Bonsoir pscar13,
Quelqu'un t'a dit que tu vivais avec le fantôme de ton épouse. Mais, selon moi, personne à part toi ne peut prétendre savoir ce que tu vis et avec qui tu le vis (avec toi-même, un fantôme, une âme, un esprit, comme tu le dis, voire bien d’autres réalités qui te sont propres, personnelles, et en tous cas inaccessibles à quiconque d’autre que toi…). Je te rejoins absolument dans ton choix de faire ce qui te paraît bon pour continuer malgré tout, sans tenir compte des avis de l’entourage quel qu’il soit. Nous avons déjà évoqué ensemble les notions d’apaisement, de sérénité. Pour moi, cela passe d’abord et avant tout par le besoin absolu d’être en accord avec soi-même et d’accepter que toute la panoplie des émotions se présente comme cela doit se présenter en période de deuil et aussi longtemps que nécessaire. Moi non plus, je n’ai pas peur de ma propre mort, ce que je crains, c’est la douleur que pourraient éprouver les proches avec qui j’entretiens des relations d’amour (filial, fraternel…) mais la vie est ainsi faite que ces moments-là sont incontournables et que, parfois, il suffit d’aborder cette éventualité de notre propre mort avec nos proches pour s’y préparer soi-même et les préparer eux aussi, d’une certaine façon… Ce qui n’est pas une mince affaire dans une société où l’on se comporte comme si l’on était éternel, et où la mort, à de rares exceptions près, est un sujet tabou. Faisons avec, chacun comme il le peut… En tous cas, « fais comme tu le sens » dans tes rapports aux autres, car il en va de ton bien-être ou, tout au moins, d’une amélioration de ton mal-être.
Amicalement.
Cathy