Marlyse,
juste coucher un peu de sa tristesse sur du papier ou ici sur le forum, apprendre à apprivoiser la douleur en en parlant, la rendre juste plus"familière"... la regarder comme étant la nôtre, et ne pas lutter contre l'incompréhension des non-endeuillés, il n'y a pas si longtemps nous ne savions pas non plus..
Pendant quelques temps le vie continue à courir pour les autres alors qu'elle s'arrète pour nous, plus ou moins longuement suivant les personnes...
On vit au ralenti, le temps de se rappeler, ne surtout pas oublier tous ses souvenirs, ces moments de bonheur, de tendresse, ces moments plus dure qui nous font devenir fontaine , jusqu'au jour où on se surprendra à sourire d'un événement comique de notre vie à 2, on recommence à avancer un peu...
Le temps s'arrête aussi parce que nous savons très bien que nous n'aurons jamais plus de souvenirs communs, que l'histoire s'arrête avec un goût d'inachevé...
Petite anecdote à moi, j'ai toujours été une grande lectrice, et le suis toujours à une grande différence, c'est que je n'achève aucun livre, je crois que je commencerai à guérir le jour où je pourrai à nouveau les achever, il y en a plus d'une centaine...
C'est sûr que chacun fait son deuil à sa façon... Il n'y a pas de remède miracle, chaque douleur est propre, chaque déchirement est unique, ainsi que chaque colère et chaque culpabilité et chaque.....
Mais venir parler, venir lire, les autres fait du bien aide à s'en sortir et a se dire , je ne suis pas seule..
Il y a 18 mois passé, que Jacques est mort et je viens toujours , soit soutenir, soit témoigner, soit y chercher du réconfort.
Alors ma petite Marlyse, dis toi qu'on y arrive, que courageux on l'est que fort on l'est aussi, et que ton chemin commence mais il te réservera bien des surprises et si il est vrai qu'il est difficile, et que même encore maintenant la douleur peut-être bien présente..
Mes moments de bonheur sont intenses, et mes joies sont fortes, autant que ma peine peut l'être à certains moments..
Je vous embrasse bien fort et gardez espoir..
Pascale la Louve