A vous tous, amis dans la douleur... il y a quelque temps, je vous avais relaté, sommairement, la rencontre que nous avions faite, l'an dernier, à mon domicile....
Je vous livre, ci-après, le ressenti de MC, l'une des personnes du petit groupe. Cette dame s'est fort bien intégrée parmi nous, et a su donner beaucoup de profondeur à sa participation.
Bonne lecture à vous.
Jacques
"Une rencontre" entre frères et sœurs de veuvage" m'a semblé, par expérience, répondre à une vraie nécessité dans le long parcours qu'est le deuil de son compagnon ou de sa compagne .
C'est une expérience unique et surprenante, parmi d' autres rencontres.
Nous nous sommes retrouvés à quatre, chez l'un de nous qui avait concocté un très agréable programme de découverte de sa région, et nous avons fait un séjour ressourçant et chaleureux dans sa maison accueillante.
C'était la première fois que j'avais l’audace d'aller, ainsi, à la rencontre de "parfaits inconnus". Il s'est avéré que le courant est passé tout de suite : réunis pas le seul fil du deuil, nous avions l'impression d'être très forts reliés, malgré des parcours de vie , des attentes et des convictions différents.
Ensemble nous avons beaucoup ri, pleuré, parlé, dans un respect réciproque de nos chagrins et de nos expériences.Nous avons reçu et donné.
Pour avoir appartenu, la première année de mon deuil à un "groupe deuil " piloté par une association et animé par des bénévoles, j'ai trouvé que la profondeur et la qualité des échanges étaient bien supérieures dans notre petit groupe de quatre.
Spontanément nous avons su réguler les échanges, laisser la place à chacun, pour s'exprimer...ou se taire. Ce furent des moments magiques comme on aimerait en vivre plus souvent.
Je crois que nous avons expérimenté les relations entre humains, telles qu'elles sont vécues quand il y a authenticité ; c'était comme si notre deuil commun (d'un conjoint de longue date, aimé et respecté) permettait que ce mode relationnel s'exprime sans retenue.
Je pense que la facilité avec laquelle nous sommes entrés en relation tient aussi au fait que nous étions un petit groupe."
MC