus que mon père…Mais elle connaît leur prénom et certaines anecdotes. C'est à nous de faire vivre nos Aimés décédés en cultivant leur souvenir. Ils ont existé. La mort ne peut rien contre cela. Elle ne peut effacer leur existence, et nous sommes les garants de leur passage sur Terre.
Porte toi bien Jessy, tous tes questionnements sont légitimes et te permettront d'avancer.
Madâme
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Bonsoir Jessie
J'ai perdu ma maman il y a deux ans, je ne lui ressemble pas mais j'ai le même prénom et, donc le même nom de famille. je me souviens de mon trouble lorsque j'ai lu le certificat de décès ou lorsque j'ai vu sur le cerceuil ses (mes!!!) nom et prénom. Comme toi, j'étais tétanisée par l'appréhension de la réaction de mon père lorsqu'il devait prononcer mon prénom qui était, avant tout et surtout, le prénom de la femme de sa vie. Et puis, un jour, il m'a dit à quel point il était heureux que je porte ce prénom, que ce prénom continue a vivre avec moi. Et qu'il avait plaisir à le prononcer. Que c'était une chance pour lui de l'entendre encore et encore.
Le fils de mon compagnon, qui est décédé il y a 4 ans, ressemble d'une façon étonnante à son père. ça me fait parfois très mal, et parfois cela me remplit de joie, d'une tendresse incroyable. Et comme le dit Bruno, la ressemblance n'est que physique...
Sois patiente et douce avec toi, avec ton père et surtout essaie de ne pas te focaliser sur cette ressemblance, même si , et c'est bien normal, c'est très troublant pour toi et tes proches. Tu es toi, Jessie.
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ca y est j'entreprends la différence: cheveux courts depuis hier!!!!!!!!!!!!!!! je suis détruite mais forte, je suis amputée mais volontaire, je suis triste mais j'avance.... aujourd'hui je me force.... peut etre demain ce sera naturel.... chaque jour est différent.... l'apaisement et l'abattement s'alternent.... ma maman me manque terriblement.... avant il ne se passait pas un jour ou je ne recevait pas un sms qui disait "je t'aime" et je répondais "moi encore plus!!!!" la journée passait ainsi peuplée de "moi +++++++++++" récurrents........; aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon frère, deux semaines après la crémation........; c'est si douloureux.... je voudrais tellement au moins effacer leur douleur, puisque je ne peux pas faire revenir ma maman....... elle laisse un telle vide........... il est vrai que je ne peux pas avoir de regrets tant notre relation était parfaite et fusionnelle.... hier une amie m'a dit "moi je rêve d'avoir avec ma mère la relation que tu as eu avec la tienne... " ....... elle était ma meilleure amie......... je l'aime tellement
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Jessy
Tu traverses une période très douloureuse et a part le temps que faire...
J ai peru ma mère en 1996, d un cancer généralisé aussi , je venais d avoir 40 ans, moi aussi je lui ressemble énormément, puis en mars 1999 j ai perdu ma tante adorée, la sœur de mon père d un cancer du sein elle a souffert pendant 5 ans ..
Et en septembre 1999 , mon papa chéri d un cancer des mâchoires , on lui avait même coupe la langue, pourquoi tant d acharnement alors qu il est parti 3 mois après.....
Je n ai plus de famille cette sale maladie ma les a pris et la en janvier mon Yves chéri d un accident cardiaque 2 secondes et il est mort dans mes bras...
Alors je comprends ta douleur et ta révolte, la vie est très injute, mais ici tu es vraiment au bon endroit, tout le monde est formidable et cela fait tellement de bien....
Tu peux me contacter en privé si tu veux....
Je t embrasse et t envoie beaucoup de pensées positives
Christine
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Bonjour Jessy,
Je ne connais que trop bien la douleur qui t'accable.
J'ai 21 ans et une petite soeur de 17 ans. Il y a tout juste un an notre maman s'en est allait.
Elle nous a toujours elevé seule et nous n'avions qu'elle.
Maman a commencé par se faire diagnostiqué un cancer du col de l'uterus en allant faire des examens pour des calculs.
Elle s'est donc fait opéré, puis c'est monté au sein, opération du sein puis à la bouche, etc.
Son dentiste avait dailleurs diagnostiquer "des aphtes" ...
Maman été commercante sur les marchés et trés courageuse.
Puis un jour après 4 ans et demi de combat contre ces cancers, elle s'est fait voler sa voiture (son outil de travail) avec toute sa "marchandise" dedans.
En 15 jours elle est partie. Ce fût je crois, ce qui la définitvement achevée.
Elle ne prennait plus de chimio depuis un an, car çà "ne changait rien!" (ce sont ses mots).
Elle a travaillé jusqu'au bout et ne montrait jamais la douleur, tellement que lorsque j'ai contacté ses nombreux amis pour leurs annoncer la nouvelle, beaucoup ne voulait pas me croire...
Je ne sais que te dire. Il n'y a pas de remédes miracles, malheureusement !!
Je peux t'envoyer via internet tout le soutien et le courage possible.
Il y a bien une chose qui va te parraitre d'ailleurs bizarre mais : PARLE d'elle tout le temps avec tout le monde ! Raconte des anecdotes à tes amis, continuer a parler d'elle tout a fait naturellement.
Et surtout n'oublis pas, nous vivons tous une tragédie, une douleur immense, mais nous sommes tous "compagnons de tristesse"
Viens nous parler, raconte nous... N'hésites surtout pas.
Nous sommes tous la pour toi !
Bises
Emmanuelle
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aujourd'hui ca fait quatre semaines.......... comme le temps me parait long sans elle!!!!!!!!!! la douleur est de plus en plus vive, le manque de plus en plus viscéral..... Ou es-tu maman?????? pourquoi tu m'as laissé, moi, toute petite copie de toi même???? tu n'avais pas le droit de mourir, de partir, de nous laisser.... mon monde s'écroule, ma voix se brise sans arret...; et les larmes coulent encore et encore........ je rêve parfois de toi, mais tout est si éphémère.... ma fille a dit tout à l'heure à sa copine "tiens y a ta mère".... et comme une idiote j'ai pensé qu'elle me disait ca à moi.... Avant hier je voyais maman dans mon rétroviseur.... mais elle n'est plus là!!!!!!!!!!!!!! qui va me guider, qui va m'épauler????????? tu me manque tellement, tellement, tellement....
chaque jeudi est une torture pendant laquelle je revis les derniers instants, les derniers mots.... 4 jours pour te laisser partir c'est si court...... même si je n'aurait pas voulu te voir souffrir pour de toute facon mourir......... je suis tellement en colère contre cette vie qui m'a volé ma pierre précieuse, le joyau de ma vie..... est-ce qu'on s'en remet vraiment un jour???? j'ai plutot la sensation que je vais devoir apprendre à vivre avec cette douleur lancinante....... mais je n'en ai déjà plus la force....... je suis fatiguée j'ai tellement envie de tes bras!!!!!!!!!!! je ne sais pas quoi faire pour lutter contre ça......... j'ai l'impression d'être une junkie en manque, je suis en manque de ma maman, de sa voix, de ses rires, de son coeur énorme, de son envie de croquer la vie........j'ai mal, je suis vidée et meurtrie
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Bonsoir Jessy
Ta douleur le fait mal , j aimerai tellement que ma fille m aime comme tu aimais ta maman, mais elle est près de toi Jessy , et puis nous sommes tous la pour. Aider ton texte est très beau êtres émouvant, ta maman peut être fière d'étoiles..
Je t embrasse et te laisse car je ne vais pas fort ce soir mais ne voulait pas me coucher sans t'envoyer un maximum de courage....
Christine
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Bonsoir Jessy
Ta douleur le fait mal , j aimerai tellement que ma fille m aime comme tu aimais ta maman, mais elle est près de toi Jessy , et puis nous sommes tous la pour. Aider ton texte est très beau êtres émouvant, ta maman peut être fière d'étoiles..
Je t embrasse et te laisse car je ne vais pas fort ce soir mais ne voulait pas me coucher sans t'envoyer un maximum de courage....
Christine
merci
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Bonsoir Jessy,
Ton histoire me rappelle énormément la mienne... Ma maman aussi avait un cancer, elle s'est battue pendant trois ans contre ce maudit cancer. Jusqu'au bout j'y ai cru parce que les médecins étaient rassurant. Je ne sais pas s'ils l'étaient parce que je suis jeune (je n'ai que 21 ans). Elle a eu beaucoup de chimio différentes et a parfois dû être hospitalisée ou être en hospitalisation à domicile lorsque son état se dégradait trop. Je l'accompagnais très souvent lors de ses rendez-vous médicaux et ses chimios.
Cette année aura - je pense - était la plus dure... Les médecins avaient beau être rassurants et lui faire changer plusieurs fois de traitement, elle n'arrivait plus à manger sans vomir... Elle était très faible, très fatiguée et elle a maigris assez rapidement. J'ai insisté pour qu'elle soit en HAD afin qu'ils lui mettent des poches alimentaires. Son état suite à ça, ne se dégradait plus mais il ne s'améliorait pas non plus. On pensait qu'à terme ça irait mieux, que ma maman en serait enfin guérie ! Et puis, le jour de la fête des pères tout s'est accéléré. Au matin, le médecin de l'HAD a dit qu'il fallait l'hospitaliser d'urgence et lui faire passer des examens. Une ambulance devait venir la chercher mais entre-temps elle a fait un malaise alors les pompiers sont venus. Ils nous ont dit que le malaise avait l'air bénin mais ils l'ont transporté jusqu'à l'hôpital pour qu'elle fasse ses examens. Dans l'après-midi, lorsqu'on est arrivé à l'hôpital, je pensais la retrouver en forme... Mon père et moi avons patienté plusieurs heures dans le couloir et nous avons appris qu'elle se trouvait en "soins intensifs déchocage". Lorsqu'on nous a dit ça je ne savais pas ce que ça signifiait, ça me faisait peur mais je me disais que c'était peut-être pour les examens qu'ils l'avaient mise là-bas.
Après plusieurs heures d'attentes, trois médecins sont venus nous chercher et nous ont amené à une petite salle blanche. Ils nous ont dit qu'elle était dans un état critique, que "son pronostic vital était engagé" et qu'ils avaient dû la plonger dans le coma parce qu'elle avait fait des "chocs sceptiques" et avait une infection à la tête qui du fait de la chimio était très grave. Mais à la fin, ils ont dit qu'ils pourraient sans doute la soigner car ils attendaient encore des résultats... Quand je suis sortie de là j'étais anéantie mais j'espérais encore que ma maman s'en sorte et qu'elle rentre à la maison. Je suis donc allée la voir en "soins intensifs" ça m'a fait beaucoup de mal et ça m'en fait toujours mais je ne regrette pas d'y avoir été.
Et puis, le soir vers 23H30, l'hôpital a appelé nous devions venir d'urgence... A ce moment là j'ai compris que c'était la fin. Lorsqu'on est arrivé, elle était en "réanimation polyvalente". Les médecins l'ont maintenu en vie jusqu'à 05H30 mais elle était déjà partie, ils nous ont fait un listing des organes vitaux qui ne fonctionnaient plus et nous ont dit que le cancer commençait à se généraliser...
Depuis, les images de ce jour et les mots des médecins sont sans cesse dans ma tête. Je n'arrive pas à m'en débarrasser. Et je n'arrête pas de me demander si elle a beaucoup souffert parce qu'avec tout ce que nous ont dit les médecins cette question m'obsède.
Comme toi en temps normal je suis forte et même là j'arrive à entretenir l'illusion de ma "force" : je suis allée à tous mes examens qui avaient lieu du 19 au 22 juin. Je vais en cours, je vois du monde... Bref, je continue ma vie mais ma douleur et mes questions ne s'en vont pas ! Parfois la nuit, je ne dors pas tant j'ai mal et parfois je n'arrive pas à manger... Il n'y a que quand je suis avec mon copain que j'arrive à ne pas penser à tout ça...
Je voulais que ma maman soit heureuse et j'ai l'impression qu'elle est partie sans avoir pu l'être entièrement. Et, ça aussi ça me fait mal...
Tout cela me fait tellement de mal, que parfois j'ai l'impression de n'être plus qu'une ombre humaine.
Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai toujours mais son absence et le vide qu'elle laisse dans mon coeur me déchire tous les jours...
Je ne sais pas si le temps est vraiment un ami ou un ennemi mais je te crois très forte parce que malgré tout tu arrives à te lever et à faire ce que tu dois faire.
Peut-être pourrions-nous nous aider mutuellement en parlant de nos mères respectives?
Je t'embrasse.
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ton histoire est très touchante.... dans mon malheur j'ai eu la chance d'avoir ma maman consciente jusqu'au bout ou presque (elle a cessé de parler 10 min avant de mourir) et on s'est dit des choses, des tas.... je lui ai dit qu'elle avait le droit de partir alors elle a cessé de respirer...; et s'en est allée.... je ne suis ni forte ni courageuse j'ai deux petites filles qui m'oblige a vivre et a assumer mon quotidien.... Toi, tu es forte, si j'avais ton age je passerais mes journées a pleurer ma maman, ce qui en soit n'est pas très constructif.... mais j'ai bcp d'admiration pour toi en tous cas.... ca a fait 1 mois samedi que ma maman est partie, et je suis en manque.... je veux bien qu'on s'entraide mais je ne suis pas sure d'etre à la hauteur... le sort s'acharne sur moi, ma maman m'avait offert un chien au mois d'aout et il est mort samedi (1 mois pile après maman)... certes c'est juste un chien mais c'était aussi le dernnier cadeau de ma maman, mon cadeau d'anniversaire en avance, anniversaire ou elle ne sera pas..... je souffre tellement....; on peut surement discuter mais je ne suis pas certaine d'etre capable de soulager tes maux ou t'aider a avancer... par contre je peux t'écouter me parler de toi, de ta maman.... de tes ambitions futures...ETC... moi, j'ai dejà 32 ans, je suis mariée et j'ai des enfants, je me dit parfois que je n'aurais jamais un bonheur suffisament intense pour suturer un peu cette cicatrice qu'est la perte de ma jolie maman.... toi, tu as la vie devant toi.... et le bonheur à venir de faire des enfants, je te promets que ca apaise (attention ca n'efface pas) tous les maux du monde je t'embrasse
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Je pense comprendre un peu ce que tu ressens par rapport à ton chien car depuis ce triste jour, je porte toujours le collier que j'avais offert à ma maman pour son Noël et un jour je ne le retrouvais plus et ça m'a vraiment fait beaucoup de mal car je pensais l'avoir perdu alors qu'en soi "ce n'est qu'un collier". Mais comme le chien qu'elle t'avait offert, il a une valeur sentimentale tellement forte, qu'il fait partie de moi.
ça me fait très mal de ne pas avoir pu lui dire une dernière fois que je l'aimais... Disons que je lui ai dit mais qu'elle n'a pas pu l'entendre et j'aurais aimé qu'elle puisse l'entendre et me le dire une dernière fois mais on ne choisit pas... Je culpabilise beaucoup de ne pas avoir insisté auprès des pompiers pour l'accompagner. Je sais que je ne devrais pas parce car rien ne garantit que lorsqu'elle était sur la route, elle n'ait pas refait des malaises mais j'ai l'impression de l'avoir abandonnée un cour instant et je m'en veux terriblement. Je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête. Bien sûr j'essaye de continuer ma vie normalement mais j'ai beaucoup changé.
En tout cas, j'aimerais beaucoup que l'on puisse continuer à échanger, j'ai l'espoir de croire que deux personnes ayant vécu un drame à peu près similaire ne peuvent que s'aider ! Je sais que j'ai des amis prêts à m'écouter et que mon petit ami est là aussi - je lui en parle parfois - mais c'est pas pareil.
Je ne pense pas qu'en discutant on puisse tuer nos maux mais peut-être qu'ils s'atténueront un peu !
Je t'embrasse
A bientôt j'espère.
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moi aussi j'ai beaucoup changé.... je voudrais redevenir la même car ma mère adorait ma joie de vivre mais pour le moment c'est une lutte de chaque instant de tenir debout... tu sais, moi j'écris.... j'écris à ma maman, je lui raconte la vie sans elle, mes douleurs, mes souvenirs avec elle, et ca me fait du bien. Tout est gris et sinistre, mais je guette la lumière je m'en sortirais, et toi aussi... on s'en sortira car, crois moi, je suis une maman et je le sais, nos mamans aurait aimé qu'on continue.... ca que tu as pu dire à ta maman, elle l'a entendu... J'ai longuement discuté avec les médecins la veille du décès de ma maman. On avait parlé de la possibilité d'un coma artificiel et ils m'avaient dit qu'à ce moment là, si j'avais des choses à lui dire, elle les entendrais. Ta maman t'as entendu. Je crois que l'amour n'est pas forcément dit, même si ca fait plaisir de l'entendre, ta maman t'as prouvé surement tout au long de sa vie qu'elle t'aimais et si elle avait pu elle te l'aurais surement dit encore: l'amour ne meure pas lui, ca j'en suis persuadée. quand à son transport par les pompiers tu sais tu ne dois rien te reprocher.... Moi, le mercredi j'avais rassemblé l'équipe médicale car, aussi fou que cela puisse paraitre, je sentais que c'était son dernier soir. Et tu vois, j'aurais pu rester dormir près d'elle, les médecins étaient d'accord, mais je ne l'ai pas fait. En ce qui concerne ma maman, elle a toujours eu foi en une guérison, alors dormir près d'elle c'était un peu lui dire "tu vas mourir"... et je ne voulais pas l'effrayer.... Il faut se raccrocher à ce qui peut etre "positif".... Ma maman s'est battue toute sa vie pour me protéger, pour sécher mes larmes, pour que je sois heureuse.... Je suppose que la tienne a fait de même.... Mettre une telle volonté dans le bonheur de son enfant c'est magique et magnifique.... Si je ne remonte pas la pente, si je me noies dans ce chagrin alors je la tuerais une deuxième fois, je ne serais pas à la hauteur de ses attentes.... Alors chaque jour je me bats pour la rendre fière... Meme si la volonté seule ne suffit pas.... Tu dois te battre aussi, avoir des projets et les mener à bien.... N'oublies jamais que ta maman n'aurait pas voulu que ta vie "s'arrete" à 21 ans....
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Je lui écrivais beaucoup au début mais je n'y arrive plus. J'en ai envie mais je n'arrive plus à lui écrire ces derniers jours... J'ai beau ouvrir mon livre blanc, plus rien ne sort. Je n'arrive plus à exprimer ce que je ressens et ça me fait très mal. Moi aussi je me bats tous les jours contre cette douleur qui me tiraille et contre le vide qu'elle inclut. Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on doit continuer de vivre car si on se laissait aller, on les "tuerait" une deuxième fois. Je ne veux pas passer à côté de ma vie car je ne veux pas la décevoir et aussi parce que baisser les bras ne changerait rien, dans la mesure où quoique je fasse elle ne reviendra pas...
Ma maman aussi adorait ma joie de vivre et c'est elle qui me l'a transmise ! Elle était toujours de bonne humeur, chaleureuse et joyeuse :) C'est dingue quand j'y repense !
J'aimerais bien croire qu'elle m'ait entendu et qu'elle n'ait pas trop souffert ... Mais au fond de moi je n'arrive pas à m'en persuader... Pour la maintenir en vie comme ses fonctions vitales cédaient petit à petit, ils lui avaient mis des tuyaux partout, elle avait beaucoup de bleus et son visage était tellement gonflé et j'y voyais le masque de la "douleur". Ma maman n'avait pas l'air apaisé du tout... Et tout cela me rend très triste...
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je peux comprendre ca même si je ne l'ai pas vécu.... mais dans l'autre sens c'est parfois difficile aussi.... quand je te dit qu'il faut tjs prendre le "positif": ta maman souffrait et la mort l'a délivré de cette souffrance.... Même si, égoistement, on veut les garder avec nous.... pour ma maman on nous a annoncé le dimanche qu'on ne la sauverai pas, au mieux on lui avait donné 4 mois, elle a tenu 4 jours.... c'est court tu vois 4 jours.... Egoistement j'aurais voulu ces 4 mois alors qu'ils auraient été peuplés de souffrance et de déchéance.... Finalement, pour elle, je suis contente que ca ait été si vite.... et puis moi, ma maman est partie apaisée mais du coup, au funérarium, j'avais cette impression qu'elle dormait simplement et je voulais hurler pour lui dire de se réveiller.... Si j'avais vu de la douleur sur son visage alors peut etre j'aurais été plus raisonnable et j'arriverais à me dire que c'était bien qu'elle s'en aille.... Avec ma maman le mardi après midi on était sur le parking de l'hopital à fumer, discuter et faire des projets.... Et le jeudi je lui donnais la main pour la laisser partir.... Pas de signes visibles de cette putain de maladie, pas trop d'amaigrissement... Juste ce ventre gonflé par la tumeur.... Et du coup c'est très très difficile de se dire que c'est mieux comme ca.... il faut te raccrocher à ca....
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ce soir petit moment d'accalmie.... j'en profite alors pour te dire tout ce que je peux voir de positif.... il y a des gens qui passent des années à essayer de construire la relation qu'on avait sans jamais y parvenir.... il y a des gens pour qui certains sujets ou sentiments sont tabous alors que nous on se parlait de tout.... il y a des gens qui ne savent pas dire "je t'aime", on se l'ai dit et répété des milliers de fois..... Moi, tu m'as appris la valeur de la famille, tu m'as appris qu'on ne devient riche qu'avec son cœur, tu m'as appris à être une femme et une maman.... Je n'ai et n'aurais jamais de regrets, même jugée parce qu’incapable de déménager loin de toi.... Je repense à ces coups de fil ou je me moquais de toi parce que tu disais "tu n’as pas répondu à la deuxième sonnerie, j'étais inquiète".... je repense à ces mots, à ces SMS.... je repense à tous ces moments mère-fille.... Je repense à ton agacement parce que je voulais toujours discuter avec toi quand j'étais dans mon bain..... Je suis perdue, c'est vrai, mais je suis si riche de tout cet amour!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je t'aimerais et continuerais de te faire vivre dans ma tête, dans mon cœur.... dans les cœurs de tes petites filles que tu chérissais tant.... Aujourd'hui, je passerais le reste de ma vie à penser à toi chaque jour comme je l'ai fait ces 32 dernières années........ Je t'aime maman
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maman,
aujourd'hui, encore plus que d'habitude tu ma manques.... j'emprunte alors a Serge Lama des paroles qui me collent à la peau "je suis seule sans toi, je suis laide sans toi, comme un orphelin dans un dortoir.... " La suite c'est quoi? j'espère encore que tout n'est pas définitif.... est-ce que je suis folle? probablement...parce qu'au fond de moi, je sais bien que s'il existe quelque chose d'irréversible c'est bien cette putain de mort, ce putain de drame qui m'a marquée au fer rouge... La douleur, le chagrin, le vide, le manque.... fini l'anesthésie des premiers temps, tout me frappe en pleine gueule.... et toujours cette colère sourde, sournoise, qui ne veut ou ne peut s'extérioriser.... Pourquoi je n'arrive pas à hurler à la mort? J'en ai pourtant tellement besoin. Aujourd'hui il reste les mots, qui sûrement ne servent à rien si ce n'est te dire à quel point je t'aime encore.... Et je perds le sens de la vie, je ne comprend plus à quoi ça sert, je ne sais pas comment retrouver le goût, le sommeil, l'envie d'avoir envie.... Je m'enfonce dans la mélasse du drame, on me crie que je ne suis pas constructive, que je me complais.... Même pas deux mois.... Comment peut-on penser cela? que quelques semaines suffisent pour avancer à nouveau, suffisent à effacer la douleur qui me meurtrie, suffisent à me sentir apaisée alors que ton absence ronge ma chair et mon coeur? J'essaye pourtant maman, j'essaye pour toi, pour que tu sois fière... Mais moi, biologiste dans l'âme, n'arrive pas à croire à tout ça.... Toutes ces conneries sur l'âme et l'après.... Toutes ces belles paroles sur les anges.... On n'est qu'un tas de cellules et quand ca ne fonctionne plus c'est comme un circuit électrique HS... il ne se passe plus rien.... Malgré tout j'ai du respect pour ta mémoire et ta volonté de vivre alors je m'accroche... Tu m'as mise au monde en espérant ce qu'il y avait de mieux pour moi.... Tu as fais un faux-pas dans cette destinée en t'en allant si tôt, en me laissant, ici, pas prête, si jeune et encore au moins 40 ans à vivre sans toi.... mais je vais m'accrocher....Les derniers mots que je t'ai dit restent gravés pour toujours "tu peux partir maman, je serais forte, arrête de lutter et va-t-en sereine".... Je ne le pensais pas, et pire, je m'en veux parce qu'après ces mots, plus un souffle, plus un semblant de vie.... Mais je les garde en moi comme ma dernière promesse... Alors oui, maman, je serais forte.... comme tu le disais souvent, je t'aime plus que ma vie....
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Bonsoir Jessy,
Je reprends votre citation... tellement belle, généreuse, chargée d'amour :
"si parfois le sort s'acharne sur toi au point de vouloir baisser les bras, continues, ne t'arrête pas, accroches toi à la vie".... ma maman me disait ceci.... Aujourd'hui c'est mon commandement."
Ces mots, j'aurais tant voulu que mon unique fille les entende de moi... Mais, dans son "invisible" maladie, je n'ai pas compris, je n'en
ai pas eu le temps.... et aujourd'hui il me faut lui survivre, comment survivre à son enfant ? Je ne cesse de la pleurer, je n'en suis plus
fréquentable... mais ça m'est égal !
Dans mon incommensurable douleur , je vous dis, en tant que mère , de ne pas oublier tout ce que votre maman a souhaité pour vous. Et, l'Amour qu'elle vous a donné, que vous avez partagé, est et restera un acquis inestimable qui vous soutiendra jour après jour, vous et vos enfants....
Quoi de plus normal aujourd'hui que vous ressentiez un tel manque, cette cruelle absence ? Dans votre chagrin, d'une manière ou d'une autre, votre maman reste à vos côtés, elle vous accompagne...
De tout coeur avec vous.
Mammj
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merci,
je ne peux évidemment comprendre le deuil qui vous frappe, la mienne est tout autre, on me le rabache, c'est dans l'ordre des choses de perdre ses parents.... mais nous sommes malheureusement des compagnes de douleur.... une maman sans fille, une fille sans maman.... aujourd'hui ca fait 6 semaines que je suis orpheline de mère.... Je sais pour être une mère moi aussi à quel point ma mère aurait lutter de toutes ses forces pour que le sourire me revienne.... et je n'ai que des mots, et des maux, pour traverser tout ça.... Egoistement, j'aurais préféré partir.... ils annonçaient une fin du monde pour 2012, me concernant c'en est une, apocalypse totale dans ma tête.... Le vide et le mal ont pris toute la place.... Les idées noires me surprennent parfois.... Alors je pense à vous, ces femmes dont je lis silencieusement l'histoire sans oser me manifester... je pense à vous ces mamans désenfantées que je voudrais aider mais je n'en ai pas la force, et c'est bien vous qui me poussez à continuer en me rappelant à quel point une maman aime ses enfants.... A quel point, même en totale perte de mon identité, j'aime les miens.... Je manque de forces pour honorer les promesses faites à ma mère, mais un jour..... un sourire traversera à nouveau mon visage, parce que c'est ce qui faisait vivre ma maman, mon sourire.... merci pour vos mots