Bonjour à tous,
Je ne sais pas si je suis au bon endroit, car c'est la première fois que j'écris sur un forum.
Voila, je vous explique ma situation: je m'appelle Sarah et j'ai 22 ans.
Mon papa est décédé le 7 juin 2018, à l'âge de 55 ans. Le dimanche 3 juin, mon père a fait un arrêt pulmonaire puis cardiaque, du fait de gros soucis pulmonaires qu'il ne pensait pas aussi graves (en gros, il ne s'est pas soigné comme il faut et selon son médecin traitant, il aurai du être sous oxygène depuis des années). Le SAMU a réussi à faire repartir son coeur, mais le temps sans oxygénation était estimé entre 13-15 minutes, ce qui peut causer beaucoup de dégâts, au niveau du cerveau. Il a été envoyé dans un CHU en service de réanimation, mais il ne se réveillait pas. Je me suis rendue à son chevet, il n'arrêtait pas d'avoir les yeux qui pleuraient, de bouger les yeux et d'avoir des réflexes avec sa main, mais ne se réveillait pas. Les médecins nous ont pris (mon frère, ma mère et ma belle mère) à part pour nous expliquer la situation: du fait d'un trop grand moment sans oxygénation du cerveau, ce dernier était surement endommagé, d'où le fait que mon père ne se réveillait pas. Nous avons du attendre le mercredi pour qu'il puisse enfin faire un scanner du cerveau (mon père toujours pas réveillé), pour nous expliquer qu'il était en mort cérébrale. Les médecins nous ont expliqué la suite des événements: soit le cerveau de mon père lâchait complètement et ses poumons s'arrêtaient de fonctionner, soit nous choisissions d'un moment, le lendemain (le jeudi 7 juin), pour que les médecin l'extubent et qu'il puisse partir avec nous autour, puisqu'il n'avait aucune autonomie respiratoire (la partie du cerveau respiratoire étant touchée). Nous avons donc décidé (ma famille et ma belle mère), de l'organiser le jeudi après-midi, et il est parti le jeudi à 15h02.
Suite à cela, et étant de confession musulmane, mon père a été enterré dans les 24 heures. J'ai très mal vécu cet enterrement car les femmes ne sont pas admises près du cercueil et lors de la mise en terre, du fait qu'elles doivent se tenir à 20-50 m derrière les hommes.
J'ai repris mes études 10 jours après son décès, afin de ne pas m'éloigner trop de la "vie normale". Aujourd'hui, cela va bientôt faire un mois et je ne sais plus où j'habite. il me manque terriblement. Pourtant, il y a des moments où tout va bien, je rigole, je sourie, mais à d'autres moments, je ne me sens pas bien, comme si j'avais reçu un coup de poignard dans l'estomac. J'ai juste l'impression qu'il va resurgir dans ma vie, à un moment, et me dire qu'il est là et pas mort. J'aimerais avoir des croyances, croire que "de la haut, il veille sur moi", sauf que je suis totalement hermétique à ça.
J'aimerais tellement lui dire que je l'aime et qu'il me manque..
J'ai tellement de question quant à ma construction personnelle: comment je vais faire pour grandir sans lui etc..
Je me trouve bien égoïste dans ces moments-là.
Du coup, je cherchais à discuter de ma situation avec des personnes qui sont passées par là, afin de cheminer vers le deuil...
Bien à vous,
Sarah