Moi j'ai envie de dire que "trop tôt", c'est une notion subjective.
Effectivement, il ne faut pas s'arrêter de vivre, continuer à profiter, reprendre goût aux choses, revivre.
Comme l'ont dit les précédents intervenants, ça ne t'engage à rien. Et puis, se sentir désirable est flatteur, un premier appel du pied à la vie.
Là où, de mon expérience, cela se complique, c'est après. Après l'effet du départ, la liesse, l'emballement.
Ensuite les souvenirs reviennent, et dans l'intimité, on revoit notre compagnon/compagne disparu(e) dans cette nouvelle personne.
On cherche les gestes, les mots, les attitudes, toutes ces choses perdues qu'on a connu.
On culpabilise, on a le vague à l'âme, le blues, l'impression d'un sentiment de déjà vu, mais avec un(e) autre.
Les mêmes endroits visités, parfois même, les mêmes phrases entendues.
Difficile pour moi : partagé entre l'illusion d'avoir retrouvé un peu de ce que j'ai perdu et la réalité toute autre, que la personne en face ne sera jamais comme ça et qu'il ne vaut finalement peut-être mieux pas.